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Article facebook de Pascal Durand à propos du symposium sur les bovins de travail dans le monde Lorsch (Allemagne) Mars 2024

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Voici la retranscription sur le blog de l’article Facebook de Pascal Durand.
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Petit retour sur le  « World Draft Cattle Symposium 2024 », congrès international sur la traction bovine qui vient de se tenir en Allemagne. Merci beaucoup à  Claus Kropp pour l’organisation et l’invitation!

30 pays représentés, 10 000 ans de domestication des bovins, des traces d’attelage depuis environ 5500 ans…  Actuellement les bovins restent encore les animaux de travail les plus utilisés dans le monde. Vaste sujet, abordé avec une journée en salle, une journée avec des explications et applications pratiques sur le terrain et le dimanche, des démonstrations ouvertes au grand public. L’archéologie était très représentée, sans doute à cause des traces d’attelage datant de 3 500 av. J.-C. ainsi que des financements de l’UNESCO! Nous avons également pu voir divers exemples actuels ou problématiques d’Europe de l’Est, d’Afrique, d’Inde, du Royaume-Uni, des USA…

Bien sûr, l’accent a été mis sur l’intérêt de la traction animale et de la traction bovine face aux problématiques écologiques, climatiques, sociales actuelles. La traction bovine est une partie non négligeable de la réponse aux problématiques énergétiques et agronomiques de l’agriculture mondiale, même si, à l’échelon de nos pays riches, c’est loin d’être une évidence.

Pour mémoire, la surface agricole représente 10% de la surface de la planète, soit 3% de terres arables ainsi que 7% de pâtures et autres cultures pérennes, les animaux étant donc disponibles partout pour travailler!

Ma maitrise de l’anglais ne me permettant pas de faire un compte-rendu détaillé de ce congrès, j’espère que, comme pour le symposium de 2021 (« Draft animals in the past present and future »), un livre sera publié prochainement. Lors de telles conférences, je me dis que je devrais pratiquer quelques mois avec des vaches anglophones pour progresser en anglais et profiter au mieux de ces échanges !

Le samedi, des ateliers pratiques sur l’approche du bovin nous ont encore une fois clairement montré la diversité des manières de faire: finesse, psychologie ou autorité… Merci Anne et Astride! Nous attendons avec impatience la nouvelle édition du livre et surtout l’espérons dans une langue plus accessible pour nous que l’Allemand!

Taille de jougs, forge, liage, principes d’attelage, attelage en paire au collier…, bien intéressant tout cela ! Je regrette un peu que le travail seul aux guides n’ait pas été représenté, c’est pourtant une pratique très répandue dans le monde, en dehors des Occidentaux ! Et c’est sans doute une solution d’avenir pour le travail de précision dans un contexte où le manque de main-d’œuvre agricole est récurent.

Pour ma part, j’ai pu présenter pendant un peu plus d’une trentaine de minutes sur une pelouse «  PrommataPrommata International », la Kassine et ses techniques agro-écologiques associées et ensuite, faire une démonstration avec les disques et la sous-soleuse! C’était vraiment court !!! Quelques photos ou vidéos projetées la veille auraient permis une explication plus claire et plus précise.

Notre démonstration « artisanale » faisait pâle figuré à côté des outils Luxembourgeois qui présentaient mieux mais que nous n’avons pas vu au travail. Les acteurs de la traction bovine française étaient biens représentés. Nous n’avons pas brillé par la maîtrise de l’anglais mais par les activités pratiques : taille de jougs, vire-mouches, menage de bovins, ostéopathie (bien cachée !), musique , outillage et techniques modernes… Merci l’équipe !

Étant repartis tôt le dimanche, une alliance avec la Belgique a permis de continuer les démonstrations de Kassine grâce à Yves : bœuf allemand, pilote de Kassine belge et machine française !

En conclusion, la traction bovine a une histoire énorme, une réalité actuelle évidente mais pour faire face aux nécessités et envies modernes, il faut mélanger tout cela et prendre le meilleur! Pour garder les savoir-faire, il faut que les pratiques et les outils évoluent. Des techniques de dressage douces, des harnachements confortables, des outils modernes constructibles et réparables localement, des techniques agronomiques adaptées… On est sur le chemin mais il reste un long parcours à faire!

Pour plus de photos, allez voir Attelages Bovins d’Aujourd’hui, le Monde des bovins de travail

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Symposium international sur les bovins de traits, Lorsch 8 / 9 / 10 Mars 2024 (Allemagne)

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Le symposium autour de la traction bovine dans le monde organisé par Claus Kropp en Allemagne à Lorsch vient de se terminer.

Les nombreux intervenants du monde entier ont présentés leurs travaux toute la journée du Vendredi pendant une conférence en salle.

Samedi, les débats se tenaient sur le terrain du site d’archéologie expérimentale de Lauresham avec les animaux et l’utilisation des matériels suivi à nouveau d’une conférence autour d’une part l’impact du travail sur le squelette des animaux et sur la conservation des collections muséographique autour des animaux de traits.

Dimanche, le site d’archéologie expérimentale s’ouvrait au grand public avec différentes animations et l’utilisation des animaux au travail, des expositions de matériels et la taille de joug des Français Gilles Péquiniot (Alsace) et Michel Nioulou (Bourgogne).

Samedi et dimanche, nous avions accès à la très belle exposition de jougs du monde au centre de Lauresham.

Une belle délégation française participait à ces trois journées.

 Léonnie Biteau, Mélanie et Pascal Durand (intervenant), Pauline Ernewein, Cozette Griffin Kremer (intervenante) , André Kamerer, Philippe Kuhlmann (intervenant), Laurent Martin de « 2 mains 4 cornes », Véronique et Michel Nioulou (intervenant), Danyèle et Gilles Péquiniot (intervenant), Anna Revol, Daniel Viry. On pouvait aussi compter la compagnie d’Yves Marloye de Belgique.

Nous feront plusieurs articles avec les photos prises par chacun des français présents sur le symposium.

Vous trouverez dans ce premier article la brochure en français présentant les intervenants, leur travail ainsi que les problématiques et sujets qu’ils ont abordé pendant la conférence. La brochure très bien faite, permet d’avoir une vue des débats sans avoir à faire de grands textes qui feraient doublon avec celle-ci!! Les actes du symposium devraient être édités prochainement. Nous vous tiendrons au courant.

Cliquez sur les photos pour pouvoir lire les textes facilement.

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Vendredi

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Samedi

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Dimanche

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Le symposium autour de la traction bovine dans le monde organisé par Claus Kropp en Allemagne à Lorsch vient de se terminer.

Les nombreux intervenants du monde entier ont présentés leurs travaux toute la journée du Vendredi pendant une conférence en salle.

Samedi, les débats se tenaient sur le terrain du site d’archéologie expérimentale de Lauresham avec les animaux et l’utilisation des matériels suivi à nouveau d’une conférence autour d’une part l’impact du travail sur le squelette des animaux et sur la conservation des collections muséographique autour des animaux de traits.

Dimanche, le site d’archéologie expérimentale s’ouvrait au grand public avec différentes animations et l’utilisation des animaux au travail, des expositions de matériels et la taille de joug des Français Gilles Péquiniot (Alsace) et Michel Nioulou (Bourgogne).

Samedi et dimanche, nous avions accès à la très belle exposition de jougs du monde au centre de Lauresham.

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Oh la vache ! Documentaire de Dominique Garing, disponible sur France TV, Diffusion le 29/02/2024 à 23h30

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A ne pas manquer!!!
Voici un film documentaire de Dominique Garing autour de la vache.
On peut y voir trois bouviers Français: Gérard RESPAUD, Philippe Kuhlmann et Jean Bernard HUON.
Le blog a été un des maillons (mais petit!!!) de la réalisation de ce film.
Diffusion le 29/02/2024 à 23h30  Disponible sur internet dès maintenant et jusqu’au 01/03/2025 (il suffit de se créer un compte France TV d’une manière très simple avec son mail, un mot de passe à créer, sa date de naissance et son code postal).
Cliquez ici pour allez sur la page du documentaire.
Synopsis:
Autrefois les vaches broutaient paisiblement dans nos pâturages et mourraient sans tapage. Aujourd’hui on dit qu’elles encombrent les paysages, souffrent et polluent la planète ! Mais que sait-on vraiment de ce familier bovidé, domestiqué par les premiers hommes pour pérenniser l’espèce humaine ? Au fil des siècles, depuis la vie sauvage de l’Auroch jusqu’à la sélection génétique de races d’élevage, la vache s’est adaptée aux pratiques pastorales, agricoles, puis industrielles, pour couvrir les besoins alimentaires mondiaux. Cette histoire naturelle de la vache, de son origine à nos jours, de son anatomie à notre assiette, nous invite à re-découvrir que la vache n’est pas une  » usine  » à lait, à viande ou à méthane, mais bien un animal culturel, qui fait partie de la biodiversité, des paysages ruraux, de la vie et du travail de l’homme.

Réalisé par : Dominique Garing

Maison de production : VDH production / France Télévisions

« World Draft Cattle Symposium », Symposium mondial sur les bovins de trait, une conférence internationale sur l’importance du bétail de trait dans le passé, le présent et le futur, 8, 9 et 10 Mars 2024, Lorsch (Allemagne)

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Symposium mondial sur les bovins de trait.

Suite au grand succès du Congrès mondial virtuel des animaux de trait (« Les animaux de trait dans le passé, le présent et le futur ») en 2021, le Symposium mondial sur les animaux de trait se tiendra à Lorsch (Allemagne) du 8 au 9 mars 2024.

L’objectif du symposium est de fournir un aperçu complet et interdisciplinaire de l’état actuel de la recherche et des connaissances sur le thème de la traction bovine (avec des taureaux, des bouvillons et des vaches) dans l’agriculture, les transports, l’approvisionnement en eau et la transformation des cultures.

Dans le même temps, de nouveaux concepts importants sur l’importance future du bétail de trait en tant qu’animaux de travail dans un contexte mondial et dans le cadre d’un avenir durable seront discutés.

La conférence sera divisée en une journée de présentations orales et par affiches et une journée d’ateliers pratiques qui culmineront avec la première d’une nouvelle exposition muséale fascinante sur l’histoire culturelle du joug dans le monde.

La journée d’atelier offrira aux participants à la conférence un aperçu pratique des différents aspects du travail avec le bétail, notamment les différents systèmes de harnais, les méthodes de formation ou les machines, mais également en relation avec la fabrication de fers à griffes ou de jougs et colliers.

La conférence sera suivie d’une Journée en pleine air le 10 mars avec différentes démonstrations d’animaux de trait.

L’appel à communications officiel peut être consulté ici :
1er appel à communications officiel – Symposium mondial sur les bovins de trait

>> Inscrivez-vous en Cliquant ici.

Jetez un premier coup d’œil au livret de la conférence et au calendrier de la conférence (avec plages horaires) en cliquant ici.

Pour toute question sur la conférence ou pour être inclus dans le bulletin d’information de la conférence, veuillez contacter notre équipe de coordination:

 worlddraftcattlesymposium2024@gmail.com

Site Allemand du symposiumClaus KroppDraft Animals in the Past, Present and Future

Autour de l’archéologie de la traction bovine, Interprétation d’un motif peint à l’abri gravier (Mazaugues), article d’henri Pellegrini Les Cahiers de L’ASER N° 23″

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L’archéologue amateur passionné et engagé Henri Pellegrini (Membre de (l ‘IPAAM)  Institut de Préhistoire et d’Archéologie des Alpes Maritimes. Membre de (l’ASER centre Var). Président Honoraire d’ARCHEAM, Cercle d’Histoire et d’Archéologie des Alpes Maritimes)

nous fait le grand privilège de nous accorder la publication qui suit.
Il s’intéresse principalement aux peintures et gravures rupestres du monde entier, en archéologie.
Son attention est surtout d’analyser le mode d’harnachement et les caractéristiques des animaux et engins tractés, travois, chars, chariots, ainsi que les instruments aratoires utilisés depuis le néolithique à nos jours.
bibliographie de l’article :  H. P. ASER du Centre Var. : « in : Les Cahiers de L’ASER N° 23 »
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N°93 du journal de l’association FERME pour la sauvegarde et la promotion des races anciennes

couverture 93

Dans le cadre du partenariat « races et populations orphelines », Attelages Bovins d’Aujourd’hui aide F.E.R.ME. (Cliquez ici pour voir) à promouvoir les races les plus rares et menacées en diffusant la version Pdf de son journal. 

  • Pour découvrir les derniers numéros, cliquez ici
  • Dernier journal en ligne : Lien direct pour le N°93 avec la  vache Bleue du Nord, le mouton Mahorais, le porc Kunekune, la poule Comtoise (œufs bleus), les tourterelles rieuses, les dindons nains… (Cliquez ici)
Les partenaires : Cf p. 21 et 22.
Bonne lecture ! 
Vous pouvez aussi cliquez sur le PDF pour télécharger le Numéro : fichier pdf N-93_Partenaires 

Rassemblement autour de la traction bovine, 22, 23 et 24 septembre 2023, Gentioux Pigerolles (23)

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    Quand deux jeunes bouviers de 20 ans et 26 ans décident de créer un nouvel événement autour de la traction bovine, on se dit que le renouveau qu’on sent frémir depuis déjà quelques années est en train de se manifester encore plus concrètement.

    Léonnie Biteau, 26 ans, originaire de Vendée, est issue de l’Académie des Bouviers du Puy du Fou, propriétaire de deux bœufs Highlands dressés et dresseuse de deux bœufs maraîchins pour l’association des darioleurs de Vendée (le dariolage est un chant pour mener les bœufs pendant le travail) .

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    Corentin Huber, 20 ans, originaire d’Alsace, attelle des bovins avec son grand-père André Kammerer depuis qu’il a 12 ans, il a peaufiné le dressage d’une jeune génisse Vosgienne. Une rencontre internationale de bouviers a lieu depuis de années en Alsace articulée autour du savoir-faire de Philippe Kuhlmann de Soultzeren (68). Corentin avait l’idée depuis longtemps d’organiser un rassemblement de bouviers qui serait plus central au niveau géographique ou du moins de le rendre itinérant en France d’année en année pour permettre un accès plus facile à de nouveaux publics qui, jusque-là, ne pouvaient y prendre part pour des raisons d’éloignement géographique. Ainsi, la formule permet de multiplier, d’enrichir et de mettre en complémentarité les différentes approches de la traction bovine avec des utilisateurs diversifiés, et des techniques variées. 

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    Après avoir beaucoup attelé avec son grand-père chez eux ou chez Philippe Kuhlmann pour travailler leurs animaux et apprendre auprès de cet incontournable dresseur, Corentin a rencontré la famille Durand, Joseph (Jo) le père et Pascal le fils. Il a découvert auprès d’eux le travail de précision en maraîchage aux guides, en solo et au collier que pratique au quotidien Pascal Durand sur sa ferme de Gentioux Pigerolles. A la découverte du lieu et d’un savoir-faire différent mais complémentaire de celui jusqu’alors rencontré chez Philippe Kuhlmann, l’organisation du rassemblement qu’il rêvait de mettre en place, lui paraît alors évidente à organiser ici. L’idée fait son chemin et, rejoint dans sa démarche par Léonnie croisée lors de précédentes rencontres de bouviers en Alsace, ils décident en concertation avec la famille Durand de mettre en place un rassemblement de bouviers en Creuse pour l’année 2023 avec l’idée de le rendre à l’avenir, nomade d’une fois sur l’autre.

En préambule au rassemblement, les voyages de Corentin, Léonnie et celui de Mathilde et James Prevost

    Trois voyages réalisés avec les animaux ont été entrepris avant le rassemblement pour rallier à pied Gentioux Pigerolles. Les deux premiers, dans le cadre de l’opération nommée « La corne rose » ont permis de collecter des fonds au bénéfice de la ligue de lutte contre le cancer et le second pour l’association « Trait d’union Limoge» qui aide plus particulièrement les enfants malades du cancer. La collecte conséquente de 8000 euros a été une franche réussite.

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    Corentin et son grand-père André Kammerer sont partis d’Alsace avec leur génisse Modestine et ont fait 750 kilomètres. Léonnie est partie avec les deux bœufs Safran et Bouleau de Lathus-Saint-Remy dans la Vienne et a parcouru 150 kilomètres. Mathilde et James Prevost avec leur fille Calli partis de Saint Maurice la Souterraine avec leur taureau Satanas et Perrine une ânesse, ont fait environ 90 kilomètres.

22, 23 24 Septembre 2023 : un rendez vous réussi

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    Le tour de table du vendredi au début de la rencontre permet à la trentaine de personnes de se présenter. On constate que beaucoup des participants ont en projet, sont en cours d’installation ou déjà installés professionnellement et qu’ils ont tous quelque part l’intention d’utiliser la traction animale et plus particulièrement la traction bovine. Certains ont déjà leurs animaux en cours de dressage et d’autres travaillent déjà depuis plusieurs années.

Les autres sont soit utilisateurs de bovins de travail pour les manifestations ou pour une utilisation personnelle hors activité professionnelle, soit sont intéressés à découvrir cette pratique.

Pendant ces journées, une part des participants n’a pu rester les trois jours, mais on peut dire qu’au moins quarante personnes professionnelles, ou en passe de l’être, ont été présentes sur les deux jours.

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    L’après-midi de samedi, on compte soixante quinze personnes sur l’espace du rassemblement. Les deux journées techniques du vendredi et samedi sont plutôt orientées sur le travail en solo et en guide au collier.

Sont présents sur le site, les animaux dressés de  Pascal Durand (Pattuki, Merise et Tomillo), la génisse Modestine d’André Kammerer menée par Corentin Hubert, Jacaranda la vache Pie noire Bretonne et son veau Unefleur de Luc et Agnès Bernard, Bouleau et Safran la paire de bœufs Maraîchin de l’association des darioleurs de Vendée dressée par Léonnie Biteau, Tilia la génisse de Jo Durand, le taureau Jersiais Satanas de james et Mathilde Prevost ainsi que leur ânesse Perrine.

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    Pascal le maître des lieux, tout au long des deux journées techniques, présente et travaille autour de l’utilisation de la Kassine de Prommata, un outil multifonction et modulable. Un accent tout particulier au sujet de la sécurité pendant le travail avec les animaux est souvent mis en avant.

Il met aussi en évidence les différentes problématiques liées au travail avec un animal, les rythmes, la force de l’animal et l’adaptation des méthodes et de l’outil à celle-ci, les comportements à tenir selon celui de votre bovin… Pascal présente aussi le travail de la terre en suivant les courbes de niveau ainsi que les façons culturales en fonction de l’état du sol, de la météo, de la force de l’animal…

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    Dans l’optique d’expliquer comment ménager les animaux, les bons réglages des outils, du harnachement, en particulier du collier, sont abordés à plusieurs reprises. Il explique l’intérêt de l’utilisation du caveçon et de la problématique de sa fabrication. Vincent Grande, sellier à Glange (87), est venu présenter des modèles prototypes qu’il développe en collaboration avec un ferronnier sous les directives de Pascal.

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    Différents animaux à plusieurs stades de dressage permettent de voir l’évolution et les techniques adaptées pour amener progressivement le bovin au travail que l’on souhaite obtenir de lui. Pascal a pu ainsi présenter Tomillo, un jeune mâle Vosgien déjà bien manipulé. Celui-ci mis aux guides lui permet d’aborder la manière de se comporter et de réagir avec un jeune animal en dressage.

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    On peut voir aussi avec Léonnie Biteau, l’évolution du comportement au travail de la jeune paire de Maraîchins mis au joug double de corne seulement quelques jours avant et menés de derrière aux guides. Ils étaient jusqu’alors au joug double de garrot menés de devant ou de derrière. On voit sur ces trois jours l’évolution et les progrès de la paire sur des petits débardages effectués tout au long du rassemblement. Les meneurs de l’Association des Darioleurs de Vendée utilisent la paire avec le joug de garrot et réalisent quelques débardages.

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    Laurent Martin des Herbiers en Vendée est présent le vendredi. Il vient de créer son entreprise « Deux mains quatre cornes »  et propose de la formation sur l’attelage bovin, des prestations, et de la médiation animale. Pendant sa journée de présence, il mène différents animaux, dont la paire de Maraîchins.

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     Corentin Huber travaille avec Modestine à différentes taches dont le passage du rouleau brise- fougères.

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    Eline Hoefsloot dresseuse de bovins et de chevaux, comportementaliste animal, est sur place le samedi pour présenter sont activité. Elle a aussi apporté un stock de colliers suisse anciens à trois matelassure remis en état. Ils permettent ainsi à certains de pouvoir se fournir directement dans la pièce maîtresse du harnachement.

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    Samedi en fin d’après midi, la plupart des attelages prennent la route en direction du bourg de Gentioux Pigerolles afin d’être prêts pour les animations de dimanche lors de la manifestation grand public organisée avec différentes associations de la commune. Le samedi soir, la soirée est ouverte avec un spectacle de contes après lequel s’enchaîne un bal traditionnel Limousin mené par Alexandra Lacouchie (violon) et Anne Riveau (accordéon diatonique), deux des meilleures musiciennes traditionnelles du Limousin.

    Dimanche, un marché de producteur se déroule sur la place du village enrichi de l’entreprise « Randoline concept » qui propose du matériel de randonnée animale comme des bâts, diapasons ainsi que l’escargoline (petite voiture à traction animale adaptée au transport de personnes à mobilité réduite). On peut aussi manger sur place auprès des différents stands de restauration rapides et locales.

 

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     Votre serviteur présente des jougs de sa fabrication et taille en démonstration un joug neuf. Véronique mon épouse présente la fabrication traditionnelle de vire-mouches en fils torsadés. L’après midi Léonnie et Corentin présentent un petit film sur leurs aventures vagabondes et bovines de « La corne rose » qui a permis d’expliquer les raisons d’entreprendre de telles expériences et de vivre le quotidien de plusieurs dizaines de jours de voyage et de nomades avec des animaux. Une parcelle mise à disposition au bas du bourg permet aux animaux et à leurs bouviers de réaliser pour le grand public des démonstrations de travail. A cette occasion, on croise Philippe Kuhlmann qui, en plein déménagement de sa ferme de l’Alsace vers la Creuse, prend un peu de temps pour venir rencontrer toutes les connaissances du milieu et faire aussi de nouvelles rencontres.

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     Ces trois jours confirment le renouveau et le conséquent intérêt croissant pour la traction bovine et animale en générale. Le nombre de projets évoqués lors des tables rondes ou des discussions ne peut que ravir tous les passeurs de savoir-faire. Cependant, la transmission de l’immatériel ne tient toujours qu’au vivant et le vivant est précaire. Il est nécessaire de travailler tous dans le même sens à multiplier les collaboration entre meneurs et dresseurs expérimentés, ainsi que les occasions de transmissions par des formations et des rencontres. C’est un point capital si l’on veut que ces pratiques millénaires, même si elles sont bien ancrées dans « l’aujourd’hui », restent connues, pratiquées et participent de plus en plus à la vie des territoires, au maintien des races de bovins, des paysans, de l’homme .

    C’est pour cette raison qu’il est très encourageant de voir que ce rassemblement est un vrai laboratoire de rencontres et d’échanges. Les nombreux participants peuvent ici à loisir, s’informer, échanger, se convaincre ou se faire peur, partager, prendre des contacts, apprendre, mener des animaux. Bref ils peuvent se faire une idée, conforter leurs projets et se nourrir de l’énergie de passionnés engagés.

Ils pourront ainsi avancer vers un futur où, plus tard, ils transmettront à leur tour leurs savoir-faire acquis avec l’expérience qui, un jour peut-être, a débuté à Gentioux Pigerolles.

     Un énorme merci à Pascal Durand et à Mélanie sa compagne pour la co-organisation, leur accueil et leur gentillesse.

    Merci à Pascal pour sa pédagogie et sa disponibilité auprès de tous.

    Merci à Jo qui motive toujours beaucoup les jeunes à l’attelage et qui n’est pas avare de conseils.

    Merci à Léonnie et Corentin qui, au regard de la participation importante, ont réussi leur première organisation.

    Merci à tous les participants pour leur présence au rassemblement.

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Géographie et ethnologie de l’attelage au joug en France du XVIIe siècle à nos jours, livre de Mariel Jean-Brunhes Delamarre, 1969

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Voici le PDF d’un livre de Mariel Jean-Brunhes Delamarre.

Cette Géographe et ethnologue Française (1905/2001) a beaucoup travaillé sur le milieu rural en France pour en noter de nombreuses données.

Merci à Philippe Berte Langereau pour nous avoir communiqué cet ouvrage de référence sur les jougs paru en 1969 et aujourd’hui introuvable: 

Géographie et ethnologie de l’attelage au joug en France du XVIIe siècle à nos jours

Cliquez sur le lien ci-dessous pour le consulter.

Document PDF : livre-jougs-delamarre_compressed

 Voir aussi le PDF sur son œuvre par Martine Segalen:

Une oeuvre entre géographie et ethnologie Martine Segalen Dans Ethnologie française 2002/3 (Vol. 32), pages 529 à 539 Éditions Presses Universitaires de France

Document PDF : ethn_023_0529

Gilles PEREFARRES, Labastide (65)

Gilles Perefarrès, la quarantaine, travaille sur son exploitation d’une trentaine d’hectares, dans les Hautes-Pyrénées à 650 mètres d’altitude dans le secteur des Baronnies, près de chez Francis Arné.

Sur son exploitation, il produit des bovins viande (veaux sous la mère), des ovins viande qui transhument en haute-montagne des Baronnies à 1921 mètres d’altitude.

Pour l’autoconsommation, il élève aussi des porcs, des volailles et fait du maraîchage.

Jusqu’en 2007, le seul moyen de traction est la traction animale sur la propriété. Les parcelles sont pentues et non mécanisables, et sont exploitées uniquement avec des paires de vaches, soit Auroises, Gasconnes ou Brunes.

En septembre 2007 Gilles Perefarrès loue des parcelles mécanisables et achète pour la première fois un tracteur d’occasion qui diminuera un peu l’utilisation de la paire de vaches. Cependant, l’exploitation d’origine en pente, reste entièrement travaillée avec les bovins.

Pendant l’été 2012, il perd une vache de travail à cause d’un corps étranger. La fille de la vache disparue est alors dressée.

Par malchance, pendant l’été 2013, la mort accidentelle de cette dernière amène au dressage d’une jeune bête de deux ans et demi dès l’hiver 2013/2014.

Les travaux effectués par les vaches sont:

  •    l’épandage du fumier
  •    l’émoussage
  •    les foins
  •    les petits labours
  •    l’entretien des cultures (pommes de terre, betteraves…)
  •    le débardage du bois 
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Gilles PEREFARRES  a répondu avec exemplarité au questionnaire de mise à jour du recensement des attelages bovins que nous menons depuis cette année. Nous l’en remercions chaleureusement.
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J’ai toujours des bovins dressés d’autant plus que je n’ai plus de tracteur depuis 4 ou 5 ans (complémentarité bovins/tracteurs de 2007 à 2018).       
 
J’ai une paire de vaches et une paire de bœufs. 
Les 2 paires sont attelées au joug double de nuque traditionnel des Pyrénées Centrales (« jouate »). Les bœufs étant assez gros, j’ai dû fabriquer un joug avec les précieux conseils de Lionel Rouanet, jougtier, qui habite près de chez moi.
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Les vaches sont assez bien dressées, utilisables.
Elles travaillent très régulièrement, minimum 1 fois par semaine, souvent plusieurs fois par semaine, assez fréquemment une fois par jour, en hiver en particulier.
Elles savent marcher « à la guide » (cordelette à l’oreille extérieure).
Elles ont 6 et 8 ans et avaient la même mère.
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Les bœufs sont en cours de dressage.
Ils marchent bien en paire.
Ils s’habituent progressivement à des travaux nécessitant de plus en plus de force et de savoir-faire. Ils paraissent assez prometteurs… Ils ont 5 ans.
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Les vaches sont Brunes d’Origine (Suisses traditionnelles) et les bœufs, gascons.
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J’ « exploite » environ 24 ha.
Les 10 que j’ai en propriété sont autour de la ferme et quasiment exclusivement cultivés en traction animale.
La propriété est à environ 650 m d’altitude, très pentue et difficilement mécanisable.
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Les vaches (et bientôt les bœufs) sont utilisés pour :
  • transporter les boules de foin du hangar au fenil de l’étable
  • « sortir » le fumier de l’étable/bergerie/chèvrerie
  • l’épandre au champ et dans les prés
  • passer l’émousseuse sur les prairies
  • préparer le champ (moins d’1 ha environ)
  • planter les pommes de terre 
  • tracer les sillons pour semer (betteraves fourragères, maïs/haricots tarbais, haricots, tous légumes…)
  • passer la houe entre les raies et butter
  • récolter les pommes de terre et les transporter
  • transporter les récoltes (betteraves…)
  • porter de l’eau pour arroser (canicule 2022)
  • débarder et transporter le bois de chauffage, les piquets de clôture…
  • faire les foins mais à « dose très homéopathique » (fauchage à la motofaucheuse)
 
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Le reste de la S.A.U (prairies naturelles), en fermage, est relativement éloigné de chez moi (4 ou 5 kms) et est entretenu (passage herse de prairie, foins…) par des voisins agriculteurs que je rémunère ou avec qui je fais des échanges.
 
Les vaches taries, sauf les 2 de la « paire », les brebis et les chèvres transhument à la belle saison dans les estives intercommunales.
Je suis agriculteur à titre principal.
Je produis des veaux sous la mère, des agneaux et des chevreaux que je vends principalement en vente directe.
Le reste de mon activité répond essentiellement aux besoins de l’autoconsommation familiale (viande, œufs, lait, légumes, fruits, bois de chauffage, de cuisson…).
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Je décline toute demande d’intervention à l’extérieur de ma ferme exception faite si un voisin me demandait un coup de main ponctuel (pour du débardage de bois par exemple…)
 
Je « joins » des vaches depuis le milieu des années 80 avec des anciens et seul depuis 1994.
J’ai 53 ans.
Mes parents étaient ruraux mais pas agriculteurs.
Mes grands-parents, »doubles-actifs ».
Je travaille seul sur une ferme « hors cadre familial ».
L’an dernier, j’ai accueilli 3 « stagiaires » locaux quelques semaines.
J’envisage de renouveler l’expérience (Woofing…) mais je n’ai pour l’heure aucune possibilité d’accueil…
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La corne rose, deux voyages sur les routes française avec des bovins pour soutenir la ligue contre le cancer, 2023

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Retrouvez la page de la corne rose pour un don pour la ligue contre le cancer en cliquant ici

« Les rêves ne peuvent être atteints seul »

                Le but de ce voyage est de réaliser nos rêves, tout en permettant rendre hommage à des personnes proches et en faisant notre possible pour aider notre prochain.

                Le projet consiste à marcher plusieurs centaines de kilomètres avec des bovins, en l’occurrence 2 bœufs d’un côté et une petite vache de l’autre. Effectivement le projet se découpe en deux grosses parties avec une finalité commune : un rassemblement en Creuse autour de la traction bovine.
 
                Une première équipe partira d’Alsace mi-juillet avec pour but de réaliser plus de 600 km en compagnie d’une vache, en moins de 60 jours.

                Une seconde équipe partira du département de la Vienne fin-août pour faire plus de 170 km en compagnie de 2 bœufs, en moins de 30 jours.

                Cela fait peu de km par jour mais les imprévus peuvent vite nous faire perdre plusieurs jours de marche. Les bovins ont un rythme de marche particulier, ils vivent au rythme de la nature c’est ce qui rend le voyage incroyable. Chaque pas devient plus paisible que le précédent dans un monde où tout va si vite.
Avant notre départ nous avons posé plusieurs questions à nos voyageur, Léonnie et Corentin qui sera accompagné de son grand-père, André Kammerer.

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                Corentin :

Comment as-tu découvert cette passion ?

                « Je suis tombé tout petit sans le vouloir dans la traction animale. Papy avait un cheval de trait avant de passer au bovin. Ma première rencontre des Bouviers, je l’ai faite en 2009, j’avais 6 ans. Ma passion c’est vraiment déclarer vers 2015. J’ai aidé mon grand-père à sortir du bois en forêt. Je trouvais ça marrant et j’ai essayé de tirer un peu mais cela ne marchait pas vraiment. Il ne se laissait manipuler que par mon grand-père et n’écoutait personne d’autre. Ensuite tout s’est enchaîné très vite car le bœuf s’est fait une jambe de bois. J’ai vraiment compris que ça m’intéressait quand de douleur, il c’est ouvert à moi et m’a fait comprendre le lien qu’il avait avec mon grand-père. Ce jour-là, j’ai eu un sentiment qui m’a donné envie de créer ce lien dans de bonnes conditions.

                J’ai enchaîné à la rencontre des Bouviers les rencontres, j’ai cherché le savoir là où on me le donnait… et me voilà aujourd’hui capable de dresser et mener plusieurs bovins en même temps, je pense que je n’ai pas appris un 1/4 de ce que je vais encore apprendre. C’est pour ça que tous les événements de ce type me paraissent importants à organiser, pour que tout le monde puisse découvrir tout cela. »

 Présentes-nous tes compagnons de voyage.

                « Dans cette traversée, j’aurai deux compagnons de voyage avec un grand écart d’âge. Effectivement, je voyagerai avec Modestine notre génisse et mon grand-père André Kammerer.

                Modestine est la première personnalité féminine bovine, de la famille. Avant elle, nous avons eu 4 bœufs dont un qui tient compagnie actuellement, Tino. Tous nos bovins sont des Vosgiens car nous voulons travailler avec une race locale et aussi car ils ont une très bonne réputation pour la traction. Modestine a un caractère très particulier. Contrairement à beaucoup de bovins, elle s’ouvre très vite aux personnes et apprend tout aussi vite. Cela ne veut pas dire que n’importe qui peut la manipuler, elle a ses préférences. Malheureusement pour moi, elle préfère mon grand-père car il la manipule plus souvent.

                Mon grand-père, pour faire simple, c’est la personne qui m’a appris les bases de la discipline. On pourrait avoir l’image d’une personne très dure au premier abord. En réalité c’est une personne très sensible à ces animaux, il fait tout pour leur bien-être qui est une priorité. Il est toujours présent pour partager des moments importants qu’ils soient bons ou mauvais. C’est marrant de se dire qui m’a transmis sa passion sans le vouloir et que maintenant je suis en train de réaliser son rêve en même temps que le mien. Je le remercierai jamais assez de continuer malgré l’âge juste pour moi. Modestine ne ferait pas partie de notre famille s’il avait arrêté. De plus Tino qui a des problèmes de santé ne serait peut-être plus de ce monde pour lui éviter la potentielle douleur et solitude. »

Comment t’es venue l’idée de ce voyage ? Et pourquoi soutenir la Fondation de lutte contre le cancer ?

               « C’est sur un chantier en Suisse que l’idée m’est paru. En refaisant ma vie en travaillant. Je me suis rendu compte que ma grand-mère avait le cancer en même temps que ma voisine. Après un long combat, ma grand-mère s’en est plutôt bien sortie, malheureusement cela n’a pas été le cas de ma voisine. Quand j’y ai pensé, j’ai directement eu un déclic, il fallait absolument que je soutienne une association pour toutes ces personnes.

                Après une grande réflexion, j’ai décidé de réaliser un rêve en même temps qu’un projet de soutien. Parcourir plusieurs centaines de kilomètres avec une vache. Pour être plus précis, parcourir 600 kilomètres à pied avec elle.  Pour réaliser ce projet, il faut un peu de préparation, à l’heure où j’écris ce texte. Je peux officiellement dire que pour le voyage je devrais avoir tout le matériel nécessaire. Mais pour la rencontre nous manquons de beaucoup de choses que je n’arrive pas à trouver. »

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Départ de la Vienne

               Léonnie:

Comment as-tu découvert cette passion ?

               « En octobre 2016, je suis allé à la rencontre des bouviers pour faire un reportage photo. Ces toucheurs de bœufs transmettent leur savoir et leur passion à tous ceux qui le souhaitent. On m’a accueilli volontiers. J’ai la chance d’apprendre en même temps que de faire des clichés.»

Comment as-tu rencontré Corentin ?

               « Lors du rassemblement des bouviers en Alsace de 2019, j’ai fait beaucoup de rencontres. De nombreuses personnes viennent de toutes les régions de France et des pays alentours ! C’est là que j’ai rencontré Corentin, un jeune qui travaillait aussi bien que les adultes aux contacts des bovins. Depuis on est toujours resté en contact.»

Quel est ton lien avec les darioleurs de Vendée et l’histoire de tes compagnons de route ?

               « Je suis partie à la recherche de nouvelles personnes pour compléter mes connaissances. Au détour d’une conversation, on m’apprend l’existence d’une association non loin là. Elle a pour but de transmettre un savoir, en faisant des démonstrations sur la culture vendéenne dans tous les départements alentours. Les darioleurs aillant une paire de bœufs, Normand, vieillissant, ils ont eu besoin de nouveaux animaux pour prendre la relève. Accompagnés par deux autres personnes, nous nous sommes proposés pour nous lancer dans le dressage de Safran et Boulot.»

Pourquoi partir sur la route avec deux bœufs ?

               «Tout commence lorsque j’ai reçu un appel de Corentin. Il finit par me dire « Tu sais, je pense à un projet fou mais celui-là, il est pas mal. Je veux aller avec une vache à pied chez Jo dans la Creuse pour faire un nouvel événement dans le style de “la rencontre des bouviers d’Alsace” et soutenir une association. » J’ai répondu aussitôt « Moi aussi, je veux faire partie du voyage ». On s’est directement lancé. Maintenant, on est en pleine construction du projet pour fédérer personne, association et organisme autour de la traction bovine et de sa valorisation ainsi qu’une collecte de dons pour la lutte contre le cancer.»

Retrouvez la page de la corne rose pour un don pour la ligue contre le cancer en cliquant ici

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