Catégorie : Bouviers d’aujourd’hui
Passage du cultivateur chez Laurent Janaudy à Manziat (01)
Cet hiver, avec ses deux juments, Laurent Janaudy a labouré au brabant une parcelle de prairie.
Afin de préparer une plantation de choux, il vient de faire un passage de cultivateur dans la parcelle avec sa paire de vaches.
Les deux Aubracs, Chanfant et Chassagne, malgré un terrain encore humide, ont démonté le labour au « gribouli ».
Transport du fumier chez Laurent Janaudy à Manziat (01)
Bénédicte Touchard, Le Langon (85)
Bénédicte Touchard et Jérôme Briand (photo La Nouvelle République)
Bénédicte Touchard est une professionnelle de l’attelage. Elle dresse et travaille avec des chevaux et des boeufs. Elle est prestataire de services en traction animale.
Elle attelle une paire de boeufs Maraîchins qu’elle a eus à neuf mois, qu’elle a éduqués et dressés. Ils ont aujourd’hui sept ans.
Suite à des demandes de dressage, elle a redressé au joug, une paire de boeufs Maraîchins de deux ans et un boeuf Limousin de trois ans attelé en solo au collier.
Nous attendons des photos.
Allez voir un article de presse sur une manifestation sur laquelle elle est intervenue en cliquant ici.
Contenue de l’article :
Nul ne contestera le succès de la Fête des vieux métiers 2012. Le samedi a donné lieu à un raz-de-marée humain dans les rues du bourg de Sainte-Ouenne, avec un vif succès pour le vide-greniers, alors que le dimanche a conforté la réussite d’une manifestation aujourd’hui connue dans un périmètre élargi de notre région. Le président de la SEP, Christophe Kerlin, s’est dit « satisfait à tout point de vue. Un grand merci à Philippe Patarin, pour son aide lors de la soirée grillades de Parthenaises samedi soir. Et un coup de chapeau à tous nos bénévoles, impliqués dans la restauration ou dans l’animation ». Le président prône l’unité : « Les plus anciens, qui ont contribué à développer la SEP au cours de ces trente dernières années et nouveaux adhérents, devront continuer à s’impliquer pour pérenniser la réussite des Vieux métiers. »La sagesse du jeune président, rejoint celle d’André Chameraud, l’un des rouages essentiels au bon fonctionnement, notamment au four à pains « plus de 1.000 boules de pains ont été vendues, grâce entre-autre à l’aide précieuse d’Eric Chevallereau, venu pour promouvoir son métier ».Le stand de tir de la société de chasse de Jean-Claude Bouju, a plu aux amateurs et Arthur, le cochon de lait orphelin, a trouvé la famille d’accueil que la SEP lui recherchait.
Un attelage de bœufs maraîchins
Quelques animations peu habituelles, ont suscité la curiosité d’un public toujours avide de redécouvrir des pratiques d’un autre temps. L’attelage de bœufs maraîchins, conduit par Bénédicte Touchard et Jérôme Briand, a arpenté les allées de la fête pendant tout le week-end. Tous les deux sont spécialisés dans la traction animale, dans le débourrage et dans le dressage de chevaux, d’ânes, de mules ou de bœufs. Tous ces animaux provenant exclusivement de races locales. Leurs activités sont multiples, car ils ont participé à la finale nationale de chevaux de sport, avec mulet et ils sont aussi actifs dans le domaine environnemental. En effet, ils ont passé l’été 2011 à faire du tri sélectif sur une plage de l’île de Ré, avec un attelage tiré par Rodin, un cheval de trait poitevin. L’animation de Didier Lemotheux, en fin connaisseur de la fête, a également contribué à la belle réussite générale.
Olivier Courthiade, Nescus (09)
Tifenn Vital nous présente Olivier Courthiade, un incontournable de l’attelage bovin en France.
« Les notes du piano s’échappent par la fenêtre, accompagnées des odeurs de cuisines où quelques plats du monde mijotent doucement. Dans la cour, le tombereau est prêt à accueillir le fumier, qui, chaque jour, est monté sur les pentes de cette ferme traditionnelle montagnarde, afin de fumer quelques parcelles.
Photo Alice Trainel
Devant l’étable, deux jeunes bœufs suisses se font coiffer de leur joug, puis dans la danse d’un savoir-faire passionné, les mains se saisissent des juilles, liant avec dextérité Opus et Sancti… Sans doute s’en iront-ils pour quelques travaux de débardage ou de fenaison en fonction de la saison.
A « Méras » on croise toujours mûles, bœufs et chevaux au travail dans la vie quotidienne. En ce moment, les bœufs sont suisses et une autre paire de gascons est en cours de dressage.
Installé depuis 1977 au cœur du département dans la haute vallée de l’Arize, Olivier, par ailleurs, enseignant d’équitation et d’attelage, cultive les 30 hectares de sa ferme uniquement avec des bœufs, chevaux et mulets. Il y forme bon nombre de stagiaires, demandeurs de savoirs liés à la traction animale.
Mais « Méras » c’est aussi chambres et table d’hôte où chaque soir, tous se réunissent, bercés par les histoires d’Hommes, d’animaux et de montagne, qu’offre Olivier au détour d’un air de piano… »
Contact : Olivier Courthiade « l’école des mulets », ferme de Méras, 09240 Nescus
0561645066 (avant 9h et apres 19h)
Photo Alice Trainel
Philippe Kuhlmann, Soultzeren (68)
Philippe Kuhlmann, éleveur, dresseur, et utilisateur de bovins, nous présente lui-même son parcours.
«Adolescent, j’ai vu des anciens travailler avec des bœufs vosgiens, et cela m’a fasciné !
Après avoir démissionné de l’ONF, j’ai repris une ferme laitière en vente directe en montagne vosgienne à 21 ans ! Travaillant avec un tracteur au début (1981), j’ai dressé mon taureau de reproduction pour de menus travaux, puis je l’ai utilisé de plus en plus, puis dressé d’autres, puis des paires de bœufs…
En 1985 je me suis séparé de mon tracteur et faisais alors le foin entièrement avec les bœufs attelés.
Pour des raisons familiales, j’ai arrêté ma ferme en 1994 pour débarder sur le plateau de Millevaches avec des bœufs et des taureaux vosgiens, 35000 stères de bois en 6 ans.
Depuis 2001, salarié-animateur à l’Ecomusée d’Alsace, je dressais les bœufs et faisais les animations attelage et transformation du lait.
Parallèlement, j’ai remonté un troupeau de bovins et actuellement ce sont 3 à 5 paires de bœufs, taureaux et vaches qui réalisent les travaux de la ferme, 35 ha de prairies dont 28 fauchées. Une estive de 20 ha permet d’élever les jeunes bêtes, génisses et bouvillons.
Depuis 1982, ce sont 110 à 120 bovins qui ont été débourrés, une bonne partie vendue pour l’attelage en France et à l’étranger, ceux ne donnant pas satisfaction partent en caissettes sous vide!
Un important travail sur le matériel, les moyens d’atteler, est réalisé avec les concours d’artisans travaillant le bois, le cuir, le métal.
J’anime aussi des fêtes de village et suis prêt à transmettre le savoir-faire. Je le fais entre-autres grâce à la rencontre des bouviers et par des articles.
Je travaille à la rédaction d’un manuel pratique sur l’attelage des bovins.»
Coquet et Mignon prêts au travail avec un joug expérimental articulé conçu par Philippe.
Contact:
Philippe Kuhlmann
06 19 05 79 85
ab.ph.kuhlmann@gmail.com
Karine OTTOGALLI ET Bernard GILLES, Eygluy-Escoulin (26)
Bernard Gilles et Karine Ottogalli tiennent un gîte rural, chambre et table d’hôtes. Il font également de la location d’ânes pour la randonnée.
Gilles a attelé des boeufs Aubracs pendant longtemps, à la suite de problèmes de temps et d’âge des paires, il n’attelle plus pour le moment, mais compte dresser à nouveau une paire de vaches Villard-de-Lans d’ici peu.
Olivier Simon, Lans-en-Vercors (38)
Olivier Simon est exploitant dans les montagnes de Lans-en-Vercors.
Depuis 1978, il a dressé des bovins pour le travail de ses terres et pour tous les autres travaux de l’exploitation. Dès la première paire finie de dressée, il s’est séparé de son tracteur et par choix, a décidé de ne travailler qu’en traction animale, avec, en complément des paires de bovins, un cheval, ou un mulet.
Il a eu de 1985 à 1995 jusqu’à trois paires dressées. Tous les travaux de bois, de fumier, de labours, étaient fait avec les vaches.
Depuis l’année 2000, il n’a plus d’attelage bovin. Cependant, après avoir dressé encore une mule cet hiver pour remplacer son cheval Merens, il souhaite dresser prochainement une nouvelle paire de vaches pour le travail.
Emmanuel Fleurentdidier, Moulismes (86)
Emmanuel Fleurentdidier est formateur en utilisation de chevaux attelés et formateur en traction bovine au CFPPA de Montmorillon.
Il est également exploitant et travaille avec une paire de boeufs Vosgiens, une paire de boeufs Maraîchins et une paire de boeufs Limousins.
Il nous présente son parcours, son travail et sa démarche.
« Je travaille en traction chevaline depuis 1992 et j’ai commencé la traction bovine en 1996 avec un boeuf pour débarder. Puis en 2006, j’ai dressé une paire, puis un seconde en 2007 pour réaliser les travaux courants sur l’exploitation que j’avais dans les Vosges. Ensuite, j’ai commencé à faire aussi des prestations de travail.
Je suis à l’origine de ce renouveau et de cet engouement pour la traction bovine car j’ai fait travailler l‘INSIC de St-Dié-des-Vosges (Institut Supérieur d’Ingénierie de la Conception) sur le développement du joug et du collier pour bovin.
La parution de différents articles dans la presse locale et nationale a fait boule de neige et fait sortir au jour la traction bovine. Depuis la présentation avec les élèves ingénieurs à l’écomusée d’Alsace, d’autres personnes font des essais sur le développement du matériel.
J’ai également aidé à la création d’une petite entreprise vosgienne AMB88 à Mandray pour le développement du matériel pour la traction animale, et aujourd’hui le seul à faire du matériel spécifique pour bovin (J.F Sommer 06 03 11 74 84).
Mon parcours en quelques dates:
- Une première partie de travail avec les chevaux depuis 1992.
- 1996: Un boeuf dressé pour le débardage et le voiturage.
- 2002: Création de Trait Malin pour le développement de la traction animale (président fondateur).
- 2006: Une paire dressée pour mon loisir.
- 2007: Une paire dressée pour travailler sérieusement en forêt et en maraîchage (2 mâles entiers qui avaient 18 mois à l’époque) castrés depuis, ils se trouvent actuellement chez Jo Durand (44).
- 2008: Je réponds au projet lancé par l’UNESCO sur le PVI dont le porteur est le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges. Sur 15 projets, 8 sont retenus et le mien sur la traction animale est élu par un jury citoyen (voir l’article en cliquant ici) « Il paraît alors que je suis un « dieu vivant » formulation japonaise lorsque l’on transmet un savoir-faire »!!
- 2009: Je suis contacté par le CFPPA de Montmorillon qui me débauche des Vosges, et je deviens formateur au CFPPA au départ pour le Certificat de Spécialisation « Utilisateur de Chevaux Attelés » (CS UCA). Mais très vite, je convaincs mon directeur de développer la traction bovine.
- 2010: Fête de la vache Nantaise au Dresny (44) avec le directeur Fred Numa et le chargé d’ingénérie du CFPPA de Montmorillon et moi-même. Nous faisons le déplacement et les convainquons de créer une formation.
- 2010: Travail avec l’INSIC (Institut Supérieur d’Ingénierie de la Conception): études , essais…
- 2010/2011: Rédaction d’un livret « La traction bovine : un outil moderne », qui me servira de support à la formation.
- 2011: Première formation traction bovine en France sous l’égide du Ministère de l’Agriculture.
- 2011: Salon de la traction animale à Montmorillon avec, pour le première fois, aussi la traction bovine à l’honneur. Réalisation d’une grande attelée dont la vidéo est sur votre blog.
- 2013: Le 26 mai, mise en place d’une journée à Mandray pour la traction animale.
- 4/5 octobre 2013: Salon de la traction animale à Montmorillon.
J’étais dans les Vosges jusqu’en 2009 où j’ai dressé des boeufs en simple et en double , formé quelques personnes ainsi que mon fils Emile, qui a commencé en 2006. Il mène seul aujourd’hui. Lors des journées à l’écomusée d’Alsace, mon second fils, Elian, agé de 7 ans, a aussi montré qu’il manipulait les bovins.
Aujourd’hui je suis installé à Moulismes dans la Vienne à 10 kilomètres de Montmorillon, sur une ferme de 7 ha où je travaille avec un étalon breton et des boeufs (Vosgien, Limousin, Maraîchin).
Travaux réalisés :
Débardage, travail du sol, maraîchage, voiturage du bois et du fumier, la fenaison et divers travaux liés à la ferme.
Je fais également du dressage ou de la reprise de dressage de certains bovins parfois trop vite débourrés et vendus à de jeunes meneurs.
Mon activité principale est formateur au CFPPA , je fais découvrir la traction bovine à tous mes stagiaires. Nous étions la semaine dernière chez Jo et Christine durand (44), et chez Jean-Bernard et Laurence Huon à Riec (29). Je fais une formation traction bovine la première semaine de juin. »
Emmanuel FLEURENTDIDIER
Formateur utilisation de chevaux attelés
Formateur traction Bovine
CFPPA de MONTMORILLON
Chateau Ringuet
86500 MONTMORILLON
Tel : 05 49 91 97 20
Emmanuel avec Jean-Bernard Huon et Philippe Kuhlmann, trois références des attelages bovins en France
Jean Aimé Pasquet, Juré (42)
Jean Aimé Pasquet, est passionné d’attelage bovin. C’est ainsi qu’il eu plusieurs paires de vaches (Montbéliardes, Brown-Suisses, Ferrandaises). Dernièrement il possédait un attelage de vaches Ferrandaises jusqu’à l’été 2012, avant que l’une de ses vaches meurt à la suite d’un vêlage. Pour la remplacer, il a repris une jeune Ferrandaise qu’il va remettre au dressage.
Il conseille aussi actuellement, Clément Sastre, un jeune bouvier de Saint Romain d’Urfé (42), qui vient de reprendre une paire de boeufs.
Avec ses animaux il réalisait de nombreux travaux chez lui et parfois pour les voisins (bois). Il sortait également pour de nombreuses fêtes locales et lors de rencontres amicales avec d’autres bouviers de la région comme chez Gérald Dumont de Saint Etienne le Mollard (42).
































































