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Antoine Riocreux, Monistrol sur Loire (43)

Antoine Riocreux a travaillé toute sa vie avec des bovins. En 1975 lorsqu’il s’installe en prenant la suite de son père, il travaille pendant deux ans avec les boeufs paternels. Après leur vente, il dressera, sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui, des paires de vaches pour travailler sur les quinze hectares de son exploitation.

Dans la continuité de l’exploitation familiale, il resta éleveur laitier avec un cheptel de montbéliardes. Devant les difficultés de ce secteur dans les petites exploitations, il a ensuite  basculé vers un troupeau à vocation viande en race Salers.

Il a un tracteur, mais travaille encore beaucoup avec ses trois paires de vaches Salers.

Avec ses animaux, il laboure, fauche, mène le fumier et autre charrois. Pendant tout l’hiver, il débarde du bois en forêt pour des particuliers.

Il dresse régulièrement des animaux pour lui et pour d’autres meneurs.

Antoine Riocreux avec les boeufs de Clément Sastre

Joseph Durand, le Dresny en Loire Atlantique (44)

 durand joseph 2 okla paire de boeufs attelée au porte-outils fait maison

Jo et Christine nous présentent leur ferme.

Nous avons une petite ferme en polyculture-élevage.

Nous utilisons les boeufs pour le travail du sol, les semis et pour débarder notre bois de chauffage.
Nous travaillons aussi avec notre âne et la Kassine de Prommata.
Jo fait du fromage avec des vaches Vosgiennes, Christine fait du pain avec les blés produits sur la ferme et nous faisons aussi de la culture légumière.
 
Nous accueillons à la ferme dans deux mobile-homes.
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les boeufs en train de semer les céréales

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un boeuf seul à la kassine
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l’âne à la Kassine.

Karine Huguenot à Lusse dans les Vosges (88)

 


Karine Huguenot , par ce petit texte, nous présente sont exploitation et sa démarche. Elle utilise un boeuf Vosgien en solo.

« Je suis à la tête d’une petite exploitation de montagne en légumes de saison et en quasi-autonomie. Les terrains y sont très pentus et donc difficiles à travailler. De nombreuses parcelles auparavant cultivées sont devenues des friches depuis l’arrivée des tracteurs. Le seul moyen pour moi si je souhaitais travailler les terrains qui m’entourent était la traction animale. J’ai tenté de me familiariser avec les chevaux de trait, l’âne… mais la découverte du boeuf l’a emporté : l’approche de l’animal fut plus facile, le contact meilleur, c’est un animal calme, plus lent et qui correspond mieux à mes attentes. L’aspect financier n’a pas été négligeable non plus car entre l’achat de l’animal lui-même et le matériel qui sert à atteler, on peut diviser le prix par dix par rapport à l’achat d’un cheval de trait et son harnachement. Je travaille avec un seul boeuf, il a trois ans, il effectue du travail du sol, le débardage, la conduite de fumier sur les parcelles et tous les petits travaux qui ne sont pas possibles à bras d’homme. Les sols sont respectés, la structure et la fertilité en sont améliorées : pas de tassements et un enrichissement de ceux-ci par le fumier. Et point non négligeable : le rapport avec l’animal. Il existe une relation avec votre animal qui ne sera jamais celle que vous avez avec votre tracteur ! Et puis le carburant c’est le foin ! Entre les problèmes de pollution, d’énergie, de finances que la société actuelle (que l’on appelle « moderne ») nous fait vivre, cette alternative est à mon sens le passage obligé pour l’avenir d’une agriculture respectueuse et vivrière. Car travailler avec un boeuf est loin d’être une démarche passéiste même si quelques organisateurs de manifestations aiment nous solliciter pour mettre en valeur l’agriculture d’autrefois. Le seul hic aujourd’hui est que les institutions en place vous aident à financer de gros tracteurs et du matériel démesuré mais ne vous aident pas dans ce genre de projet, mais en cherchant un peu, quelques papys ont encore au fond de leur grange de quoi assouvir la passion des nouveaux(elles) bouvier(e)s ! »

 

Karine huguenot fait également un accueil à la ferme en gîte rural. 

Jean Léo Dugast, le photographe de la traction animale

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Photo Jean Léo Dugast

Jean Léo Dugast photographie les chevaux, les mules, les ânes, les boeufs ainsi que toute la vie autour de ces milieux. Allez voir son site et ses photos superbes en cliquant ici.

Il vient en particulier, de consacrer un article sur Philippe Kuhlmann avec Bashi et Vairo, deux boeufs vosgiens de 3 ans et 2 ans et demi, au dressage, en train de sortir du bois dans la neige de la vallée de Munster. 

Thierry Dupré, Varennes (31)

Un article de la Dépêche du Midi présente ce bouvier:

Amoureux de la nature et des animaux, Thierry Dupré possède le savoir-faire du débardage par traction animale (chevaux, mules, bœufs). Gestion raisonnée des espaces naturels, cette technique ancestrale consiste à transporter des arbres abattus vers des lieux de coupe ou de nettoyer les encombrants abandonnés.

Tout comme son père et son grand-père qui ont toujours pratiqué le débardage, Thierry a à cœur de participer à la préservation de l’environnement en alliant efficacité et respect de la nature : peu de dégâts, absence de pollution, pas de nuisance sonore.

Il est membre de la coopéative d’activités « la Coopérative Maison de l’Initiative », qui apporte aide et conseils afin de trouver des marchés de débardage et de nettoyage sur les divers sites sensibles : forêts, canaux, rivières, chemins.

Au travers de diverses manifestations, c’est accompagné de chevaux ou de mules (Reinette, Paco, Schrek) que Thierry a participé au halage de la péniche « Chèvrefeuille » avec le cheval Emir, de Ramonville à Ayguesvives, sur le canal du Midi ; au téléthon à Toulouse ; à la Chevauchée des Faydits avec ânes et vaches.

Il aime aussi exposer sa collection personnelle de jougs comme à Saint-Jean-de-L’Union, Verfeil, Revel où il peut montrer son savoir-faire et fêter la Saint-Blaise (Fête des laboureurs) à Bessières. Il soutient légalement les activités du Comité départemental du tourisme équestre à caractère occitan ou médiéval, intervient dans les écoles, aux journées du patrimoine…

Jardinier de la forêt et d’espaces boisés, le débardeur à traction animale a une approche qualitative de la gestion forestière basée sur le long terme.

La Dépêche du Midi / 30 oct. 2009

Ainsi qu’un article de la Dépêche du Midi en cliquant ici.

Michel Berne à Bourg Argental dans la Loire (42) un attelage de tradition

Allez découvrir le blog de « La ferme de Pâquerette » où vous trouverez un bel article sur Michel Berne.

Michel Berne, passionné et soucieux de transmettre son savoir, s’investit aussi dans le projet de « la ferme à l’ancienne », où il fait partager son savoir-faire dans le domaine du monde rural traditionnel.

Le Grenier d’image (Sophie Arlot et Fabien Rabin) a réalisé un film sur la vache « Villard-de-lans ». On y voit l’attelage de la famille Berne au travail. Nous vous présentons la bande annonce.

 

Nous vous invitons aussi à découvrir leur site et leurs productions qui tournent autour de la ruralité, de sujets de société tournés autour de l’environnement en cliquant ici.

Laurent Legal à Ferel dans le Morbihan (56)


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Polignac et Paimbé

Voici un article de Lucile Métout, du journal Ouest-France, qui présente bien Laurent Legal dans son activité, sa démarche.
La 6e Fête de la vache nantaise, qui aura lieu au Dresny les 10, 11 et 12 septembre, est l’occasion d’accompagner les paysans qui souhaitent revenir à cette pratique délaissée pendant un temps…

L’initiative Laurent Legal est éleveur dans le Morbihan. Son métier, c’est aussi de dresser des animaux de trait. Parce qu’il fait partie de ceux qui souhaitent le retour de la traction animale chez les agriculteurs. Attention : il ne s’agit pas de remplacer les tracteurs. « Je dis seulement qu’on peut intégrer la traction animale dans l’exploitation d’aujourd’hui. »

Coupler le moteur, donc, et la puissance du boeuf ou du cheval. Les grandes étendues pour l’un, des parcelles de quelques hectares pour l’autre, selon les besoins. « Juste du bon sens, en somme », pour Laurent Legal. Sauf que la traction animale n’a pas forcément bonne presse dans le milieu agricole. « Les générations qui ont connu ça en ont gardé un mauvais souvenir : c’est très physique car on marche à côté de l’animal, et le travail d’une parcelle prend forcément du temps. » Il y en a toujours qui diront que cette méthode est désuète, dépassée.

« Or, il existe aujourd’hui des attelages modernes qui font que ce n’est plus le bagne. Il faut seulement connaître les nouvelles techniques. » Laurent Legal pense à cette opération à laquelle il vient de participer, dans les Yvelines. La mission ? Transporter des arbres abattus de leur lieu de coupe vers un lieu de dépôt. « La traction animale se prête très bien au débardage. Moi, je débusquais avec l’animal, et le tracteur passait derrière pour faire le reste. C’était vraiment une bonne démonstration. »

C’est tout cela qu’on a envie d’expliquer, à la Fête de la vache nantaise et des races locales. Et il ne s’agira pas de faire des démonstrations uniquement, comme les années précédentes. Cette 6e édition se veut pédagogique, et souhaite véritablement aiguiller les éleveurs intéressés par cette pratique. Quelle race choisir ? Comment dresser l’animal ? Quel matériel acheter ? Des questions qui trouveront réponse vendredi 10, de 10 h à 12 h, au forum intitulé « Traction animale : races, aptitudes… Comment choisir et dresser un bovin de trait ? » Un éleveur dresseur sera invité. Deux témoignages viendront compléter l’animation : celui d’un importateur de matériel (un avant-train motorisé sur lequel on peut mettre un outil de tracteur), utilisé notamment par la communauté amish aux USA, et celui d’un Allemand ayant fabriqué un outil moderne, qu’il utilise sur son exploitation.

Lucile MÉTOUT. Ouest-France
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Polignac et Paimbé
Allez voir son site en cliquant ici.

André Le Faou, Achère (78)

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Photo Jean Léo Dugast

Deux Boeufs Gascons attelés à Achère (Yvelines) en région parisienne.

Pour lire l’article du « Parisien » consacré à André le Faou : cliquez ici.

SI VOUS apercevez deux boeufs tirant une charrue dans un champ à Achères, ne vous frottez pas les yeux ! Ils sont bien réels.

Albi et Courbet tracent leur sillon sur les 2 ha d’Hervé Honoré. Avec André Le Faou, son associé, cet exploitant agricole a acheté les deux gascons voilà un an. Aujourd’hui, ils constituent la seule et unique paire de boeufs de traits d’Ile-de-France. On en dénombre une dizaine sur tout l’Hexagone.

Collection de voitures hippomobiles

A l’heure où la mécanisation est la norme dans l’agriculture, les deux compères font un bond cent ans en arrière. « Nous ne sommes pas passéistes, nous voulons juste conserver ce patrimoine et ce savoir-faire », insistent-ils alors qu’ils posent le joug, cette lourde pièce de bois qui lie les bovidés. Plusieurs fois par semaine, ils les emmènent s’entraîner. « Le but est de travailler leur endurance et de les exercer à tous les travaux agricoles. Quand ils sont en représentation, ils doivent être prêts », indique André.

Car ces bêtes de somme jouent parfois les bêtes de foire. Quinzaine commerciale, tournage de courts-métrages et de publicités, fêtes champêtres, marchés traditionnels, mariages, enterrements. A chaque fois, ils rencontrent un franc succès. Et quand rien n’est programmé, Hervé et André, férus d’attelages anciens, chinent et restaurent. « Nous avons la passion de la traction animale », confient-ils. Ensemble, ils disposent d’une impressionnante collection de voitures hippomobiles et de toutes sortes de machines agricoles glanées ici et là. Mais sans arrière-pensée productiviste. Selon eux, remplacer les tracteurs par les animaux dans les champs n’a aucun sens, même si le prix de l’essence atteint des sommets. « La baguette coûterait encore plus cher ! » rigole André.

Jean Léo Dugast a consacré un article de son Blog à André le Faou. cliquez ici.

Des boeufs aux portes de Paris

 
 
Achères. Yvelines. Le centre de Paris n’est qu’à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau. C’est pourtant bien une solide paire de bœufs gascons qui s’activent dans une petite parcelle herbagère nichée dans un méandre de la Seine.
 
Dans une ambiance calme et sereine, les deux bœufs Albi & Courbet, âgés de 7 ans, arpentent la parcelle. La météo annonce du soleil pour la journée. Les deux bœufs et leur meneur se pressent avec lenteur. Sur la petite route qui longe le pré, les nombreux passants étonnés marquent un arrêt en se demandant s’il s’agit d’une conséquence de la brusque hausse du prix des carburants.
 
Hervé Honoré et André Le Faou se sont associés pour mener à bien cette aventure d’un genre particulier. Ils sont allés en Ariège pour acheter une paire de bœufs de travail. Hervé, Achérois d’origine dont la famille sur 7 générations a vécu dans la commune, possède 2 hectares de terres répartis en 4 parcelles. « Mon grand-père disposait d’une trentaine d’hectares dont 12 en propriété ». Des hectares qui ont fondu sous les feux brûlants de l’urbanisation.
 
Les deux nouveaux bouviers ne vivent pas de leurs quelques arpents oubliés servis par une paire de bœufs du sud. Ils gèrent une société spécialisée dans l’aménagement des jardins, des espaces verts et des équipements équestres.
 
Les bœufs ont trouvé leur place dans cet environnement. Outre les menus travaux, transport de fumier ou fanage, ils accomplissent diverses prestations à la demande : fête des moissons, mariage, pub, cinéma… À leur disposition, une grande variété de matériel : gerbière, tombereau, râteau-faneur, faucheuse, herse… Il faut dire qu’Hervé & André sont des férus d’attelages anciens et de machines agricoles. Albi & Courbet, la seule paire de bœufs en activité en Ile-de-France, ne devraient pas chômer dans les années à venir.
 
Contact : H & A, 5 chemin du Port, 78260 Achères. Tél 06 08 70 12 26
JLD.

 

Jean Bernard Huon, Riec-sur-Belon (29)

Toute sa vie, Jean Bernard Huon a travaillé avec des chevaux sur son exploitation. Désormais, il n’a plus de chevaux et attelle uniquement trois paires de boeufs.

Il explique son parcours dans ce reportage de France 3 Bretagne.

Liage des boeufs chez Olivier Courthiade en Ariège, Vidéo « le joug » de Pierre Lasry

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