1 8 9 10 12

Le chaussage d’automne…, avec les boeufs, au Chateau pape-Clément à Pessac (33), par Tifenn Vital

mlb4ok

Tifenn au salon de Montmorillon 2013 (Photo L. et A. Bernard)

Merci à Tifenn Vital, bouvière au domaine Château pape-Clément, de nous communiquer un texte sur les travaux d’automne dans les vignes du château.

« Au château Pape clément, alors que les vendanges touchaient à leur fin début octobre, les chevaux et les bœufs ont repris leurs quartiers dans l’enceinte du château. Au programme : chaussage des vignes !

chaussage pape clément tifenn 12 2013 1 ok

Apres deux mois de vacances, Blanc et Marrel les Gascons, ont dû rapidement se remettre au travail avec notre participation au salon de la traction animale pour quelques démonstrations simples de la nonchalance avec laquelle ils tirent la griffe ! Clic clac quelques photos et de belles rencontres avec d’autres bouviers, puis il fut temps de s’atteler aux 30 hectares du domaine.

chaussage pape clément tifenn 12 2013 3 ok

chaussage pape clément tifenn 12 2013 4 okDevant le travail intensif, les boeufs sont maintenant ferrés régulièrement au domaine.

Charrues potelières, adaptation de disques pour découper proprement la bande enherbée… C’est maintenant aux animaux d’adopter un rythme suffisamment lent pour permettre à la terre de se retourner en limitant les projections et…sans arracher de pieds !

jld1ok

Tifenn au chateu Pape Clément (photo Jean-Léo Dugast)

Tant qu’ils n’eurent pas bien compris l’objectif des opérations, nos bœufs marchèrent un peu vite malgré nos « dolçament , dolçament » et légères pressions sur les guides afin de leur soumettre nos intentions… Et quand ils en avaient assez, ils n’hésitaient pas à serrer la vigne du mauvais côté en nous guettant d’un œil pour pouvoir ce que nous pouvions faire… bizarrement, lorsque nous nous munissions d’un aiguillon, serrer à droite ou à gauche n’est plus sujet à discussion ! Cependant il n’est pas toujours aisé de tenir une charrue dans l’argile en plus du bâton… Alors pour la prochaine saison, nous allons souder des portes aiguillons sur nos outils ! Et espérer qu’à force de kilomètres, nos deux amis cessent de nous tester régulièrement !

Cependant nous sommes satisfaits de leurs progrès et ils ont bien pris leur part de travail sur les 30 hectares de vignes que nous avons chaussés cet automne ! D’autant plus que nos bœufs ressortent de la saison en belle forme aussi grâce au maréchal-ferrant qui s’est occupé de les ferrer au château à l’aide d’un travail mobile, et d’une séance d’ostéopathie qui leur a débloqué quelques côtes et tensions ! Marrel avait notamment des cervicales bloquées et son port de tête s’est nettement relevé depuis cette manipulation… Depuis, il mobilise beaucoup mieux sa ligne du dessus dans les efforts de traction.

Pour l’hiver, les bœufs vont participer à un chantier de débardage, en paire au joug, en simple au collier… Et nous avons fait quelques séances de travail au cordeau sur Blanc pour préparer cette nouvelle aventure.

tsm 1ok

Tifenn au salon de Montmorillon 2013 (Photo Traits de Savoie, Patrick Boonroy)

Cette nouvelle saison nous fait encore progresser dans le travail avec nos bœufs, d’autant plus que nous sommes exigeants : le château n’apprécierait pas des rais tortillant le long des rangs, et même si nous sommes parfois agacés de leurs « désobéissances passives », nous sommes certains d’être sur la bonne voie et de retrouver de saison en saison des animaux de plus en plus finement préparés au travail ! Patience, calme et justesse… Les bœufs nous donnent aussi de belles leçons… »

Tifenn Vital

chaussage pape clément tifenn 12 2013 2 ok

Paire de boeufs Salers en 2012, amical de Poumeyrol à Cornil (19).

La tradition des vendanges, extrait

Retrouver avec délectation, l’ambiance de la fête des vendanges à l’ancienne !

Chaque année, dans le village de Lécussan au coeur des Pyrénées, voisins et amis partagent le plaisir de vendanger à l’ancienne.

Tout commence par la taille de la vigne au sécateur pour lui donner de la vigueur et la débarrasser des sarments qui serviront pour les grillades. Puis vient l’époque des labours avec les boeufs qui tirent la charrue et l’antique décavaillonneuse pour déchausser la vigne suivie d’un traitement préventif contre le mildiou, l’oïdium et autres maladies à l’aide de la fameuse pompe à dos pour sulfater ou soufrer.

Fin septembre, vient le temps des vendanges avec le tombereau qui amène le « cuvier » dans lequel les vendangeurs versent les raisins fraîchement cueillis. Lorsque le cuvier est plein son contenu est versé dans un tonneau ou le raisin sera écrasé dans un fouloir à main d’époque. Le tout se passe dans la bonne humeur. Un repas ponctue ce jour de vendanges dans une ambiance de fête avec bien sûr de la musique et des chanteurs pyrénéens.

Après 10 jours de fermentation : c’est le « soutirage » du tonneau à l’aide d’un seau en zinc pour mettre le vin en barrique et puis l’on presse la vendange à l’aide d’un presse clic/clac manuelle (datant du début du siècle dernier) pour en retirer les derniers hectolitres qui restent.

La dernière étape est la transformation d’un partie du vin en eau de vie chez un authentique bouilleur de cru qui déploie tout son savoir faire dans son « antre » remplie d’alambics, de robinets et autres instruments d’un autre âge.

Une vidéo sur l’une des plus nobles traditions : le travail de la vigne à consommer sans modération.

Les bœufs de Nassandres, par Etienne Petitclerc

Voici un article d’Etienne Petitclerc paru dans la revue « Sabots » numéro 38 Septembre/Octobre 2010 (cliquez ici pour voir la revue « Sabots »).

Merci à Etienne de nous avoir communiqué cet article patrimonial des plus enrichissants.

________________________________________________________________

Quatre bœufs portant des jouguets frontaux tirent un chariot betteravier aux environs de Bernay dans l’Eure. Une rapide enquête bibliographique nous faisait rapprocher ce curieux équipage – pour la région – de la sucrerie-distillerie de Nassandres, à une encablure de là. Une autre photographie et les extraits d’une monographie sur l’établissement nous livrent un nouvel éclairage…

Dans la vallée de Serquigny, le labour profond des terres betteravières exige un attelage puissant. Six bœufs de race Salers sont nécessaires sur la charrue brabant réversible. Le cliché est localisé et l’appartenance à l’exploitation est attestée.

Portons notre attention sur la technique tout à fait particulière d’attelage et de conduite des attelages au jouguet.

François Juston, qui évoqua laconiquement les attelages de Nassandres dans son fameux ouvrage « Quand la corne arrachait tout » (1), justifiait cette pratique par la liberté de mouvement donnée à chaque animal et, de là, la souplesse conférée à l’attelage. Il avançait aussi l’avantage indéniable de pouvoir faire indistinctement tracter matériels et véhicules par des chevaux et des bovins. Si, sur le fond, cette possibilité est recevable elle n’est, ici, pas de mise. Les exploitations dépendant de la sucrerie n’utilisent que des bœufs à l’exclusion de toute attelée chevaline.

L’information est révélée par une petite monographie consacrée par Louis Duval à cette exploitation en 1900 (2). La lecture de ce texte, concis et richement illustré, contemporain des images ici présentées, s’avère d’emblée d’un rare intérêt.

645 hectares !

La culture qui dépend directement de la sucrerie comprend six fermes : Chrétienville, Les Rufflets, Bigards, Feuguerolles, Beauficel, Beaumontel. Relativement proches les unes des autres et à une distance moyenne de 4 kilomètres de la sucrerie (8 kilomètres au maximum), elles présentent toutes le caractère des fermes de Normandie.

L’usine se situe dans la vallée de la Risle mais les cultures s’étendent sur le plateau du Neubourg, compris entre les vallées de la Risle, de l’Eure et de la Seine. On rencontre là des terres d’une grande fertilité propres à la pratique d’une culture intensive. L’exploitation agricole totalise 645 hectares dont on tire deux partis. Dans les terres profondes, soit environ 473 hectares, on pratique l’assolement triennal consistant en une rotation de betteraves, de blé, d’avoine ou orge. Les terres peu profondes, converties en herbages permanents plantés de pommiers à cidre, sont consacrées à l’élevage et à l’alimentation d’un troupeau de vaches normandes du Cotentin qui fournissent du lait et du beurre (cette partie de l’activité porte sur 244 animaux : 87 vaches, 70 génisses, 40 génisses pleines et jeunes bœufs, 37 veaux et 10 taureaux).

Les engrais sont largement employés à Nassandres. On met le fumier à la dose de 35.000 à 40.000 kg par hectare pour trois ans ; épandu à la fourche aussitôt que les fumerons ont été disposés dans les champs, on l’enfouit par un labour léger (entre fin août et novembre).

Une large place est également faite aux engrais chimiques. Les betteraves reçoivent l’acide phosphorique sous forme de superphosphates et de phosphates, et l’azote sous forme de nitrate de soude, sulfate d’ammoniaque, chairs ou sang desséchés.

Tous ces engrais sont appliqués pour trois ans en tête de l’assolement, les cultures ultérieures de céréales ne reçoivent pas, sauf exception, d’engrais nouveau.

Machines et mécaniques

Pour la mise en valeur de toutes ces terres, on recourt à un matériel agricole considérable et très complet. Les labours se donnent au moyen de brabants dont les dimensions varient suivant le travail, depuis les grosses charrues pour les défoncements à 0m40 ou 0m50 jusqu’aux bi-socs qui servent au déchaumage.

Des herses en fer dites couleuvres « Bajac », des herses « Howard » en zigzag, des écroûteuses-émotteuses complètent le travail des charrues, suivent le passage de l’extirpateur ou du scarificateur aussitôt après l’enlèvement des céréales.

Toutes les cultures sont semées en ligne avec des semoirs « Zimmermann ».

La récolte des céréales se fait avec des machines choisies. Les moissonneuses « Adriance » ou « Massey-Harris » sont ainsi préférées aux « Hornsby » et « Wood », robustes mais lourdes à traîner. Ces machines abattent journellement jusqu’à 4 hectares de sorte que la moisson dure environ quinze jours, pourvu que les circonstances atmosphériques s’y prêtent.

Les gerbes relevées sont mises en moyettes, à raison de trois hommes pour une machine. A dessiccation complète, on engrange une partie et on bat l’autre, dès sa rentrée des champs, pour obtenir la quantité nécessaire à la semence de l’exploitation et la vente extérieure. Le restant de la récolte est battu entre mi janvier et février/mars sous des hangars qui servent aussi au stockage de la paille.

Le battage se fait avec une machine à grand travail de construction anglaise « Clayton-Shuttlevorth » assortie d’un lieur et un compteur de gerbes. La batteuse est entraînée par une locomotive routière également de construction anglaise « Burrell and Sons » qui la remorque de ferme en ferme.

L’arrachage des betteraves commence à la mi-septembre. Il se fait aussi mécaniquement avec les appareils « Candelier » à un rang. Dans chaque pièce de terre, le débardage est réalisé au moyen de wagonnets et de voies Decauville.

Les transports s’effectuent dans de grands chariots assez semblables à ceux de Picardie. Huit proviennent de la maison Thiberge, à Courbevoie. Pouvant recevoir jusqu’à 10.000 kg, ils sont tractés, par train de trois ou quatre, des champs jusqu’à la sucrerie par une seconde locomotive routière.

Tous les autres (combien y en a-t-il ?) sont construits à l’atelier de charronnerie de la sucrerie qui effectue également toutes les réparations de même que la forge entretient tous les instruments aratoires et la mécanique de l’exploitation. Il est fait mention dans une autre étude plus tardive de l’existence d’un atelier de bourrellerie mais il existe probablement déjà en 1900.

Le cheptel

L’exploitation compte 120 à 140 bœufs de trait (il y en eu jusqu’à 150), exclusivement Nivernais et Salers. On en attelle 2 à 6 selon les labours, généralement 4 sur les chariots, 2 ou 3 de front à la moissonneuse-lieuse, 2 en file à l’arracheur de betteraves, un seul pour le binage. L’emploi du jouguet prend alors un nouveau sens, il permet de composer toutes sortes d’attelages y compris en nombre impair, de varier les « combinaisons ».

Répartis dans chaque ferme, les bœufs travaillent deux ans environ puis sont mis à l’engrais et vendus à la boucherie. Leur ration journalière se compose de pulpe (50 à 60 kg.), de menue paille (3 kg.), de sel (jusqu’à 250 gr.), de tourteau d’arachides et de colza (jusqu’à 750 gr.), d’avoine concassée (500 gr.). Pour les animaux à l’engrais cette ration est augmentée de maïs, de farine d’orge et on substitue le tourteau de lin à celui d’arachide.

Le cheptel de l’exploitation comprend aussi (depuis 1898) 400 brebis mères de race Berrichonne, un nombre assez variable de moutons à l’engrais achetés en Beauce et 8 béliers Southdown.

La porcherie de la ferme de Feuguerolles entretient 16 truies et 3 verrats de race Yorkshire provenant directement d’Angleterre. Environ 80 porcelets passent à la ferme de Bigards le temps de leur croissance, une cinquantaine est ensuite mise à l’engrais de la ferme de Chrétienville où ils reçoivent du petit lait et de la farine d’orge et de maïs.

A Chrétienville encore se trouve la vacherie. Le lait est écrémé matin et soir dans une turbine centrifuge qui traite 450 litres à l’heure. Une machine à vapeur verticale de 6 chevaux donne le mouvement à toute l’installation qui comprend, outre l’écrémeuse, une baratte et un malaxeur. Le beurre est fait tous les deux jours de façon à laisser à la crème le temps de mûrir avant d’être soumise au barattage. Il est conservé en glacières et en caves. Les bas produits de la laiterie servent à l’alimentation des jeunes veaux et des porcs ; avant de leur être distribué, le petit-lait est pasteurisé dans un appareil spécial chauffé à la vapeur.

Il faut enfin mentionner l’élève des volailles qui a principalement lieu à la ferme des Rufflets où a été construit un poulailler modèle. Deux couveuses artificielles fonctionnent sans interruption pendant la saison ; la basse-cour comprend des poules races Crève-Coeur, Faverolles et Houdan, des canards de race de Duclair, des dindons et des pintades.

Il est procédé chaque semaine à la ferme de Chrétienville, à l’abattage de quelques moutons et porcs ; la viande débitée est fournie au personnel.

Funiculaire, ponts à bascule, wagons

Comme on l’a vu plus haut, la culture (située sur le plateau) est séparée de l’usine (dans la vallée) par une côte longue et difficile. Pour économiser les attelages – en nombre, en usure et pour gagner du temps – on a installé un véritable chemin de fer funiculaire de 300 mètres. Aux deux extrémités d’un câble se trouvent deux « wagons » ou « trucs », l’un monte tandis que l’autre descend en entraînant le premier grâce à la différence de poids obtenue en remplissant d’eau une réserve. Une pompe centrifuge mue électriquement refoule dans des réservoirs l’eau nécessaire au fonctionnement de l’appareil.

Une autre amélioration d’importance a consisté à installer un système de débardage mécanique des betteraves qui arrivent par wagons depuis l’embranchement qui relie l’usine à la ligne de chemin de fer (l’usine possède ses propres trains). La Compagnie de Fives-Lille a exécuté en 1896, sur mesure, un basculeur sur vérins qui résout le problème du déchargement rapide des wagons, quelles que soient leurs formes ou leurs dimensions. Amenés sur l’appareil, calés, puis basculés sous un angle de 35°, ils sont vidés dans une trémie. Au-dessous, des wagonnets reçoivent les betteraves. Par un plan incliné sur lequel ils sont entraînés par un câble sans fin ils s’élèvent jusqu’à des passerelles établies sous des hangars qui abritent les transporteurs hydrauliques sur lesquels on forme les silos. Les wagonnets abandonnent automatiquement le câble au sommet du plan incliné, continuent à rouler grâce à une légère pente jusqu’à l’endroit voulu où un ouvrier les bascule avant de les renvoyer vers leur point de départ.

Les silos peuvent contenir jusqu’à 12.000 tonnes de betteraves qui s’y conservent dans d’excellentes conditions. L’année du rapport, on doit procéder à l’installation d’un basculeur identique destiné au déchargement des chariots.

Laissons à Louis Duval le soin de conclure :

« Tel est dans son ensemble l’exploitation de Nassandres qui comprend trois parties bien distinctes : culture, sucrerie, raffinerie, mais si intimement liées qu’elles se complètent l’une par l’autre et sont entre elles dans une étroite dépendance. Soumises à une même autorité, toujours le même esprit de suite et de méthode a présidé à toutes les entreprises, en cherchant à concilier les intérêts de la culture et les exigences d’une bonne fabrication. Grâce à un réseau téléphonique qui relie toutes les fermes entre elles et à la Sucrerie – qui est comme le centre de l’exploitation – la surveillance devient à la fois plus active et plus étroite, et l’expression d’une même volonté peut se manifester très vite et très facilement là où il est besoin de donner les instructions nécessaires d’après les informations reçues.

Enfin, si les découvertes de la science entraînent chaque jour des perfectionnements et des transformations dans l’industrie sucrière où nous sommes dans le domaine de la mécanique et de la chimie, il en est de même pour les pratiques agricoles ; le lien qui unit la science à la culture devient toujours plus étroit, et, grâce à cette féconde alliance, l’avenir témoignera de plus en plus que le beau et vaste champ d’études, au milieu duquel les agronomes vivent et contemplent les phénomènes si variés de la vie végétale et animale, offre à l’esprit un intérêt toujours nouveau, et à l’âme une de ses plus saines occupations. C’est ce qu’à Nassandres, on s’est efforcé de prouver ».

________________________________________________________________

(1)  JUSTON (F.), Quand la corne arrachait tout, Paris, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, 1994, 199 p.

(2)  Il s’agit probablement de Louis Duval (1840-1917), archiviste-paléographe, conservateur des musées et des Archives de la Ville de Niort, archiviste départemental de la Creuse puis de l’Orne. Chercheur émérite, historien prolixe, il demeure une référence bibliographique incontournable pour la Normandie.

 

Rentrée des foins avec deux boeufs Normands chez Jean-Claude Delestre, Triquerville (76).

Merci à Jean-Claude Delestre (cliquez ici pour voir) de nous avoir communiqué les images de ce film. 

Il réalise une partie de sa récolte de fourrage en petites bottes et la rentre avec Eltot et Elbeuf, ses deux boeufs Normands.

Ferme de Flaceleyre, Mickaël Bojados et Xavier Brunet, Vorey-sur-Arzon (43)

Flaceleyre est le nom du hameau où se situe la ferme donnée à la fondation Terre de Liens par Gilbert Conord (cliquez ici pour voir). Par ce geste, il souhaite que se poursuivent les pratiques agricoles qu’il a initiées il y a de cela 35 ans. Il souhaite notamment préserver les savoir-faire traditionnels (traction animale) et promouvoir une agriculture qui remet l’homme au centre des préoccupations (agriculture biologique, circuits courts, liens avec le territoire et ses habitants).

La ferme compte 20 ha de prairies, de terrasses, de terrains maraîchers et de bois.
Elle est travaillée uniquement en traction animale (chevaux, ânes et bovins) à l’exception des foins qui sont faits à l’extérieur.

Elle est travaillée uniquement en traction animale (chevaux, ânes et bovins).

La traction bovine est assurée par une paire de vaches Ferrandaises utilisée principalement pour les gros travaux de préparation du sol (maraîchage, céréales …). Les vaches ont été mises en paire pendant l’hiver 2012 grâce à l’aide de Guy Chautard.

La vache du premier côté (Barrade) était déjà formée à la traction bovine contrairement à la seconde (Fauvette). Les bouviers ont été formés en même temps.

Allez voir les détails sur leur site en cliquant ici.

ou sur le site de PROMMATA en cliquant ici.

Fauvette et Barrade les Ferrandaises

Xavier Brunet

Mickaël Bojados

Soleil à la Kassine

Pierot et Titou au débardage accompagnés de Chacha, Xavier et Laïs

Salon de la traction animale de Montmorillon 2013, vidéos de Jean-François Cottrant

Les Aubracs de Jean Bartin au labour au brabant

Tifenn Vital au griffage

Attelée à deux paires sur un char de bois avec les boeufs de Jean Bartin

Fête des Battages le 4 Août Antigny (86) par Solène Gaudin

Le 4 Août, c’est déroulée à Antigny une fête des battages.

La journée a commencé le matin par une présentation de vieux tracteurs défilant en convoi jusqu’à la ville.

Dans l’après-midi, une démonstration de moissonnage des blés a eu lieu. Pour cela, trois percherons étaient attelés à une moissonneuse-lieuse.

La paire de boeufs Vosgiens était attelée à une gerbière, pour ramasser les gerbes de blé. Ensuite ces gerbes étaient amenées à une batteuse pour en extraire le grain. Ce fut l’occasion aussi d’échanger avec les anciens présents.

Solène Gaudin

Les bouviers du Château Pape Clément à Pessac (33)

C’est Fred Fardoux qui gère la traction animale au château. Son entreprise fait de la prestation en vigne, forêt, et bientôt sur le domaine territorial, en ville.

Tifenn Vital, bouvière au domaine, nous présente l’équipe impliquée dans la remise au travail des boeufs sur ce grand domaine viticole.

« C’est avec un sourire malicieux que Fred Fardoux, débardeur et laboureur au cheval nous tend nos contrats ou en titre de l’emploi occupé, nous pouvons lire « bouvier ». L’aventure commençait, nous sommes en juin 2013…

La petite équipe se compose de Pauline Réaux qui, après un court passage en formation de CS cocher, a préféré se rapprocher des professionnels pour apprendre sur le terrain… Elle est aussi passionnée de bovins et remplit notre équipe de sa motivation et de son rire communicatif. Charles Quignard est aux guides depuis quelques années entre maraîchage, débardage et cheval territorial. Bricoleur, nous aurons bientôt sur nos charrues un porte-aiguillon grâce à lui ! Tous deux ont passé un séjour de quelques semaines chez Olivier Courthiade afin de prendre connaissance avec Blanc et Marrel. Quant à moi, je suis presque arrivée avec les bœufs dans le camion depuis l’Ariège! Je suis dans les quartiers de la ferme de Méras depuis janvier 2012, date de ma rencontre avec l’attelage bovin « Tu veux apprendre à atteler les chevaux ? Eh bien… nous allons commencer avec les bœufs !!! »…

Des parcours différents pour cette chaleureuse équipe qui, à la veille de l’interruption estivale du travail du sol dans la vigne, fait le bilan… En juin, remettre les bœufs au travail ne fut pas une mince affaire…et s’ils avaient été débourrés au collier, ils n’étaient pas habitués au travail spécifique de la vigne et très raides sur les guides… Nous avons commencé par une personne à la tête et une personne aux guides jusqu’à ce qu’ils commencent à se détendre et à répondre à la voix, ainsi qu’aux indications des guides. De la tête, une personne restait en sécurité dans le rang voisin, puis au bout des rangs et maintenant, Blanc et Marrel travaillent en solo. Griffes, lames interceps essentiellement. Le rendez- vous est pris à l’automne pour les chaussages puis au printemps pour le décavaillonnage, des travaux un peu plus précis qui vont encore demander des efforts d’apprentissage aux deux bœufs du domaine !

Quant à nous, si nous sommes heureux du travail que nous effectuons avec les bœufs, nous n’avons pas envie de nous auto-proclamer « bouviers ». Nous nous documentons, recherchons des infos, expérimentons sur la base de notre bon sens … Il faudra encore quelques années, d’autres dressages, d’autres utilisations avant de se targuer de Savoir ! »

Tifenn Vital

Transport et ramassage avec deux boeufs Normands, chez Jean-Claude Delestre à Triquerville (76) 2012

Transport de bois de chauffage avec deux boeufs Normands, chez Jean-Claude Delestre à Triquerville (76)

Fin 2012, Jean-Claude Delestre rentre du bois de chauffage avec ses deux boeufs Normands à Triquerville en Seine-Maritime.

 

Ramassage des fanes de betteraves avec les boeufs Normands. Jean-Claude Delestre travaille avec ses deux boeufs Normands à Triquerville, en Seine-Maritime à l’occasion de la récolte de betteraves 2012.

1 8 9 10 12