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Allemagne : Épreuve d’aptitude et de performance de traction pour bovins 8-9 novembre 2025

• sillon pas très profond mais bonne évacuation

Je suis Naki un bœuf Breton Pie Noire de dix neuf ans et demi qui recherche un compagnon pour la retraite

Naki Frédérique

Je suis Naki un bœuf Breton Pie Noire de dix neuf ans et demi en cette fin de juillet 2025.

Je suis le dernier de l’équipe initiale de quatre bovins que mon patron avait constituée au printemps 2006.

Nos trois copains, à moi et à lui, ont été euthanasiés, deux courant cet hiver 2025, cf quelques lignes intitulées « Le départ de Peeshoo et de Peelish » dans la rubrique Parcours de ce blog, et mon demi frère et collègue de traction, Naha, à la mi juillet 2025. Je suis en danger aujourd’hui, non pas par la volonté de mon patron mais juste parce que je suis en train de perdre le goût de la vie et que je ne sais pas me battre contre une solitude que je n’ai jamais connue auparavant.

Mon patron et moi cherchons donc un bovin pour refaire une équipe, non pas pour travailler car je suis à la  retraite depuis quelques années, mais pour couler des jours heureux à pâturer, ruminer, dormir dehors ou au chaud à l’étable selon la saison : bref avoir une vie respectant notre esprit grégaire et nos moyens de communication à nous, les bovins.

Cette recherche pourrait s’arrêter sur un autre bœuf qui ne me bousculerait pas et que je ne bousculerait pas plus ou bien une vache à qui son patron actuel accorderait une retraite sûrement bien méritée en Auvergne sur la commune d’Olliergues entre Clermont Ferrand et Saint Etienne. Si besoin, il peut venir la ou le chercher avec son 4×4 et van dans la mesure du raisonnable car il ne peut vivre loin de nous tous.

Un petit paradis de silence et de tranquillité avec deux belles pâtures jouxtant l’étable et un patron solitaire ne vivant plus que pour nous ainsi que pour ses deux chevaux, deux chiens, un chat et trois poules. Le rêve pour deux vieux comme nous qui serions comme deux coq en pâte jusqu’à notre fin avec foin, eau, abri à volonté juste en dessous de son habitation et gâteries à chacune de ses visites.

Nous serions même couverts en cas de sa disparition prématurée car son testament prévoit notre transfert, ainsi que celui de tous ceux vivants encore à ce moment là, à une fondation animale bien connue et respectueuse de nos vies comme il l’est aujourd’hui.

Alors contactez le sans hésiter, il s’appelle Frédéric Iehlé. Nous vous attendons à l’adresse mail ou aux téléphones suivants : cheyenne2019@protonmail.com ou 0463332522 ou encore 0619213398.

Un éleveur témoigne de l’intelligence et des qualités de la race Casta – Pyrénées 2025

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Race Casta

La Casta est reconnaissable à sa robe châtain plus ou moins foncée, ses muqueuses claires, ses cornes en lyre évasée. Cette vache au caractère bien trempé peut évoluer sur tous types de terrain. Autrefois traite, son lait est à l’origine du célèbre fromage de Bethmale. Les bœufs étaient autrefois considérés comme la « Rolls Royce » des bœufs, en raison de leur intelligence innée et de leur volonté de travailler, de la robustesse de leurs sabots et parce qu’ils n’avaient pas besoin de nourriture supplémentaire pendant les périodes de travail.

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Caractéristiques :

Hauteur au garrot femelles : 135 cm

Hauteur au garrot mâles : 140 cm

Poids adulte femelles : 600 kg

Poids adulte mâles : 800 kg

Mes expériences avec les Casta

J’ai commencé à élever des Casta en 2015. J’ai été immédiatement impressionné par leur intelligence et leur profonde sensibilité.

Ils semblaient sauvages et portaient leur domestication comme une robe qu’on pouvait abandonner à tout moment.

Petit à petit, à force de patience et de douceur, j’ai gagné leur confiance et découvert à quel point c’était une race incroyable.

Menacées d’extinction dans les années 80, elles se sont suffisamment rétablies pour avoir une population relativement stable, même si elles restent en danger.

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À mon avis, leur réputation, qui les a parfois valus d’être qualifiées de vache du diable ou de race la plus têtue de France, est totalement injustifiée !

Certes, il faut du temps pour les rassurer sur le bien-fondé de nos motivations, mais une fois cette confiance établie, la relation et le contact qu’elles offrent sont tout simplement incroyables.

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Suite au suicide d’un frère bien-aimé, les Casta m’ont aidée à traverser une période très difficile. Pour les remercier de leur soutien, je me suis sentie obligée de relancer mon projet avec eux et ils sont désormais au cœur des stages que je propose chez moi en été, où mes hôtes peuvent venir passer du temps en leur compagnie.

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En bref, je suis un peu obsédée par eux – et heureusement !

Ils vivent au moins la moitié de l’année dans un mélange de feuillus et de résineux. Ils se plaisent très bien en forêt, où les hêtres, les chênes et les frênes leur fournissent une nourriture très riche en minéraux du printemps à la fin de l’été. Ils ont également accès à des pâturages de bonne qualité, entièrement bio.

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En hiver, ils ne mangent que du foin – pas de farine ni d’autres compléments alimentaires. Mon objectif a toujours été de proposer un élevage le plus naturel possible. Je n’ai que très rarement besoin de faire appel au veto et l’ambiance au sein du troupeau est généralement d’un calme absolu.

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MOUNTJOY David

Being with Cows Retreats

http://www.beingwithcows.com

Raulet

11230 Saint Benoît

France

+33 7 86 10 18 42

Un voyage de bouviers à travers la France 2022

En 2022, des jeunes bouviers vendéens partent sur les routes française pour rencontrés jougtier et bouviers. A leur retour, ils ont rédigée cet article qu’ils nous ont fait parvenir.

Groupe bouvier Vendée. Un voyage de bouviers à travers la France

Novembre 2021, au vu de la bonne ambiance et la convivialité qui est installé au sein du groupe, “Lionel Rapin”, responsable de l’académie junior des bouviers propose à ses élèves un voyage pédagogique et culturelle en Alsace pendant le weekend de l’ascension 2022 pour partir à la “rencontre des bouviers de France”. Cela permettra d’échanger sur les différentes pratiques de la traction bovine. Cet échange se fera durant les journées « les bovins d’abord », organisé par “Philippe KUHLMANN” , un des meilleurs dresseurs d’Europe de bœufs. Un détour par chez “Michel NIOULOU”, à Mâcon, est organisé aussi car c’est l’un des derniers fabricants de jougs de France. A l’annonce de cette grande nouvelle, 7 bouviers décidèrent de prendre part au voyage car cela enrichira leur apprentissage. Lionel, Léonnie, Julien, Benjamin, Hugo, Xavier et Corentin, passionnés par les bœufs et la traction, participent à ce weekend.

Jeudi 26 mai 2022

Premier jour d’un long weekend, le grand jour est arrivé pour nos bouviers puyfolais. Rendez-vous à la Menanterie pour le traditionnel café du matin. Les retardataires habituels sont à l’heure voir en avance, première historique, malgré des petits yeux chez certains. Le café fait du bien, les premières expressions commencent à se faire entendre : “le weekend de l’ascension est un weekend de 4 jougs (parole de bouvier)”. Les pains au chocolat savourés et le café avalé, il est l’heure de charger le véhicule. En voyant le nombre de sacs et les glacières, les premières questions se posent : le véhicule sera-t-il assez grand ? Qui a le repas de midi ? Où sont les planches à palets et les brioches ?

Le véhicule chargé, 11h30 nous voila parti pour traverser la France direction Mâcon en Saône et Loire. Le trajet va être long mais il se fera dans la joie et la bonne humeur. Les premiers remontants et les musiques campagnardes nous accompagnent jusqu’à notre première halte tant attendue par certains. Quelques kilomètres plus tard les ventres gargouillent mais les aires de repos sont remplies, il va falloir attendre. Cinq aires de repos plus tard, enfin nous trouvons notre lieu de pique nique, un sous bois calme et verdoyant, idéal pour sortir notre petit barbecue et nos viandes. Les batteries rechargées nous parcourons les grandes plaines françaises jusqu’à Mâcon où nous arrivons à notre hôtel. Nous déchargeons les valises rapidement pour aller chez Michel NIOULOU.

Michel à 56 ans, il est jardinier-paysagiste. “Vielleux hors pair, amoureux du répertoire traditionnel du Charollais et du Brionnais, c’est aussi l’un des derniers fabricants de jougs de France (jougtiers)”. Si ce métier se fait de plus en plus rare, il continue de résister grâce à la détermination de Michel Nioulou qui veille à maintenir la flamme.

Nous sommes arrivés en début de soirée, où nous sommes accueillis à bras ouverts par Michel et sa femme Véronique. Ils nous font visiter leur petit éden de verdure au cœur de la ville. On entre dans un jardin très boisé, verdoyant, calme, frais et très fleuri. C’est là où Michel conserve et taille ses jougs. Nous poursuivons la visite avec l’atelier. Jougs, gabarits, charrette, herminettes, planes, haches… occupent cet espace dans lequel l’odeur du bois est enivrante. Pendant les explications de Michel, certains sont attirés par la “sciure” qui jonche les établis et le sol. Remis de nos émotions, nous nous rejoignons autour d’un moment de convivialité, sucre pour Corentin et Mâconnais pour les autres. Les anecdotes sur les hérissons notamment et les fous rires fusent, la bonne humeur et la convivialité sont bien présentes. Michel nous explique la journée du vendredi qui sera consacrée à la fabrication de deux jougs qu’on ramènera au Puy du Fou. Un livret explicatif nous à été transmis quelques semaines plus tôt pour apprendre la taille d’un joug. Après ces échanges, il est temps de quitter Michel et Véronique pour les retrouver le lendemain. Nous décidons d’aller manger dans un restaurant à Mâcon. Hasard puyfolais, nous sommes accueillis par Marie-Ange. Fous rires et délires accompagnent notre repas. Deux, trois tables débarrassées, nous décidons de continuer cette si belle soirée. Des vendéens qui ne se déplacent jamais sans leur planche à palet décident de faire une partie sur le parking de 4 murs. Après de longues heures, la fatigue se fait ressentir et nos bouviers regagnent l’hôtel car demain la journée s’annonce physique et longue.

Taille de joug, copeau de bois

Vendredi 27 mai 2022


Michel nioulou joug

Journée chez Michel Nioulou pour la fabrication des jougs. Rendez-vous à 7h30, rue des charmilles. Le groupe est motivé et en forme pour “tailler des jougs”. Michel nous explique la procédure de la journée, nous présente les différents outils avec leur utilité. On compose deux équipes pour avancer plus vite et pour que tout le monde participe. Nous sortons les morceaux de tilleul des bassins qui immergeait dans l’eau depuis 3 ans. Nous nous installons sur l’herbe et nous commençons par tracer les jougs avec les gabarits « vendéen charolais », les mesures sont adaptées aux bœufs du Puy du Fou. Nous dessinons les 4 faces et nous prenons les haches pour dégrossir le bois. Sous l’œil expert de Michel, les coups et les postures ne sont pas adéquats. Il nous conseille pour être plus efficace et usé moins d’énergie. Petit à petit nous sommes meilleurs et les jougs avancent bien, on aperçoit la forme des futurs jougs. Toujours dans la joie et la bonne humeur, ça chambre, ça déconne mais le travail avance vite et bien. On impressionne Michel et Véronique par notre sérieux et notre engagement. Les copeaux de bois volent de partout, les coups de haches passent près des genoux pour les moins habiles comme Julien, les mains de Hugo commencent à cramper, les gouttes de sueur dégoulinent le long de nos sourires. Les jougs bien avancés, place au traditionnel petit déjeuner des bouviers, où les pains aux chocolats et les sandwichs de rillettes requinquent ces hommes. Rien ne vaut un petit mâconnais pour accompagner ses bouchées. Les bois bien dégrossis, place à la taille des embannures avec les herminettes pour être plus précis. A genoux sur les jougs, les coups s’enchaînent, les gars se relaient car c’est assez physique comme activité. La matinée se déroule tranquillement et le travail avance bien, nous ne les aurons pas finis le soir mais on en fait le plus possible. Personne ne veut s’arrêter en si bon chemin. Viens l’heure de la pause du midi, nous rentrons dans la maison, sur la table une surprise nous attend. Michel et Véronique nous on offert un frêne chacun à planter (bois de l’aiguillon) pour perpétuer cette tradition et deux petites vaches en cuirs par personne. Après l’apéro, Véronique nous à cuisiné une spécialité locale, le saucisson cuit avec ses pommes de terre. Plat conséquent préparé lors des vendanges pour donner à manger aux paysans. Nos ventres bien remplis, nous reprenons le travail avec comme objectif de finir les embannures et tailler les têtières. Nous reprenons les outils et nous recommençons toujours sous les conseils pertinents de Michel. On voit bien la forme des jougs à présent, on se le représente bien sur la tête des bœufs avec le passages des courroies. Après quelques coups d’herminettes et de plane pour arrondir les angles, vient l’heure de s’arrêter mais difficile tellement c’est passionnant, le fait de pas pouvoir finir déçoit mais on les finira cet hiver pendant les académies. Les jougs enroulés dans une bâche et chargés dans la voiture, il est temps de repartir direction l’Alsace. Les salutations achèvent cette formidable et enrichissante journée auprès de Michel et Véronique NIOULOU. Ces deux personnes sont exceptionnelles, chaleureuses, pédagogues, généreuses et ont la joie de vivre. « A la revoyure » « à ctes cotsse », en Vendée où à Mâcon. Merci à vous et à bientôt.

taille joug crayon

Direction l’Alsace pour cette fin de journée, plus précisément Soultzeren à quatre heures de route. Le trajet se fait tranquillement avec plusieurs haltes auprès de forêts occupées par des « ourfs » selon Xavier. On arrive à l’hôtel à Soultzeren pour récupérer nos clés. Nous décidons de rejoindre les autres bouviers chez Philippe KUHLMANN en haut des montagnes pour passer la soirée avec eux. Nous sommes très bien accueillis et faisons connaissance avec ces personnes. Les chants paillards commencent à se faire entendre et les rires sont de la partie. La soirée se finit calmement et nous regagnons le village. Nous étions prêts, surtout Lionel, à trouver des vaches soi-disant perdues dans les montagnes, mais par manque de preuves et de luminosité nous entrons dans l’hôtel. L’arrivée dans l’auberge se fait sereinement jusqu’à ce que Benjamin laisse les clés dans la chambre qui s’était refermée dans son dos, et là le code ce n’était pas le 888 comme à Mâcon. Mais la plus le choix, il n’y a ni l’aide du public ni le 50/50, il faut appeler l’hôtelier à 3 heures du matin. Le séjour commence sur les chapeaux de roue. Toutes ces péripéties finies, nous tombons dans les bras de Morphée pour attaquer une journée de samedi bien remplie.Michel nioulou et les jeunes bouviers du puy du fou

Samedi 28 mai 2022

Après avoir emprunté les routes sinueuses des Vosges, nous arrivons chez Philippe où d’autres bouviers sont présents. Ce sont les journées « les Bovins d’abord ». Ces journées qui se déroulent sur 4 jours sont organisées par Philippe et Christine sur la ferme de Philippe. Elles permettent aux bouviers de France de se rencontrer et d’échanger sur les différentes pratiques et travaux de chacun. C’est très enrichissant pédagogiquement et socialement.

Philippe KUHLMANN est un fervent bouvier très reconnu. Il a dressé plus de 300 bœufs depuis quatre décennies. Propriétaire d’une petite ferme reculée dans la vallée de Munster, il travaille toutes ces terres avec les bœufs. Il n’a qu’un motoculteur équipé d’une faucheuse pour couper son herbe. Les activités faites avec les bœufs sont les suivantes : fanage et andainage des foins, labour, plantations, transports de foin et de fumier. Mais l’activité principale est le débardage en fortes pentes dans les montagnes. Son leitmotive est un savoir-faire qu’il souhaite transmettre, persuadé que la traction bovine est une technique d’avenir car moins polluante.Philippe Kuhlmann labour

Nous commençons la matinée par préparer les paires de bœufs pour les emmener au Valtin à 22 Km. “Nous faisons connaissance avec des bouviers venus d’Aveyron, Joël et Guy, des bons gaillards avec un bon sens de l’humour et Dimitri, un maraîcher belge travaillant avec de la traction bovine et équine toujours prêt à raconter des blagues”. Les bœufs mis dans la bétaillère et les affaires chargées nous partons à Valtin. Là-bas, il y est organisé pour l’évènement du débardage en forte pente et un marché local avec des vendeurs de cloches, de vins et de spécialités de la région. Le site est magnifique dans un petit village de montagne avec des maisons à l’architecture locale très coloré. Philippe prépare ses bœufs et les monte dans la montagne où il redescend de grandes perches de sapins pour montrer l’activité aux autres bouviers et touristes. “Rencontres, discussions, ostéopathie sur des bœufs, animent” l’après-midi. En milieu d’après-midi, Philippe emmène ses bœufs dans une prairie voisine pour montrer la démonstration d’andainage de foin. C’est une animation intéressante. On revient au cœur de la fête où nous avons discuté avec Pauline, ostéopathe équine et bovine. Nous avons aussi présenté et expliqué nos jougs à l’assemblée. Après la présentation nous repartons vers Soultzeren en faisant une escale sur une station de ski pour prendre des photos avec une vue panoramique unique. Le soir nous sommes arrivées, Julien, Corentin et Xavier se sont essayé à la pratique de la fauche d’herbe à la faux avec Guy pendant que Benjamin, Hugo et Lionel restauraient un tombereau pour transporter du foin le lendemain. Une fois ces activités terminées et les vaches traites, la dégustation de produits des différentes régions de France débutait. Philippe, qui écrit des livres aussi, nous à lu un texte racontant ses débuts dans sa ferme et son amour pour la traction bovine. La soirée continua jusqu’à tard dans la nuit, les chansons à ripounet résonnèrent dans les vallées du Munster. La trouspinette ou trousfinette selon Madeleine est appréciée. La fatigue se fit ressentir pour certains qui ont pu apprécier la douceur d’une meule de foin pour reprendre leurs esprits et où d’autres continuèrent à fêter dignement ce weekend.Corentin huber

Dimanche 29 mai 2022

Le réveil fût compliqué pour certains, mais c’était l’heure de faire les valises car toutes bonnes choses ont une fin. Le petit déjeuner avalé pour les plus téméraires et le fourgon chargé, nous repartons vers les sommets pour rejoindre notre « petite famille » du weekend. A première vue, les ébats de la veille ont marqué quelques têtes, c’est dur, mais il faut y retourner les bœufs nous attendent pour aller ramasser du foin. Un verre d’amitié est organisé dans la salle des fêtes du village auquel nous participons. Nous passons principalement la journée avec Corentin, jeune bouvier à l’expérience conséquente. Les animations proposées sont du ramassage de foin et l’initiation à la faux présenté par Philippe. Nous avons pu nous tester à la fauche sans grand succès car il faut avoir le coup de main. On a pu assisté à une prestation de cor des Alpes aussi, c’est un instrument de musique à vent, il était utilisé initialement pour communiquer à distance en montagne.


Philippe Kuhlmann debardage

Viens le début de soirée, le moment de se dire au revoir et à la prochaine. Nous remercions Philippe KUHLMANN d’avoir organisé cet évènement auquel nous avons fort apprécié les échanges et les activités réalisées. Nous sommes admiratifs devant ce genre de vie où les journées sont rythmées par le pas des bœufs et où le partage et les traditions sont perpétués par des personnes qui ont la main sur le cœur et sont prêts à montrer leur quotidien aux passionnés. Le respect pour la nature et la passion pour le métier de bouvier est omniprésent auprès de ces personnes là qui ont parfois tout quitté pour devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Philippe est un grand nom du monde des bouviers, atypique, passionné, impliqué, et toujours prêt à transmettre pour pérenniser le travail avec les bœufs. Un grand merci pour tout, à bientôt.

Je remercie aussi toutes les autres personnes présentes durant ce weekend avec lequel nous avons passé de très bons moments riches en enseignements, en rigolade, en histoire, en échanges et à partager nos façons de voir les choses. Christine, Guy, Joël, Dimitri et son fils, Daniel, André, Pauline, Corentin, Madeleine, Baptiste, Erwan… A une prochaine fois dans une autre région de France pour une rencontre bouvier qui est nécessaire pour entretenir ce savoir-faire qui est la traction bovine.

17 heures, nous repartons direction la Vendée, plus précisément la Menanterie. La fatigue se fait ressentir, l’excitation est moins trépidante qu’à l’aller et les chansons se font de moins en moins entendre. Les quelques haltes dans les aires de repos permettent de se réveiller, mais c’est la tête remplie de souvenirs que nous regagnons chacun notre petit chez soi jusqu’à la prochaine fois autour d’une paire de bœufs ou d’un barbecue. C’était un weekend inoubliable, gravé à jamais dans nos mémoires et que nous reparlerons encore et encore…

Un grand merci à Lionel de la part des bouviers de l’académie, sans lesquels ce weekend ne se serait pas fait. On est reconnaissant envers toi pour tout ce que tu nous apportes les samedis matin d’hiver et les soirs de Cinéscénie.

On souhaite remercier Elisabeth et Aymard, sans lesquels, ce weekend n’aurait pas pu se faire.

Les bouviers


groupe bouvier du Puy du fou

Texte : Corentin Guinaudeau

Photos : Léonnie Biteau

Compte rendu de la réunion chez Anne Wiltafsky et Famille à Tuttlingen par Astrid Masson, (Allemagne, près du Lac Constance) 2025

Ballade allemagne

Fig.1. Promenade (Photo Astrid Masson), la fille ainée d’Anne sur Geanna

TRADUCTION française

Le « Groupe de Travail ZUGRINDER » (Bœufs de trait) a été fondé durant les années 1990 par une poignée de personnes, notamment Jörg Bremond et Rolf Minhorst, tous deux présents à la rencontre mi-février 2025. Ils ont constaté à cette époque que presque personne en Allemagne ne maîtrisait plus l’utilisation des bœufs de travail. Depuis lors, ce groupe, ouvert à tous, réunit une fois par an quelque 40 à 60 personnes, généralement vers la mi-février, tous invités par une personne ou par une institution comme un musée qui peut montrer son propre travail avec des bœufs, des vaches et même des veaux. Les participants travaillent ensemble pendant un week-end, parlent « boulot » et montrent des techniques et des équipements. Enfin, on y discute beaucoup du comportement et de la communication avec les bovins, car il n’existe pratiquement aucune littérature scientifique sur ce sujet. Le mot d’ordre de la rencontre, c’est « sans communication, il n’y a pas de collaboration ».

Philippe Kuhlmann

Fig. 2. Les participant/es (Photo Astrid Masson)

Cette fois, la rencontre s’est déroulée sous un soleil radieux, une fine couche de neige et des températures avoisinant les -3°C chez Anne Wiltafsky et sa famille à Tuttlingen, à une bonne vingtaine de kilomètres au nord-ouest du lac de Constance. C’est une ferme où l’on utilise une race en voie de disparition en Allemagne, les Vosgiens, tandis qu’en France, les Vosgiens sont soutenus par l’État en tant que race locale et menacée. Cependant, Anne a acheté ses quatre veaux en Sarre, auprès d’une des rares entreprises en Allemagne qui les utilise encore dans l’aménagement paysager et aussi pour la traite. Biscuit et Beaux ont maintenant 7 mois, Onni et Belle sont un peu plus jeunes et sont chez Anne depuis 6 semaines. Geanna, une croisée Holstein-Fleckvieh de 14 ans, vit également avec la famille.

Anne et veau de face 2

Fig. 3. Anne Wiltafsky et amie (Photo Léonnie Biteau)

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Anne et veau qui cours

Fig. 4. Sautillant avec Anne (Photo Léonnie Biteau)

La spécialité d’Anne est l’observation du comportement et la manipulation respectueuse des bovins de trait et elle a déjà dressé de nombreux animaux. Ce week-end, elle nous a montré comment initier de manière ludique des veaux à leurs futures tâches. Pour l’entraînement, elle utilise consciemment les besoins et les élans naturels des animaux, comme le besoin de jouer après avoir bu du lait maternel : tout éleveur de bovins connaît le « sautillement » des très jeunes veaux, juste après avoir bu au pis de leur mère ou du seau contenant son lait. Anne utilise cette explosion d’énergie naturelle pour courir avec les veaux, sauter par-dessus des obstacles ou monter des escaliers. 

Elle profite de leur curiosité naturelle pour leur faire découvrir des objets inconnus qu’ils sont censés tirer, par exemple. Plus tard, on leur enfile même des chaussettes de yoga antidérapantes pour qu’ils puissent monter les escaliers de la maison sans crainte. Les veaux apprennent très tôt à donner ou à lever leurs pattes, ce qui est très utile plus tard, quand ils apprennent à enjamber des cordes ou quand il faut parer la corne des sabots.

Mise des chaussettes

Fig. 5. Chaussettes anti-dérapantes et patte levée (Photo Astrid Masson)

Veau maison

Fig. 6. Allez hop, on monte l’escalier (Photo Léonnie Biteau)

Imaginez notre surprise à suivre Beaux qui montait l’escalier jusqu’au premier étage, puis qui traversait un pont sur le toit de la grange pour sortir ! Après, on s’est réuni autour d’un buffet champêtre, apporté par les participants et accompagné par une soupe aux lentilles et des boissons chaudes, auprès de deux feux de bois et des sièges divers pleins de couvertures. Tout à côté, les gens partageaient leurs savoir-faire comme, par exemple, pour l’épissage de cordes ou la diversité des bottines à vache.

Anne a eu l’idée géniale – entre beaucoup d’autres – de mettre de la paille sur des bâches pour que les veaux se couchent pour se reposer et ! bon nombre de participants se sont allongés à leurs côtés, comme quoi les relations humaines-animales allaient bon train.

épissure

Fig. 7. Épissage (Photo Astrid Masson)

veau coucher

Fig. 8. Et on se couche (Photo Léonnie Biteau)

Durant l’après-midi, divers objets ont formé un « parkour » sur le pâturage enneigé, notamment des jouets à veaux en forme de boudins en caoutchouc d’un mètre de long, un toboggan en plastique pour enfants et – oui ! – une batterie.

Tout d’abord, les animaux s’en sont approchés avec précaution, puis les ont reniflés de long en large, et ont fini par les juger si inoffensifs qu’ils pouvaient les lécher. Justement, il faut permettre aux animaux à bien prendre le temps d’examiner les objets, par exemple lorsqu’ils sont censés les tirer pour la toute première fois, et avant de les y atteler.

veaux et batterie

Fig. 9. On joue aussi à la batterie (Astrid Masson)

Collier et 3 veaux 2

Fig. 10. Puis on suit les copines (Photo Léonnie Biteau)

À l’aide d’un petit collier, un des plus grands veaux a tiré une des légers boudins en caoutchouc à travers le parkour d’obstacles. Les autres veaux l’ont suivi, courant librement autour de lui, et ont ainsi pu perdre leur peur du « monstre » mystérieux en caoutchouc.

Le soir, nous avons mangé ensemble à La Lochmühle, une ancienne ferme convertie en hostellerie. Comme d’habitude lors de ces réunions, chacun a pu montrer des photos ou des films de son travail avec les bêtes. La vétérinaire Elke Treitinger a donné une conférence intitulée « Manger, ça s’apprend ». Elle y montrait comment, contrairement aux idées reçues, les veaux commencent parfois à ruminer dès l’âge de 3 jours et mangent du foin le premier ou le deuxième jour – mais pas de la même façon que leur mère. Ils doivent d’abord l’apprendre et ils ne peuvent le faire que si des bovins adultes ou au moins plus âgés sont présents. Chez les veaux sans contact avec des aînés, ce comportement est retardé de 2 à 3 semaines. Elle a donc préconisé de leur offrir du foin dès leur premier jour.

Philippe Kuhlmann a montré des images et des films impressionnants de son travail avec des bœufs et des taureaux vosgiens dans la forêt. Il est actuellement le seul agriculteur de ma connaissance qui cultive des prairies et des forêts sans tracteur sur une exploitation de 40 hectares dans la Creuse.

Bovins et train

Fig. 11. Rencontre des tractions (Photo Edwin Rotzal) : Ben et Bubi, Gris rhétiques menés par Gerd Döring et Maximilian Bauer devant une locomotive KDL de 70ch, fabrication 1944 par la firme Budich à Breslau, roulant sur une voie à 600mm d‘écartement.

Edwin Rotzal a présenté ses photos du mois de janvier : débardage avec Ben et Bubi, les bêtes de la famille Döring. Il y avait aussi des scènes impressionnantes de la locomotive à vapeur du chemin de fer local à voie étroite en pleine coopération avec les bouviers.

Ruben Klemm, 19 ans, a surpris tout le monde avec des photos de la récolte du foin, du transport de fumier et d’autres travaux réalisés exclusivement avec deux bœufs de trait tardivement castrés et un cheval. L’exploitation est située à Pobiedna, en Pologne, près de la frontière tchèque et à peine 50 km au sud-est de Görlitz. Elle est gérée par ses parents, avec lui et ses 2 frères. Ruben est venu à la rencontre en vélo et – signe des nombreux succès à assurer les contacts fructueux – est reparti pour passer un moment chez Philippe Kuhlmann.

Astrid Masson a également montré des photos des débuts naïfs de son travail avec des vaches et des bœufs, allant de 2006 à aujourd’hui sur le Domaine de Dahlem et à la ferme d’Auenhof à Pabstthum, où elle utilise des Pies Noires Allemandes (Niederungsrinder) et des Vogelsberger (Rotes Höhenvieh).

Tete de veau

Fig. 12. Remarquez le collier pour bébé, mais aussi l’épis sur le front (Photo Astrid Masson)

Le dimanche matin, on a discuté des hipposandales à vaches, de comment manipuler le sens de la croissance des cornes en faisant de petites marques de lime dessus, et sur la question de savoir si la forme de la tête et les épis des poils sur le front pourraient indiquer le caractère d’une vache. Les conversations se sont poursuivies lors d’une jolie balade dans la neige avec le petit quatuor de veaux et la fille d’Anne chevauchant la vache Geanna. De retour à la ferme autour du feu de cheminée, nous avons terminé les restes du buffet. Ensuite, les participants sont rentrés chez eux – à vélo, en train ou en voiture, inspirés et enrichis de nouvelles idées.

Un aspect de la rencontre tout particulièrement encourageant et bienvenu, c’est que bon nombre de jeunes sérieusement intéressés y ont participé. Certains travaillent et s’entraînent déjà avec des bovins. Cette technique de travail avec les bœufs présente tant d’avantages – écologiques, sociaux et même économiques – et pourrait rencontrer un intérêt renouvelé à l’avenir.

Quiconque s’intéresse aux activités du « Groupe de Travail ZUGRINDER » peut les suivre sur le site Internet www.zugrinder.de ou sur le forum : https://www.pferdekutscher.de/vorpferd/index.php?board/13-zugrinder-rinderanspann/

https://www.pferdekutscher.de/vorpferd/index.php?board/13-zugrinder-rinderanspannung/

Astrid Masson

Traduction/adaptation Cozette Griffin-Kremer avec Léonnie Biteau, André Kammerer, Michel Bastien

La fin de Peelish et de Peeshoo 2025

Peelish et de Peeshoo 1

La fin de Peelish et de Peeshoo

Peelish (à droite) et Peesho sur la route du chantier débardage en mars 2015 -Forêt de Lyons

Peelish et de Peeshoo 2

Peelish et Peeshoo au débardage en mars 2015 – Forêt de Lyons

Ils sont partis en 2025 tous les deux, mes deux Normands à un mois d’intervalle, Peeshooo le premier le 7 décembre et Peelish le 5 février.

Ils ont été euthanasiés tous les deux à la maison dans leur dernier environnement en Auvergne où je les avais déménagés de Normandie en mai 2016 avec leurs copains d’étable Bretons Pie Noire, Naha et Naki .

Ces deux derniers sont maintenant les seuls et sûrement les derniers occupants de l’étable au moins sous ma houlette.

La température n’y est plus la même, elle est plus froide en cette période d’hiver sans les deux radiateurs Normands même après avoir fait une chasse à toutes les ouvertures même les plus petites pour assurer aux Bretons la meilleure température nécéssitée par leurs dix neuf ans, les Normands en avaient dix huit.

Ils sont un peu perdus sans ces deux monstres de plus d’une tonne à leur côté que je croyais immortels ou au moins au départ desquels je n’avais jamais pensé ni imaginé un après tant je ne voyais pas pourquoi le faire.

Maintenant j’appréhende le moindre problème qui pourrait toucher Naha ou Naki et qui m’obligerait à arrêter la vie de l’un d’eux. Comment survivrait alors le dernier ou comment supporterait-il le fait de rester seul en attendant sa fin? Alors je continue à les papouiller et les surveille comme le lait sur le feu.

Et puis il y a les chaînes pendantes.

Je les avais déjà évoquées dans un article publié dans Sabots il y a une quinzaine d’année. Ces chaînes d’attache à la crèche qu’ils ne portent plus mais que je laisse en place.

Ces deux là ne serviront plus, elles vont rouiller et ne poliront plus la planche de la crèche puisque sans mouvements du cou auquel elles étaient reliées.

Je suis dans la même situation que ces deux éleveurs connaissaient , l’un dans le canton de Vauds en Suisse et l’autre dans le Cantal, lorsqu’ils devaient se séparer d’une de leur vache. Pendant plusieurs jours ils ne pipaient mot et moi je prends la plume.

Ce n’est pas uniquement la mort de deux bœufs Normands que j’évoque, c’est aussi tous les changements que leur départ génère, les nouvelles habitudes à prendre puisqu’ils ne sont plus là, celles auxquelles je renonce puisque devenues inutiles, le rangement de leur matériel de travail et toute une organisation  qu’ils nécessitaient et qui m’attachait à eux.

Et puis il y a moi avec mes soixante treize ans dont les dix huit derniers passés en leur seule compagnie et tous les souvenirs accumulés avec eux d’éducation, d’apprentissage, de débardage en forêt de Lyons en Normandie, les soucis de matériel ou de santé de l’un ou de l’autre.

Il ne me reste plus maintenant que les petits trucs que je ramasse comme le dernier morceau de pierre à sel de Peelish retrouvé en nettoyant la crèche, une touffe de poils et tous ces changements d’organisation.

Je vivais comme eux dans le moment présent goûtant le bonheur de travailler avec eux, de les entretenir en hiver et de les remettre à l’herbe au printemps.

Je n’ai jamais pensé à de tels moments de décision à prendre auparavent.

Alors à quoi toutes ces années ensemble ont-elles servies ?

Bien évidemment à les protéger de la fin la plus violente qui soit et à les faire vivre dix huit ans de pâtures au milieu de leur troupeau de quatre, à leur apprendre le travail et à partager tous les trois et cinq en incluant les deux Bretons.

Peelish et de Peeshoo 3Peelish en haut à droite au dessus de Naha, Peesho devant lui au dessus de Naki lors d’une sieste en groupe

Et puis il ya tout ce qu’ils m’ont laissé de souvenirs du jour où j’ai été les chercher, de leur première

liberté dans le carré de pâture derrière la maison, les  échappées de Peeshoo, son saut par dessus la brouette fourragère qui en est restée marquée, un bout de pierre à sel, les câlins de Peelish, et  bien d’autres sur lesquels je ne peux que tomber au fur et à mesure que le temps passe et que ma mémoire me les rappelle.

J’ai veillé Peeshoo pendant sa dernière nuit, j’ai été lui cherché du floconné à l’écurie pour qu’il mange mais il ne voulait plus et je n’ai pas pu ou su le convaincre qu’il avait encore des années devant lui.

Alors j’ai pris la décision finale pour qu’il parte au plus vite sans avoir à subir des tentatives de relevage successives qu’il ne comprenait plus. J’espère avoir pris cette décision assez rapidement pour qu’il soit libéré sans avoit trop à subir des efforts physiques et certainement mentaux qui lui auraient été imposés.

Je me souviens avoir crié, si ce n’est hurlé, son nom deux fois quand le camion a démarré après avoir chargé son corps. Je préfère croire qu’il m’a entendu.

Pour Peelish je n’ai pas hésité. Il est parti avec quelques douleurs mais avant que son état ne se détériore au point de ne plus pouvoir se relever.

Je l’ai emmené dans une pâture en bordure de route au licol, il a pu mangé un peu d’herbe pendant le trajet et puis il s’est couché doucement après une première injection et avant la seconde surdosée qui a arrêté son cœur.

Comme un gosse, j’espère qu’ils se sont retrouvés tous les deux sur le chemin de la pâture toujours verte avec un ruisseau et quelques arbres pour abri que j’appelle la Lisière des bouleaux vers laquelle j’ai déjà envoyé beaucoup de mes chats, chiens, volailles et mon vieux cheval, Cheyenne en 2019.

Peelish et de Peeshoo 4

Peeshoo en premier plan et Peelish en second

Pee’lish désignait l’ourson mâle dans une langue du Grand Nord oubliée aujourd’hui, nom qui lui allait comme un gant, et Pee’sho le lynx. Ces deux noms, même si le second ne correspondait pas vraiment à celui qui le portait, m’ont permis d’avoir un nom unique pour les encourager lors des efforts de débardage soit Lespee.

Ces deux animaux , très câlin pur l’un et très fantasque pour l’autre, m’ont marqué au delà de tout ce à quoi je m’attendais.

J’espère leur avoir fait une belle vie. Il me reste maintenant à faire en sorte qu’il en soit ainsi pour mes deux dernierx chevaux, deux bretons pie noire de dix neuf ans, deux derniers chiens, mon chat et mes quatre poules, avant de tous les rejoindre ce qui me tarde déjà tant la proximité que chacun d’eux m’a accordé depuis presque vingt années a été forte et sans faille.

Frédéric Iehlé

Week-end des bouviers en Allemagne, 15 – 16 février 2025

Portrait vache

La rencontre annuelle des bouviers allemands s’est tenue le week-end du 15 et 16 février. Organisé par Anne Wiltafsky, cet événement a réuni une quarantaine de participants venus d’Allemagne, de Pologne, de Suisse et de France (André Kammerer, Philippe Kuhlmann, Julie Boulenguez et Léonnie Biteau). Ce fut un moment d’échanges riche autour de la traction bovine et du travail avec les animaux.

Autre anne

Carriere chez anne Samedi 15 février

C’est sous un superbe soleil d’hiver et un paysage enneigé que la rencontre a débuté. Malgré des températures comprises entre -6°C et 2°C, l’ambiance était chaleureuse.

10h00 – PRESENTATION DE LA ROUTINE MATINALE AVEC LES BOVINS

Anne a commencé la matinée en partageant sa routine avec ses veaux. Chacun d’eux reçoit individuellement des granulés et du lait, c’est aussi l’occasion pour elle de les manipuler en douceur, de les toucher et de les masser. Les personnes ont été touchées par la sérénité qui se dégageait de cette interaction entre Anne et ses animaux. Une fois nourris, les veaux ont eu droit à un moment de jeu dans la carrière, où ils ont franchi de petits obstacles sous le regard attentif des participants.

Tété veau

Groupe anne

Anne, veau et groupe

Anne et veau cours

Veau et saut

Anne et veau profil

Profitant de ce temps d’observation, Anne a expliqué les bases du comportement et de la psychologie animale, soulignant l’importance d’adapter l’apprentissage aux spécificités des bovins. Elle a également illustré comment ces principes s’appliquent à d’autres animaux de la ferme, comme ses chiens et ses poules.

Anne et Poule

Un des moments les plus insolites de la matinée a été l’entrée improbable d’un veau dans la maison, équipé de chaussettes antidérapantes. Il a gravi les escaliers jusqu’au deuxième étage pour être nourri, avant de traverser le grenier et de ressortir à l’extérieur pour rejoindre la carrière.

Groupe et veau

Léonnie Biteau-8048

Veau maison

11h30 – DÉPART POUR LE PÂTURAGE

Une fois les veaux nourris, Anne a préparé sa vache Gianna, une Holstein de 14 ans, pour le transport du foin au pré à l’aide d’un traîneau. Les quatre jeunes veaux, Beaux, Bell, Biscuit et Onni, ont ouvert la marche du groupe jusqu’au champ. Anne a installé dans leur pré une bâche qu’elle ouvre ou qu’elle ferme pour garder la paille au sec et proposer une zone de repos propre à ces animaux la journée.

Anne vache et foin

Groupe et foin

12h – REPAS CONVIVIAL

Le froid étant toujours présent, un feu a été allumé pour griller saucisses et pommes de terre avec distribution de boisson chaude. Chacun a contribué au repas en apportant divers plats : bretzels, fromages, soupes, lentilles, pains, gâteaux, bières, et bien d’autres spécialités. Ce moment de partage a permis aux participants d’échanger et de faire connaissance.

Repas du midi

14h – EXERCICES

L’après-midi a été consacré à la désensibilisation des jeunes bovins. Anne a installé divers objets (batterie, bancs, bâches, boudins en plastique…) pour permettre aux animaux de les explorer librement. Un des moments improbables a été celui où Anne tirait un petit toboggan derrière elle, invitant les veaux à la suivre.  Cette désensibilisation des animaux est importante pour leur stabilité émotionnelle et pour la découverte du monde.

Scéance désensibilisation

Veaux et tapis

Discussion et veau

Tobogan et 3 veaux

Ensuite, un travail avec de petits colliers et des charges légères a été mis en place. Les veaux ont appris à traverser différentes structures, telles que des bâches, des obstacles et même un groupe de personnes.

Collier et 3 veaux

exercice veau

observation et explication

15h30 – PAUSE GOÛTER

Après cet après-midi d’exercices, les participants sont retournés à l’intérieur pour une pause au chaud et poursuivre les discussions.

17h – DERNIER NOURRISSAGE ET JEUX

La fin de journée a été rythmée par une dernière tétée et la routine journalière avec les veaux, offrant un dernier moment d’échange avant le départ pour la soirée.

18h30 – SOIRÉE A LA LOCHMÜHLE

Les participants se sont rendus à la Lochmühle pour récupérer leurs chambres et partager un repas commun.

20h – PRÉSENTATION ET ÉCHANGES

La soirée s’est poursuivie par la projection de vidéos et de photos des activités de chacun. Plusieurs interventions ont eu lieu :

– Astrid Masson a présenté son parcours.

– Philippe Kuhlmann a exposé son travail en débardage avec plusieurs paires de bovins et ses outils.

– Un jeune bouvier a partagé son expérience de fauchage de 20 hectares entièrement en traction animale (bovins et chevaux).

– Un autre chantier de débardage réalisé en décembre 2024 a été présenté.

Après cette belle soirée, chacun a rejoint son lit pour une nuit de repos bien méritée.

Dimanche 16 février

10h – DERNIER NOURRISSAGE DES VEAUX ET DISCUSSIONS

La matinée a débuté tranquillement avec le nourrissage des veaux, suivi d’échanges par petit groupe.

11h – PRÉSENTATION SUR LA MORPHOLOGIE DES BOVINS ET RETOUR D’EXPÉRIENCE

Philippe Kuhlmann a donné une explication détaillée sur la morphologie des bovins. André a ensuite présenté les hipposandales utilisées lors de la marche de la Corne Rose en 2023, en mettant en avant leurs particularités et les adaptations qui ont été nécessaires pour les bovins.

11h30 – BALADE

La matinée s’est poursuivie par une promenade d’1h30 autour de la ferme d’Anne. Ce fut un moment particulier, car chaque paire de veau a trouvé une nouvelle famille au cours du week-end. Leurs futurs propriétaires ont ainsi commencé à les prendre en main et à se familiariser avec eux.

Ballade

Léonnie Biteau-8295

13h – REPAS ET FIN

Le week-end s’est achevé par un dernier repas convivial. Les participants se sont dit au revoir, certains promettant de se retrouver lors de prochaines rencontres.

Week-end des bouviers en Allemagne

Ce week-end n’aurait pas été possible sans l’engagement de tous les participants, avec qui avons eu le plaisir d’échanger. Nous tenons à remercier chaleureusement Anne et sa famille pour leur accueil et leur générosité, ainsi que tous ceux qui ont contribué à faire de cette rencontre un moment mémorable. En espérant que ces échanges continueront à renforcer les liens au sein des bouviers.

Léonnie Biteau

Participez à un projet avec la FAO sur les races bovines 2025

La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) travaille actuellement au développement d’un outil utilisant l’intelligence artificielle pour reconnaître les races bovines. Ce projet nécessite une contribution importante en images.

Grégoire Leroy, ancien sociétaire de la Société d’Ethnozootechnie et collaborateur de la FAO depuis près de dix ans, est à la recherche de photos libres de droits de bovins adultes dont la race est identifiée pour alimenter cette base de données. L’objectif est de réunir environ 100 photos différentes par race française bien sûr, mais aussi d’autres pays. 

Si vous possédez des photos, vous pouvez les transmettre via un outil en ligne simple à utiliser : Le lien vers l’outil de collecte de photos. L’interface est en anglais mais c’est très facile d’utilisation. 

Un grand merci à l’avance de l’attention que vous porterez à cette démarche.

Pour mieux comprendre l’objectif et le fonctionnement de ce projet, nous vous invitons à consulter le document détaillé ci-dessous. Ce dernier vous fournira plus d’informations sur le processus de collecte d’images et l’importance de cette initiative pour le suivi des races bovines à l’échelle mondiale.

Processus de collecte d’images sur les races bovines

L’identification des races est une condition préalable à la gestion durable des races domestiques. Une identification précise permet aux parties prenantes d’estimer et de surveiller la taille des populations de races, en particulier lorsque les systèmes d’enregistrement individuels ne sont pas développés. Pour soutenir le suivi et l’étude des races d’élevage, la FAO développe actuellement une application logicielle basée sur l’intelligence artificielle qui facilitera l’identification de la race d’un animal à partir d’une photographie, en fournissant des propositions basées sur une base de données de référence existante de photos de races exemplaires. Une fois développée, l’application sera mise à la disposition des parties prenantes impliquées dans la gestion des ressources génétiques animales ainsi que du grand public.

La version pilote de l’application se concentrera dans un premier temps uniquement sur les bovins, l’espèce pour laquelle les données (photos) sont actuellement les plus disponibles. Néanmoins, les photos dont nous disposons actuellement pour les bovins ne sont pas encore suffisantes, c’est pourquoi nous vous demandons de nous aider. Pour que le logiciel de reconnaissance d’images fonctionne correctement, la base de données de référence doit contenir un grand nombre de photos de chaque race. Nous aimerions que vous nous aidiez à constituer notre base de données de photos, en partageant toutes les images des races bovines qui résident dans votre pays.

Les droits d’auteur des images fournies par le tiers restent la propriété du (des) fournisseur(s) d’images ou du (des) détenteur(s) des droits originaux. Les fournisseurs d’images ne peuvent télécharger que des images pour lesquelles ils ont le droit ou la permission de le faire, et en téléchargeant des images, ils reconnaissent et accordent à la FAO une licence pour télécharger des images sur l’outil de collecte d’images DAD-IS sur les races bovines. Les images seront stockées exclusivement aux fins du processus de collecte d’images DAD-IS sur les races bovines et ne seront pas reproduites, republiées, distribuées ou utilisées pour créer de nouvelles œuvres.

Pour ce faire, rendez-vous sur le site https://cattle-image-retrieval-microservice-tzpoevo4wq-ew.a.run.app/ et sélectionnez le pays pour lequel vous souhaitez télécharger des images. Après avoir cliqué sur « suivant », vous pouvez utiliser le menu déroulant pour sélectionner une race bovine présente dans le pays de votre choix et télécharger des images de la race sélectionnée. Il n’y a pas de limite au nombre d’images pouvant être téléchargées pour une race donnée, et nous vous encourageons à en télécharger autant que possible. Si le téléchargement a réussi, une fenêtre pop-up s’affiche avec une confirmation et le menu déroulant peut être utilisé pour choisir la race suivante. Si possible, le format .JPEG est préférable. Pour toute question, contactez gregoire.leroy@fao.org .

FAO 1

FAO 2 Fao 3

Traction animale bovine Rencontre dans la Sarthe 2024, article facebook de Pascal Durand

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Lors de cette rencontre, programmée pour être chaque année dans un nouveau département, j’ai eu le plaisir de représenter Prommata, Prommata international et, mon intérêt pour le travail avec les bovins attelés en solo au collier et menés de derrière avec les guides.
Il est fréquent de rencontrer des personnes confondant naïvement « motorisation » et « mécanisation » . Les démonstrations d’outils modernes permettent de montrer l’existence mais aussi l’intérêt écologique et agroécologique de la traction bovine et de la de la traction animale en général. Merci Manu d’avoir amené « el Forcat », outil traditionnel espagnol léger maniable et polyvalent. Bel exemple d’outil qui à gagné en polyvalence en étant construit en acier et non plus en bois comme les tout premiers il y a bien longtemps. J’en profite pour préciser que des bovins seront probablement présent aux journées d’échange de Prommata le 26 et 27 octobre 2024 à Tréal (56), on sera là pour échanger sur ce sujet également.
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Centrés sur la France et les 2 dernières décennies, certains pourraient croire que la traction animale agricole se restreint aux équidés !!!!
Au niveau de la recherche, de la promotion, de la formation…restreindre la Traction animale aux équidés serait restreindre purement et simplement l’usage de la traction animale.
Quand nous constatons que la majorités des personnes travaillant ou voulant travailler avec des bovins a été en contacte avec des équidés de travail avant de le faire avec les bovins, on comprend que la TA est un tout. Les 3 principales motivations de celles et ceux qui travaillent avec les bovins sont :
  • L’envie et l’affinité avec les bovins
  • Les besoins mais aussi l’accessibilité économique. Elle permet une mécanisation agricole économique sur de petites structures. Elle rend accessible techniquement la production vivrière (légumes, lait, viande, transport de bois…). Quand le revenu de l’activité principale est faible, la production vivrière rend viable une activité économique non viable sans cela !
  • L’envie de faire de la traction animale même quand on ne se sent pas en confiance ou en sécurité avec des chevaux.
L’écologie, la production d’aliments sains non industriels, la résilience et la relocalisation des systèmes agricoles n’étant pas une préoccupation d’actualité, ces rencontres ont été organisées sans aucun financements extérieurs ! Merci La Ferme d’Héliacynthe, Agnès et Luc Bernard pour l’accueil et l’organisation, merci Léonie pour le travail dans l’Association Française des Meneurs de Bovins (AFMB), Merci à tous et toutes pour le reste !
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Pour diverses raisons, qu’elles soient mécaniques, sanitaires ou autres, il n’y avait pas de paires de bœufs travaillant au joug, toute la diversité des manières de travailler avec des bovins n’était donc pas représentée. Pour les personnes intéressées par ces pratiques il faudra aller en Creuse chez Philippe pour le WE de l’ascension ou en Vendée à l’automne 2025 pour une nouvelle rencontre comme celle là, organisée par l’AFMB.
Il n’y avait pas non plus d’animaux adultes permettant de travailler seul avec la Kassine au milieu du public, celles-là préparaient leur vêlage ou s’occupaient de leur jeune veau !
La présence de veaux, génisses et jeunes adultes à permis de cibler les exercices et discussions sur l’approche des jeunes bovins et, sur les étapes de la mise en confiance et du dressage.
Ces échanges étaient suffisamment techniques pour donner des éléments concrets à celles et ceux qui dressent leurs premiers bovins comme à celles et ceux qui ne vont pas tarder à s’y mettre.
C’était l’occasion d’écouter et de voir l’approche des collègues, j’ai apprécié l’écoute et le respect mutuel de ces rencontres.
Quand je vois l’excellent travail réaliser par Marine avec son jeune bœuf Froment du Léon, (elle s’est lancée avec attention, patience détermination et seulement 3 jours de formation avec mes vaches !) Je me dis que la traction bovine peut être un soutien accessible pour celles et ceux qui ont envie ou besoin dans leurs activités agricoles ou vivrières.
Les échanges ne sont bien sur pas restés sur le dressage et le guidage,
des ostéopathes nous ont fait part des points de vigilance lors du travail avec les jougs de tête, de garrot, le collier…
une vétérinaire nous à parlé des pieds des bovins,
les incontournables Michel et Véro nous ont présentés, les vires mouches, la taille des jougs et….les gaufrettes maison !
Sans parler des colliers 3 points révisés, amenés par Bena animal training
des séances d’essayage des caveçons…
Bien concentré sur les échanges enrichissants je n’ai pas pris beaucoup de photos ou vidéos, sur le blog Attelages Bovins d’Aujourd’hui ABA ou les pages Facebook de l’AFMB vous en retrouverez plein d’autres.
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Rassemblement autour de l’attelage bovin organisé par l’Association Française des meneurs de bovins (AFMB) 20, 21, 22 septembre 2024, Courgenard (72)

 

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Depuis l’an passé, deux associations autour de la traction bovine œuvrent pour la promotion et le développement de la pratique. Après la rencontre de l’Ascension 2024 en Creuse à Chatelus-Malvaleix organisée par « L’Association Attelage Bovins d’Aujourd’hui », c’est l’AFMB (Association Française des Meneurs de Bovins) qui organisait ses secondes rencontres désormais itinérantes au fil des années.

Il faut saluer le fait que des membres actifs des deux associations étaient présents tout comme chez Philippe Kuhlmann en Mai.

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C’est Agnès et Luc Bernard à Courgenard dans la Sarthe qui accueillaient au sein de « La Ferme d’Héliacynthe », la grosse cinquantaine de participants venus de toute la France. L’itinérance de cette manifestation a le grand avantage de permettre l’accès à la manifestation à un public de la grande région autour du point de rencontre, sans avoir à traverser toute la France. Au fil des ans, toutes les régions aurons cette facilité d’accès grâce au caractère nomade de ces rencontres. Ainsi, cette année, des bouviers et autres personnes de l’Ouest de la France et des Pays de Loire concernés par la traction bovine, étaient présents et élargissaient ainsi le cercle de personnes engagées et désireuses de partager et de promouvoir la pratique.

Ces rassemblements techniques et pratiques sont cependant très conviviaux et l’émulation qu’ils provoquent est évident.

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La ferme d’Héliacynthe sur laquelle les propriétaires Luc et Agnès pratiquent la traction bovine depuis 2011, à été l’écrin parfait pour ces trois jours d’échanges. La qualité de l’organisation et de l’intendance de Luc et Agnès et des membres actifs de L’AFMB dont Léonnie Biteau, est à saluer chaleureusement. Elle a permis un déroulement agréable, confortable et efficace de ces trois jours.

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Le thème dominant était la sociabilisation, le dressage et la mise au travail de jeunes animaux. Une sixaine d’animaux d’âges différents ont été les acteurs de ces journées.

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Jean Léo Dugast, photographe de renom de la traction animale (http://percheron-international. blogspot.com/) et Guy Chapelier un ami de la famille Bernard ont réalisé de nombreux clichés de ces journées. La presse locale ainsi que France 3 Pays de Loire ont couvert l’événement.

 

Pour cette rencontre, tous les animaux étaient au collier. Deux paires supplémentaires au joug étaient prévues mais, en dernière minute, elles n’ont pas pu être présentes sur la manifestation. Luc et Agnès mettaient à disposition plusieurs animaux à partir de cinq mois dont le boeuf Réglisse. Jo Durand de Gentioux-Pigerolles (23) était venu avec une jeune vache et Marine Ardoin de Baguer-Morvan (35) avait déplacé son jeune boeuf Froment du Léon.

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En plusieurs sessions sur la carrière de la ferme, différents intervenants ont décrit et présenté leurs méthodes d’approches et de mise au travail. Laurent Martin de « 2 mains 4 cornes » des Herbiers (85), Philippe Kuhlmann éleveur dresseur de Chatelux-Malvaleix (23), Pascal et Jo Durand paysans de Gentioux-Pigeroles (23) sont intervenus séparément ou conjointement sur les différents ateliers. Une intervention des ostéopathes Laurie Cheramy et David Menu de Bessay sur Braye (72) et de la vétérinaire Clohé Boisseau du Theil sur Huisne (61) ont permis d’aborder l’impact du travail sur l’animal et les bonnes méthodologies à appliquer en conséquence .

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Une forêt située au abords de la ferme à permis de débarder des bois de différentes sections en fonction de l’âge et du niveau de travail des animaux.

Un espace « maraîchage » a vu évoluer les bovins avec différents outils dont la Kassine et la forca. Pascal Durand est intervenu en détail pour présenter toutes les possibilités et avantages de la Kassine. Emmanuel Fleurentdidier présentait quand à lui, la forca, outil d’origine espagnol très léger et maniable.

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Côté matériels, accessoires et informations, Léonnie Biteau à l’accueil tenait à disposition différentes documentations dont le livre sur l’attelage bovin de Philippe Kuhlmann. Laurent Martin présentait son entreprise autour de l’attelage bovin (prestations, médiation, formation à la traction bovine…) avec documents et matériel ludique. Eline Hoefsloot de Enveitg (66) proposait de nombreux colliers trois points d’occasion remis en état. Emmanuel Fleurentdidier de la région de Montmorillon (86) avait aussi différents jouguets et accessoires en lien avec l’attelage bovin. Léa Rigal, jeune bourrelière de Blanzat (63) avec son entreprise « Les Vaches seront bien Gardées » présentait un licol de sa fabrication et a échangé avec les meneurs afin de cerner les besoins en bourrellerie pour les bovins. Véronique Nioulou, passionnée de travaux de fil, présentait des vire-mouche tressés selon des méthodes traditionnelles et un atelier qui a permis à quelques personnes d’apprendre la technique de tressage de ces indispensables accessoires pour lutter contre les mouches pendant l’attelage . Michel Nioulou présentait différents jougs anciens ou neufs de sa fabrication ainsi que des démonstrations de confection de coussins d’attelage en paille.

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Dimanche, animaux et meneurs se sont déplacés au bourg de Courgenard pour présenter le travail avec les bovins sur une terre à proximité de la brocante organisée dans le village. Michel et Véro Nioulou ont présenté des démonstrations (vire- mouche et taille de jougs) Laurent Martin présentait des documents sur son entreprise autour des bovins de travail.  

Comme d’habitude lors de ce type de rencontre, la convivialité et la bonne humeur n’ont en rien freiné les échanges techniques et les pratiques de terrain. Le partage de savoir a été intense, les nombreux contacts nouveaux et l’émulation que suscite un tel rassemblement, ont été plus que bénéfiques à tous. Pendant la journée, les repas et les soirées, l’attelage bovin et tout son environnement était LE sujet !!!

Le nombre de nouveaux meneurs ou de personnes en instance de se mettre à l’attelage bovin ne cesse de grandir depuis plusieurs années. A chaque fois la constatation de l’engouement croissant pour la pratique motive chacun d’entre nous et permet de maintenir animaux, lignées de travail, dresseurs, éleveurs, savoirs et savoir-faire. Le milieu est modeste, inconnu de beaucoup, méprisé parfois mais bien vivant, empreint de dynamisme, de bonne volonté et bien ancré dans la réalité d’aujourd’hui. Il vit sa vie au pas, mais avance, sûrement!!!.

Le blog Attelages bovins d’Aujourd’hui, les différents facebook et réseaux permettent le lien et la communication entre chaque rassemblement. Mais les rencontres physiques renforcent ces liens et les concrétisent. Comme chaque fois nous sommes tous regonflés à bloc jusqu’aux prochaines rencontres organisées cette fois ci par l’association ABA pour l’ascension 2025 chez Philippe kuhlmann en Creuse.

Facebook blog ABAhttps://www.facebook.com/AttelagesBovins

Association ABAhttps://www.facebook.com/profile.php?id=61566358018020

le monde des bovins de travailhttps://www.facebook.com/groups/1322217608689601/

AFMBhttps://www.facebook.com/profile.php?id=100064865853452

Blog ABAhttp://attelagesbovinsdaujourdhui.unblog.fr/

Instagram du bois aux jougs et alentourshttps://www.instagram.com/du.bois.aux.jougs.et.alentours/?locale=Google%2B%C4%91%E1%BB%83%2Bl%E1%BA%A1i%2Bd%E1%BA%A5u%2B%E1%BA%A5n%2BSEO[Telegram%3Ae10838].ldf&hl=fr

Tractani: https://www.instagram.com/tractani_vb/?locale=Google%2B%C4%91%E1%BB%83%2Bl%E1%BA%A1i%2Bd%E1%BA%A5u%2B%E1%BA%A5n%2BSEO[Telegram%3Ae10838].ldf&hl=fr

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