Voici une vidéo sur le travail avec les bovins sur la ferme de Roland Ayel à Sauvessange (63)
Étiquette : Vache
Roland COSTEDOAT, ARGELOS (40)
Fête du maïs, Laas octobre 2020
Roland COSTEDOAT nous communique ce texte de présentation de son travail.
Nous l’en remercions.
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Un passionné, Roland de PEDEBIDAOU.
Durant ma période d’activité d’agriculteur, je voulais, à la retraite, dresser une paire de vaches au joug comme d’antan.
J’ai choisi deux « Béarnaises », race de travail d’ici d’autrefois, que l’on appelait à l’époque « Blondes des Pyrénées». J’ai donc acheté 2 génisses de 6 mois que j’ai, au fur et à mesure de leur croissance, appris à me suivre et à marcher en rythme avec le joug.
Foire de Bordeau Juin 2019
La Béarnaise est une vache rustique. Elle porte une robe blonde froment et ses longues cornes sont évasées en lyre. Cette race est en voie de disparition et est donc classée en « sauvegarde de la race ».
Fête du maïs Laas octobre 2020
Aujourd’hui encore des passionnés dressent des animaux et parcourent des foires et autres rassemblements, pour des démonstrations.
Fête des Semailles Arudy, Octobre 2019
Fête du maïs Laas, octobre 2019
Fête du maïs Laas, octobre 2020
Château de Montaner 1200 ans du blason, Octobre 2020
Foire St Michel Maubourguet, Septembre 2020
Château de Montaner 1200 ans du blason, Octobre 2020
Foire St Michel Maubourguet, Septembre 2020
Fête des Semailles Arudy, Octobre 2019
Marie Cadot, Valence (82)
Marie Cadot une jeune dresseuse de bovin très active. Elle a rencontrée Renée Bagelet une référence en la matière. Son caractère volontaire et sa motivation lui ont permis un beau travail de dressage, sans à priori et très prometteur!
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L’histoire de Marie, Grive et Fury
Bonjour, je m’appelle Marie Cadot, j’ai 24 ans et je suis née le 12 octobre 1995 à Agen. C’est mon grand-père, fermier, qui m’a transmis son amour et sa passion pour les vaches ainsi que des chevaux. Dès l’âge de 2 ans, j’étais en permanence avec lui. Il y a 8 ans et demi, mon grand-père a rentré une petite velle, de race brune des Alpes, que j’avais choisie parmi tout un troupeau. Je lui donnais le doux nom de Grive. De là est née une grande histoire.
Dès le début, j’ai passé énormément de temps avec cette petite velle. Je la promenais partout, même jusque dans la cuisine de chez mon grand-père et chez la voisine . Mon oncle n’était pas d’accord que je promène toujours cette vache, car il considérait que cela pouvait représenter un danger. Mais je n’ai jamais tenu compte de ses remarques, et je continuais à la promener. J’avais 16 ans.
Lorsque Grive arriva à l’âge adulte, il est venu le moment de la reproduction: le premier vêlage s’est très bien passé, un petit mâle est né. Pour le second vêlage, le veau était mort-né. Grive est très maternelle, car elle accepte de laisser téter les autres veaux. Malgré le deuxième vêlage problématique, nous avons décidé de tenter une nouvelle insémination. Malheureusement ce fut un échec. Pour mon grand-père, une vache qui ne se reproduit pas, qui ne fait donc pas de lait, ne sert à rien. Cette situation a été source de beaucoup de nuits blanches, mais j’étais déterminée à la garder pour moi seule.
Mais je ne savais pas que pour élever une vache, il fallait se déclarer éleveur afin d’obtenir un numéro de cheptel. J’ai dû faire face beaucoup de démarches administratives.
Et pour garantir au maximum la validité de mes ambitions, j’ai fait faire un acte notarié pour que personne ne m’enlève ma vache. Le temps passe et on me propose alors de faire les foires agricoles, les comices, où bien sûr je me fais remarquer !
Je continue à essayer à nouveau une insémination mais malheureusement, c’est encore un échec. Je fais alors venir une nouvelle fois le vétérinaire et lui demande de tout faire pour ma vache. Il a donc fait un lavement puis des piqûres pour provoquer les chaleurs et l’inséminer à nouveau sans succès deux fois de suite. Même l’inséminateur me rassura en me disant que j’avais fait le maximum, je ne devais surtout pas me culpabiliser. Je le supplie d’intervenir une dernière fois. Nous en étions quand même à la quatrième insémination cette année-là, il me dit alors : « Si cela ne marche pas, c’est fini je n’en ferai plus ! Tu ne vas pas gaspiller tout ton argent pour un veau. Tu t’en rachètes une et on arrête là ».
Deux mois passent et l’échographie ne détecte rien. D’échec en échec, il fallait se rendre à l’évidence, il n’y avait rien à faire. Bon! Puisque ma Grive n’était bonne à rien, j’ai voulu prouver qu’elle avait d’autres qualités ! Je me suis mise à lui faire tracter dans un premier temps un pneu. En fait, elle adorait cet exercice, et progressivement une petite herse remplaça le pneu. Cette année-là, j’ai été invitée dans dix foires pour des démonstrations de travail aux champs.
Et puis un matin, ma vache montra tous les signes d’une grossesse, et l’histoire se répétant, cette grossesse n’était en rien normale. Du coup, j’appelle le vétérinaire qui me dit qu’elle devait faire une grossesse nerveuse !
Je lui demande de venir. Il fait une échographie et voit une poche sans veau, mais avec des cotylédons bizarres. Mais pas de veau … Or, selon moi, s’il y a une poche, il y un veau ! Il me dit que cela peut arriver qu’il n’y ait qu’une poche. C’est très rare mais le risque est que si elle se perce, elle peut infecter l’animal. Il me conseille donc de la surveiller. A ce moment-là, je travaillais en coopérative agricole où, bien sûr, tout le monde connaissait Marie et sa vache ! Dans le même temps, son état empirait, avec fièvre et absence d’appétit. Je la surveille même la nuit. Trois jours passèrent et le vétérinaire en la fouillant sortit une fois de plus un veau mort-né. Grâce à une analyse, on découvre que Grive est porteuse d’une maladie provocant les avortements, la néosporose.
Mais ma vache avait un pis énorme et le lait coulait par terre. La gestation avait donc tout de même provoqué une montée de lait. Il coulait, se perdait !!! Il fallait que je me mette à la traire.
Avant et après mes heures de travail à la coopérative où je suis employée, je me suis mise à traire à la main. Résultat : 40 litres par jour ! Faute de temps, je me rends à l’évidence, il fallait que j’achète un veau pour diminuer ce rythme infernal. En accord avec mes parents qui se rendaient bien compte de la situation, on se mit à la recherche d’un veau de la même race que Grive, et on le trouva chez Vincent dans le Gers. Grive l’adopta aussitôt et malgré la présence de ce veau, du lait, il y en avait toujours trop !!!
J’achète alors de nouveau un veau et avec le lait en surplus je me lance dans la confection de fromages nature, au poivre, au piment d’Espelette, mais aussi beurre et yaourts.
Le temps passe, les veaux grandissent … A mon grand regret, à six mois, j’ai été obligée de les vendre : je n’allais pas les garder et pour en faire quoi?
Grive avait toujours une lactation forte. Je fais donc l’acquisition d’un troisième veau, le bien nommé Monsieur Ficelle. Dans le même temps je continuais ma production de fromages pour le plus grand plaisir de mes collègues de la coopérative.
Un jour, dans le cadre de mon travail, un client me proposa une velle Blonde d’Aquitaine pour qui sa mère n’avait pas assez de lait. J’ai sauté sur l’occasion et me voilà chez Monsieur Grimal. Quelle ne fut pas ma surprise : il s’agissait d’une velle née en liberté, qui n’avait jamais côtoyé l’homme. Le propriétaire, non sans humour, me souhaita bon courage ! Arrivée chez moi, je la décharge. A un mois, elle a une sacré force. Je ne savais pas si j’avais acheté une velle ou un pitbull car elle hurlait et sautait partout. Elle a d’abord refusé de manger pendant un jour et demi bien qu’elle ait été mise sous la vache. Le lendemain matin, la situation était toujours la même … Elle ne voulait pas téter. Sans que je ne cède de mon côté, après avoir hurlé toute la journée dans son box, elle a fini par aller téter toute seule le soir. Mais il ne fallait pas que je la regarde ou que je la touche. Quel cinéma pour la remettre au box ! L’ancien propriétaire m’avait bien dit « bon courage ! »
Je comprends mieux pourquoi. Ce n’est pas pour rien que je l’ai nommée Fury. Quand elle me voyait, elle me chargeait et dès que je passais derrière, elle me donnait des coups de pieds. Petit à petit, elle s’est adoucie, mais madame refuse toujours le licol! Je l’ai fait marcher car c’est le minimum pour aller se présenter à une foire. Elle n’arrêtait pas de s’échapper. Comparativement, Monsieur Ficelle, à un mois, marchait très bien, uniquement tenu par une simple corde ! Fury est une Blonde d’Aquitaine, d’où son tempérament très vif. La génétique y est aussi pour quelque chose. Avec son comportement explosif, elle m’échappait, mais je n’ai cependant jamais utilisé un bâton .
Je la faisais marcher au petit matin, à 5 heures, au moment ou le soleil est encore bas. A cette heure-ci, Fury, plus tranquille, avait moins peur. Pour la rassurer encore plus, je la sortais avec son copain Monsieur Ficelle. Il a fallu des jours et des jours de marche, de patience à toute épreuve pour gagner sa confiance. Fury m’a fait tomber, me traînant sur vingt mètres. J’étais couverte de bleus. Mais après cinq mois d’un combat acharné, Fury, qui acceptait petit à petit ma compagnie, se mit à marcher à la perfection. Nous nous étions apprivoisées mutuellement, son véritable caractère s’était révélé …
Il lui a fallut cinq mois pour marcher correctement sans m’échapper, mais elle a été la meilleure de toutes.
Aujourd’hui elle fait des exercices de traction avec un plaisir non dissimulé, elle est même demandeuse ! Elle tire un pneu, une herse et se permet même le travail très compliqué de passer et suivre un sillon sans dévier de sa trajectoire.
Pour réaliser des travaux autrement plus compliqués comme débarder, tirer des charges, décavaillonner, je lui ai fait faire un collier sur mesure et réglable auprès de Monsieur Collin. Et vous allez me demander : « Qu’est devenu Mr ficelle ? » Après une sélection difficile, mon petit veau a été choisi par Madame Sabine Rouas, propriétaire d’ Aston le Taureau, pour entrer dans sa petite troupe et assurer des spectacles de dressage.
Des projets avec Fury ne manquent pas! Je voudrais travailler avec elle pour faire un jardin et pourquoi pas un peu de maraîchage : pomme de terre, tomate. Mais le plus important pour nous deux restera la représentation sur les foires et les comices pour faire découvrir le dur métier de la terre autrefois. D’ailleurs le bovin est très intelligent, plus que le cheval à mon avis. L’avenir nous dira la suite…
Téléphone de Monsieur Collin : +32 475 61 62 35
Contact Sabine Rouas, professionnelle du bovin: 07 81 72 27 59
Marie Cadot 06 71 05 40 14
The End
Patrick Flèche, (23)
Voici mon parcours, il est petit mais c’est le mien.
Instantanés de la formation traction bovine à l’écomusée d’Alsace novembre 2019
Merci à Erwan Morin qui partage ses textes et photos de la FORMATION à la TRACTION BOVINE qui se déroule cette semaine.
Quelques nouvelles depuis Ungersheim à l’ecomusée d’Alsace où je suis la formation bouviers avec Philippe Kulhmann
La formation a fait le plein: nous sommes 10 stagiaires
Première journée:
Approche des bœufs, généralités sur la morphologie et les types de jougs puis très vite la prise en main.
Nous avons la chance d’avoir Fréderic Grivel avec sa paire de bœufs crunchy et gipsy
Donc on travaille avec deux paires.
Et cet après midi on a attelé le tombereau avec la paire de l’écomusée pour du débardage.
Puis la grande charrette avec les bœufs de Fred
On a de supers échanges avec les autres stagiaires
Voilà pour la première journée
Demain on devrait travailler dans les champs
Voir Facebook en cliquant ici où vous découvrirez quelques vidéos.
Jour 2
Deuxième jour de formation en traction bovine sous l’égide de Philippe Kulhmann :
La matinée est consacrée au débardage dans les bois. Les deux paires de bœufs sont attelées au joug double.
Les techniques sont variées.
Les apprentis bouviers se familiarisent petit à petit à la force de traction vigoureuse des bœufs vosgiens.
La paire Varo-Grivet de l’écomusée est plus puissante.
Les bœufs de Frédéric Grivel Gipsy-Crunchy sont plus jeunes, très dynamiques et apprennent le métier.
L’après midi est consacrée à l’épandage du fumier dans les vignes.
Les bœufs travaillent seuls l’un au joug simple, l’autre au collier.
Une charrue simple est attelée tour à tour sur les différents animaux.
La journée se termine avec le soin des bêtes qui l’ont bien mérité.
Jour 3
La matinée est consacrée au travail dans les vignes et au débardage. Une jeune vache n’ayant jamais porté le joug est débourrée au collier. L’après midi est consacrée à la visite des installations, du troupeau et des matériels de Philippe Kulhmann.
France 3 Alsace a fait un reportage ce matin sur le stage. Voir à 17 minutes 17 secondes.
Jour 4
Quatrième journée de formation à la traction bovine avec Philippe Kuhlmann.
La matinée est consacrée au travail des bœufs à la vigne et à l’attelage au collier avec les guides.
Les travaux de débardage avec différents matériels occuperont notre après midi ainsi que le dressage d’un jeune veau.
Jour 5
Cinquième et dernière journée de formation. La matinée est consacrée au travail en maraîchage avec un boeuf attelé au collier puis au joug simple.
L’atelier suivant était consacré au ferrage des boeufs.
Au cours de l’après-midi, Philippe Kuhlmann nous a fait la démonstration du chargement d’une grume à la scierie avec une paire de boeufs.
Débardage de bois de chauffage avec une vache Vosgienne dressée au collier, Jo Durand, le Dresny (44) octobre 2019
A vendre une paire de boeufs Charollais dressés, Montluçon (03)
Travaux avec la paire de vaches Vosgiennes chez Joël Blanc, Marcillac-Vallon (12)
Labour avec un attelage bovin de Michel et Maryse Berne à l’écomusée des Monts du Forez d’Usson en Forez en septembre 2018
Un des attelages de bovin de Maryse et Michel Berne était en démonstration à l’occasion des Journées du Patrimoine le 16 Septembre 2018.
Jerry, le boeuf Ferrandais et Edelweiss la vache Villarde ont labouré et hersé une toute petite parcelle à l’intérieur de l’écomusée.
Le travail n’était pas très facile du fait d’un sol de très faible profondeur, très sec et durci par la sécheresse de l’été. L’exiguïté de l’endroit ne favorisait pas non plus un travail sur la longueur des deux bovins.
Cependant, un public attentif est passé régulièrement au cours de l’après-midi, engageant souvent la conversation pour en savoir plus long sur l’attelage et la pratique de Michel et Maryse.
Le ferrage des vaches ou des bœufs, article publié sur le blog de Papou Poustache
Photo tirée du blog de Papou Moustache
Retrouvez un article assez complet sur les travails à ferrer et le ferrage des bovins en Auvergne issu du blog de Papou Moustache en cliquant ici.
Voici l’article :
Le ferrage des vaches ou des bœufs

Action de ferrer.
L’action de ferrer consiste à adapter des fers d’une manière fixe aux onglons des grands ruminants. Le bœuf est un animal qui se prête moins facilement à l’exécution de cette pratique que le cheval ; aussi est-on obligé de l’assujettir avant de procéder à cette opération. Il y a deux moyens qui servent à contenir ces animaux : le premier sans travail, le second avec travail
But
Le but de la ferrure sur l’espèce bovine est de préserver l’usure de la corne qui constitue ses onglons. Dans certains cas, elle peut concourir à la guérison de quelques maladies du pied, mais elle sert rarement à remédier aux défauts de l’aplomb.
L’usure est parfois si grande, qu’on a vu des bœufs, en troupeaux, par suite des marches forcées, avoir les chairs des pieds à nu, meurtries et déchirées quelquefois jusqu’aux os. Cela se produit d’autant plus vite, que la corne de la sole est peu épaisse et que ces animaux marchent avec lenteur.
Pour pratiquer la ferrure du bœuf, il faut d’abord forger les fers, les étamper et les ajuster. Pour cela, il faut un atelier avec sa forge et les instruments nécessaires à la préparation du fer.
Mais souvent sont utilisés par les maréchaux ferrant des forges amovibles les fers étant déjà préalablement confectionnés
C’est le même atelier que celui qui sert pour la ferrure des chevaux ; c’est à la même forge et avec tout ce qui en dépend qu’on fabrique ces fers. On se sert des mêmes marteaux, ciseaux, poinçons, tenailles, etc. Cependant beaucoup de maréchaux, et nous serions de ce nombre, préfèrent, au ferretier, le marteau à main et à panne, dit traverse. L’étampe doit être un peu plus grosse que celle du cheval, par suite de la moindre épaisseur du fer, ce qui fait qu’elle ne peut s’enfoncer aussi profondément, et cependant les étampures doivent être assez évasées pour bien loger la tête du clou. Le combustible employé est la houille grasse. Le fer est le même que celui qui sert à forger les fers des solipèdes ; on doit choisir celui qu’on nomme fer fort, fer doux, fer ductile, etc. ; il se laisse plus facilement travailler. Il est divisé en barres qu’on appelle fer mi-plat, fer maréchal. D’autres fois, les barres sont moitié moins épaisses, mais plus larges du double ; elles sont fendues par leur milieu suivant leur longueur et servent à forger les petits fers. On se sert très rarement du vieux fer.
Description du fer. Le fer du bœuf consiste en une plaque en métal ayant évidemment la forme de la face inférieure de l’onglon à laquelle il doit être adapté. Il offre à considérer : la pince, la mamelle, le quartier et le talon.
La pince est la partie la plus antérieure de la plaque, c’est elle qui quelquefois porte la languette. La mamelle vient immédiatement après ; elle est située entre la pince et le quartier. Le quartier correspond à la partie la plus large du fer, c’est-à-dire vers les dernières étampures. Le talon est la partie la plus postérieure de la plaque et présente deux angles, l’un externe et l’autre interne. L’externe est plus prolongé an arrière que l’interne, par suite de l’obliquité que présente le talon.
Les faces, au nombre de deux, sont : la supérieure sur laquelle doit reposer le contour externe ou la paroi de la face inférieure de l’onglon ; l’autre inférieure portant les étampures et destinée à se poser sur le sol.
Pour fixer les fers il faut aussi des clous
. Les clous doivent être moins forts que ceux du cheval. La tête doit être petite pour qu’elle soit bien enchâssée dans l’étampure, afin de prévenir la cassure du clou au collet. La lame doit être mince, fine, par suite du peu d’épaisseur de la paroi de l’onglon, et présenter assez de rigidité et de souplesse pour bien s’implanter ; les variétés sont peu nombreuses, il y en a de petits, de moyens et de grands. Leur affilure se fait à la manière ordinaire.
Instruments de ferrure. Les instruments employés pour ferrer le bœuf sont les mêmes que ceux qui servent pour le cheval. Ils comprennent le brochoir, le boutoir, les tricoises, le rogne-pied, la râpe et le repoussoir ;
Merci Marie Claire Tixier pour la photo.
Technique de Ferrage
Enlever le vieux fer. — Parer le pied.
La première chose à faire si le bœuf porte un fer à son pied, c’est de l’enlever. Pour cela, les rivets étant détachés au moyen du rogne-pied et du brochoir, on saisit l’angle interne du talon du fer avec les tricoises et par un mouvement de bascule les clous les plus postérieurs sont déplacés. On les sort un à un ; s’il est nécessaire, on y revient avec les tricoises. D’un seul coup, ces dernières peuvent enlever le fer et les clous, la corne n’étant pas aussi fragile que chez le cheval ; cependant, il vaut mieux agir comme nous l’avons dit. Lorsque la corne des pieds est de mauvaise nature, aussitôt les rivets détachés, on fait sortir la tête de chaque clou hors de son étampure avec le rogne pied et le brochoir. C’est une très bonne précaution qu’on devrait toujours suivre. Il ne faut pas laisser de lames de clous dans la corne contre lesquelles le boutoir peut s’ébrécher.
Le fer enlevé, ou bien le bœuf n’en portant pas, on est prêt à parer le pied. Les bœufs qui travaillent constamment et qui sont très souvent ferrés, n’ont pas beaucoup de corne à abattre. On doit parer le pied d’une manière horizontale, n’enlever que l’excédant de la corne et en laisser toujours assez pour protéger les tissus sous solaires. La paroi doit dépasser de quelque peu le niveau de la sole. On doit parer en obliquité du côté du talon. En décrivant la cisaille, propre à raccourcir les onglons très longs, nous avons indiqué comment on en faisait usage ; on termine, s’il le faut, par quelques coups de boutoir.
Fixation du fer.
Que l’on replace les vieux fers ou que l’on en mette de neufs, on suit le même procédé pour les fixer. Seulement, si c’est un fer vieux, il a été choisi et va bien au pied ; dans quelques cas, son ajustement peut s’être dérangée, il suffit de la refaire. S’ils sont neufs, on a dû les préparer avant de mettre l’animal au travail. Un bon maréchal doit toujours en avoir un grand nombre de prêts pour choisir ceux qui iront bien à l’animal. Le fer étant choisi et s’adaptant bien à l’onglon, on broche les clous à la manière ordinaire. Il ne faut pas prendre trop d’épaisseur, ni brocher trop haut, vu la mince couche de corne constituant la paroi et la tendance qu’ont les clous à se rapprocher du vif par suite de la dureté de la couche corticale, qui devient un obstacle à leur sortie au-dehors. Certains maréchaux, par suite de la dureté de la corne, tracent le passage du clou avec une alène ; nous pensons qu’on peut se dispenser de cette action préliminaire. Les clous brochés, on coupe les pointes et on rive. Cela exécuté on fait, à petits coups de brochoir en s’aidant d’une branche des tricoises sur laquelle on frappe, coller le pinçon du milieu du fer contre la paroi interne de l’onglon. Si le fer est pourvu de languette, on la rabat sur l’onglon au moyen du brochoir. Quelquefois cependant quelques petits coups du brochoir sont utiles sur le talon du fer pour le faire mieux porter.
C’est exactement le même procédé qu’on suit pour placer un fer à l’onglon interne. Seulement, il ne faut pas qu’il dépasse la paroi, dans la crainte que l’animal se coupe. Très souvent, pour obvier à cet inconvénient, on donne un coup de lime sur toute l’arête inférieure du bord externe du fer et surtout vers l’angle externe, car c’est lui, le plus souvent, qui blesse l’autre membre. Enfin, on laisse les rivets plus courts, on les grave mieux dans la corne et on donne même un coup de râpe dans la même intention. Outre cet usage, la râpe est peu employée pour cette ferrure. Si l’on est deux pour ferrer, c’est le même procédé ; on ferre deux pieds en diagonale chaque fois ; quand on a terminé, on détache les quatre pieds, on baisse le treuil, on ôte les sangles et le bœuf est sorti du travail.
Description d’un métier à ferrer

Tout d’abord en Auvergne il en existe plusieurs sorte j’ai pu voir bien sur les plus fréquents en bois avec toiture comme celui décris ci dessous mais vers Saugues il y en avec des montants en pierre ,d’autre entièrement métallique.
Métiers à ferrer ou Travail
Le travail a par lui-même un grand avantage sur les autres procédés, c’est d’abord de fixer les animaux d’une manière très solide, puis d’être plus expéditif pour pratiquer la ferrure. En effet, en raison des conditions dans lesquelles les animaux y sont placés, on n’a presque rien à craindre pour soi, ni pour les aides et on peut agir avec beaucoup plus de sûreté. Avec le travail Desaybats surtout, où les animaux sont soutenus par les sangles, on peut ferrer deux pieds à la fois, un membre antérieur gauche et le droit postérieur par exemple, s’il y a deux maréchaux, et cela sans aide, les pieds se trouvant fixés solidement. Enfin, il y a un très grand avantage pour celui qui ferre et pour l’aide, c’est de n’être que très rarement atteint ou blessé par l’animal, pendant qu’il cherche à se défendre. On prend beaucoup moins de peine ; il faut moins de force, au lieu de quatre ou trois aides, un seul suffit et à la rigueur on peut s’en dispenser. Cependant avec le travail spécial aux bêtes à cornes, un aide est presque indispensable, surtout pour les pieds antérieurs quand ils sont fixés à l’anneau des branches ; car il faut les porter en dehors, tandis qu’on pousse le genou en dedans pour favoriser celui qui ferre. Enfin le travail Desaybats a encore un autre avantage sur ce dernier, c’est de pouvoir ferrer deux pieds à la fois et d’être apte à recevoir et à maintenir des animaux de taille différente..
Si quelques exemplaires sont constitués, ainsi que l’évoque l’étymologie du mot travail, de trois pieux comme celui de Roissard, la majorité semble posséder quatre poutres verticales. L’assemblage du bâti relève de la technique de la charpenterie pour ce qui est des travails à ferrer avec montants en bois. Une variante est observée dans le cas de ceux à montants de pierre.
La section de ces pieux est bien entendu importante, de même que le bois utilisé est sans doute toujours du chêne pour ses qualités de dureté et de résistance à la torsion, aux intempéries, aux insectes et aux champignons. Ces poutres verticales sont très solidement fixées dans le sol et réunies à leur extrémité supérieure, l’une à l’autre, par quatre autres pièces de bois (solives) parfois de section légèrement inférieure. Chaque angle ainsi formé par une pièce verticale et une pièce horizontale est renforcé par l’assemblage d’un gousset, dans le but de parfaitement solidariser les parties principales de ce bâti..
Les deux piliers avant de cette sorte de portique sont munis chacun à environ 50 cm du sol d’une sorte de barre de métal ou de court chevron en bois ou encore de marche destinée à l’appui des pattes avant de l’animal.
Certains travails édifiés à l’extérieur sont couverts d’un toit (oblique à une seule pente dans le cas de travail accolé à un mur voisin, en bâtière, donc à deux pans, pour un travail indépendant et isolé de toute construction proche). Les quatre gros pieux verticaux du bâti sont alors les porteurs directs du toit.
- parties rotatives, faisant fonction de treuil
- parties amovibles, basculantes ou pivotantes
- lanières et sangles
- ventrières
Ci dessous quelques métiers parmi la centaine que j’ai eu le plaisir de photographier et qui sont préservés dans nos villages d’Auvergne.























































































































