
Gilles Perefarrès, la quarantaine, travaille sur son exploitation d’une trentaine d’hectares, dans les Hautes-Pyrénées à 650 mètres d’altitude dans le secteur des Baronnies, près de chez Francis Arné.
Sur son exploitation, il produit des bovins viande (veaux sous la mère), des ovins viande qui transhument en haute-montagne des Baronnies à 1921 mètres d’altitude.
Pour l’autoconsommation, il élève aussi des porcs, des volailles et fait du maraîchage.
Jusqu’en 2007, le seul moyen de traction est la traction animale sur la propriété. Les parcelles sont pentues et non mécanisables, et sont exploitées uniquement avec des paires de vaches, soit Auroises, Gasconnes ou Brunes.
En septembre 2007 Gilles Perefarrès loue des parcelles mécanisables et achète pour la première fois un tracteur d’occasion qui diminuera un peu l’utilisation de la paire de vaches. Cependant, l’exploitation d’origine en pente, reste entièrement travaillée avec les bovins.
Pendant l’été 2012, il perd une vache de travail à cause d’un corps étranger. La fille de la vache disparue est alors dressée.
Par malchance, pendant l’été 2013, la mort accidentelle de cette dernière amène au dressage d’une jeune bête de deux ans et demi dès l’hiver 2013/2014.
Les travaux effectués par les vaches sont:
- l’épandage du fumier
- l’émoussage
- les foins
- les petits labours
- l’entretien des cultures (pommes de terre, betteraves…)
- le débardage du bois
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Gilles PEREFARRES a répondu avec exemplarité au questionnaire de mise à jour du recensement des attelages bovins que nous menons depuis cette année. Nous l’en remercions chaleureusement.
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J’ai toujours des bovins dressés d’autant plus que je n’ai plus de tracteur depuis 4 ou 5 ans (complémentarité bovins/tracteurs de 2007 à 2018).
J’ai une paire de vaches et une paire de bœufs.
Les 2 paires sont attelées au joug double de nuque traditionnel des Pyrénées Centrales (« jouate »). Les bœufs étant assez gros, j’ai dû fabriquer un joug avec les précieux conseils de Lionel Rouanet, jougtier, qui habite près de chez moi.
Les vaches sont assez bien dressées, utilisables.
Elles travaillent très régulièrement, minimum 1 fois par semaine, souvent plusieurs fois par semaine, assez fréquemment une fois par jour, en hiver en particulier.
Elles savent marcher « à la guide » (cordelette à l’oreille extérieure).
Elles ont 6 et 8 ans et avaient la même mère.
Les bœufs sont en cours de dressage.
Ils marchent bien en paire.
Ils s’habituent progressivement à des travaux nécessitant de plus en plus de force et de savoir-faire. Ils paraissent assez prometteurs… Ils ont 5 ans.
Les vaches sont Brunes d’Origine (Suisses traditionnelles) et les bœufs, gascons.
J’ « exploite » environ 24 ha.
Les 10 que j’ai en propriété sont autour de la ferme et quasiment exclusivement cultivés en traction animale.
La propriété est à environ 650 m d’altitude, très pentue et difficilement mécanisable.
Les vaches (et bientôt les bœufs) sont utilisés pour :
- transporter les boules de foin du hangar au fenil de l’étable
- « sortir » le fumier de l’étable/bergerie/chèvrerie
- l’épandre au champ et dans les prés
- passer l’émousseuse sur les prairies
- préparer le champ (moins d’1 ha environ)
- planter les pommes de terre
- tracer les sillons pour semer (betteraves fourragères, maïs/haricots tarbais, haricots, tous légumes…)
- passer la houe entre les raies et butter
- récolter les pommes de terre et les transporter
- transporter les récoltes (betteraves…)
- porter de l’eau pour arroser (canicule 2022)
- débarder et transporter le bois de chauffage, les piquets de clôture…
- faire les foins mais à « dose très homéopathique » (fauchage à la motofaucheuse)
Le reste de la S.A.U (prairies naturelles), en fermage, est relativement éloigné de chez moi (4 ou 5 kms) et est entretenu (passage herse de prairie, foins…) par des voisins agriculteurs que je rémunère ou avec qui je fais des échanges.
Les vaches taries, sauf les 2 de la « paire », les brebis et les chèvres transhument à la belle saison dans les estives intercommunales.
Je suis agriculteur à titre principal.
Je produis des veaux sous la mère, des agneaux et des chevreaux que je vends principalement en vente directe.
Le reste de mon activité répond essentiellement aux besoins de l’autoconsommation familiale (viande, œufs, lait, légumes, fruits, bois de chauffage, de cuisson…).
Je décline toute demande d’intervention à l’extérieur de ma ferme exception faite si un voisin me demandait un coup de main ponctuel (pour du débardage de bois par exemple…)
Je « joins » des vaches depuis le milieu des années 80 avec des anciens et seul depuis 1994.
J’ai 53 ans.
Mes parents étaient ruraux mais pas agriculteurs.
Mes grands-parents, »doubles-actifs ».
Je travaille seul sur une ferme « hors cadre familial ».
L’an dernier, j’ai accueilli 3 « stagiaires » locaux quelques semaines.
J’envisage de renouveler l’expérience (Woofing…) mais je n’ai pour l’heure aucune possibilité d’accueil…