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René Lazerges, La Bastide de Sérou (09)

René Lazerges est éleveur à la retraite et son fils a maintenant repris l’exploitation.

Pendant toute sa vie, il a toujours conservé une ou deux paires attelée pour réaliser les petits travaux de l’exploitation, le fumier, le bois et  les patates. Jusque vers 1970, l’utilisation était quotidienne. Elle est devenue ensuite plus ponctuelle, mais maintenue jusqu’à aujourd’hui.

Il conserve donc une paire de boeufs Gascons. C’est Olivier Courthiade qui les fait travailler en les attelant pendant toute la saison d’été, soit sur sa ferme pour les travaux, soit sur diverses manifestations.

Pendant l’hiver, Monsieur Lazerges les hiverne chez lui et les utilise parfois pour tirer un peu de bois.

Nous attendons quelques photos.

Jean-Michel Curien, La Bresse (88)

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Photo Est Républicain

Jean-Michel Curien est un éleveur laitier de montagne. Sur les soixante-dix hectares de l’exploitation, il élève un troupeau composé d’une cinquantaine de têtes, dont vingt-trois vaches.

Il attelle une paire de boeufs Vosgiens. Pendant l’hiver, période de neige dans les Vosges, il propose des sorties en traîneau tracté par les boeufs en paire ou en solo.

Sinon il maintient le travail de ses animaux dressés, en sortant du bois pour lui. Il n’attelle jamais dans les manifestations.

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photo Lorrainemag

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Photo Est Républicain

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photo site La Bresse station verte

Allez voir l’article de l’Est Républicain en cliquant ici.

Jean-Luc Guerringue, à Rantechaux (25)

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Jean-Luc Guerringue présente lui-même son activité avec ses animaux.

« J’ai actuellement un boeuf vosgien en solo « Chao » et un jeune boeuf de 26 mois « Gamin », que j’attelle en solo et en paire avec Chao. J’ai commencé son dressage en début d’année.

J’ai également Hibou, un jeune boeuf de 9 mois qui sortira comme apprenti cette année. J’ai également deux chevaux Pinto que j’ai dressés à l’attelage.  J’élève également pour ma consommation personnelle un boeuf.

Je précise qu’ils sont tous de race Vosgienne.

Je cultive un petit champ pour mes légumes (charrue et hersage avec mes boeufs). Je débarde mon affouage. Je sors dans quelques manifestations avec mes boeufs.

A la maison

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Dans les fêtes locales

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Je ne suis pas exploitant agricole. J’ai un parcours atypique: mon grand père maternel était un petit paysan Vosgien. Il a travaillé toute sa vie avec des boeufs. C’est lui qui m’a donné le virus: « la vrai vie » comme il disait. Je n’ai découvert le tracteur qu’à quinze ans.

J’ai commencé au lycée agricole de Dannemarie-sur-Crête en 1975 (je suis né en 1959) puis je suis parti en Espace Vert  pépiniériste. Là, j’ai découvert le travail avec les chevaux comtois pour buter les arbres et arbustes.

J’ai un long parcours d’agent communal en tant que jardinier puis chef de service dans quatre villes différentes. Je suis aujourd’hui ingénieur au Conseil général du Doubs en tant que chef d’exploitation et adjoint au chef de parc routier du Doubs. J’ai toujours gardé les valeurs acquises chez mes grands-parents, je fais mon cochon chaque année. »

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Visite de Philippe Kuhlmann

Louis Servant, (85) Chaillé les Marais

Louis Servant est éleveur en Vendée de Charollaises, Parthenaises et Blonde d’Aquitaine.

Il décide en 1988 de dresser à nouveau des animaux sur l’exploitation avec l’aide précieuse et le savoir-faire de son père et de son oncle.

Il attelle au joug et au collier une paire de vaches Charollaises, un boeuf Charollais au collier et une vache Charollaise au collier.

Il utilise ses attelages pour des petits travaux sur l’exploitation, pour charroyer, labourer, herser, biner sa terre de jardin.

Il attelle aussi à l’occasion des fêtes locales.

Maya Gascard, Montréal (89)

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Voici encore un parcours et une démarche différente qui participent à la diversité des expériences de chacun.
« Je m’appelle Maya Gascard. Je suis d’origine allemande et vis depuis 13 ans en France, en Bourgogne. Je suis née en ville mais petit à petit, je me suis tournée vers la campagne, les animaux et le jardin.
Aujourd’hui, j’habite avec mon mari et mes deux filles dans la petite ferme du grand-père de mon mari. Le grand-père vivait ici en auto suffisance avec son cochon, quelques vaches et moutons, et son cheval de trait. C’est ce que nous cherchons à retrouver un peu. Nous avons créé la FEUTA l’année dernière, c’est la Ferme Ecologique à Utilisation de la Traction Animale. Nous faisons le maximum dans notre petite ferme avec les chevaux, boeufs, âne et poneys.
Les travaux concernent le bois, débardage du bois, le jardin, le fumier, le foin, et en été les sorties pour démonstrations, promenades, spectacles ou petits stages d’initiation.
Moi, j’ai toujours eu des chevaux. Mais un jour j’ai vu dans un journal une photo de Philippe Kuhlmann avec son boeuf en train de débarder du bois et ce fut le déclic! Moi aussi je voulais faire ça! Mais comment? Heureusement peu après je tombais sur l’annonce de l’école à Montmorillon et j’ai fait le stage de bouvier chez Manu Fleurentdidier. Peu après j’ai acheté trois génisses à Joe et, vu que le dressage s’est montré difficile, j’ai aussi acheté un boeuf dressé chez Philippe.
Aujourd’hui, j’ai deux boeufs, dont un encore en cours de dressage, et une vache que je trais depuis un mois. Je travaille au collier, en simple ou en paire ainsi qu’au joug de garrot en paire.
Mes boeufs et la vache écoutent aux signes de la main et du bâton ainsi qu’à la voix.
Nous avons beaucoup de travail, mais nous apprécions beaucoup de pouvoir, de plus en plus, vivre de notre petite ferme. Nous avons encore beaucoup de choses à apprendre car nous n’avons pas eu d’enseignement par nos parents en ce qui concerne la vie de ferme, et le travail avec les animaux. Nous cherchons avant tout à utiliser l’ancien savoir pour une vie d’aujourd’hui.
Nous voulons justement transmette une image plutôt moderne de la traction animale et pas traditionnelle. Aujourd’hui on peut travailler et vivre avec des animaux; nous ne sommes pas tous obligés de suivre la folie de la rentabilisation et d’augmentation des profits à tout prix. »
 

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La FEUTA
Maya et Emmanuel Gascard
30, Rue de Montbard 89420 Montréal
lafeuta@gmx.fr
03.86.32.06.38

 

Jean Pierre Garrouste, Saint Gauzens (81)

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Jean Pierre Garrouste a attelé des bovins dès sa jeunesse dans les années 1950. Il a toujours eu, sans discontinuer, une ou deux paires attelées sur son exploitation.

Actuellement à la retraite, il n’exploite plus que quelques hectares. Il possède encore cinq vaches dont quatre attelées.

Il effectue tous ses travaux avec ses vaches (foin, labour, hersage, fumier, transports divers). Il laboure chaque année une parcelle pour y semer du blé pour faire son pain de l’année.

Il ne travaille avec ses animaux que chez lui et n’intervient pas dans les fêtes locales.

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Alain Labordes, Calavanté (65)

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Alain Labordes attelle pour le plaisir et participe à de nombreuses fêtes locales.

Au travail chez Laurent Legal à Ferel (56)

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Photo Thomas Carabistouille
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Photo Thomas Carabistouille
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Photo Thomas Carabistouille
Voici quelques vidéos filmées chez Laurent Legal. (vidéos « lecirquegeorgette »)

Joseph Durand, le Dresny en Loire Atlantique (44)

 durand joseph 2 okla paire de boeufs attelée au porte-outils fait maison

Jo et Christine nous présentent leur ferme.

Nous avons une petite ferme en polyculture-élevage.

Nous utilisons les boeufs pour le travail du sol, les semis et pour débarder notre bois de chauffage.
Nous travaillons aussi avec notre âne et la Kassine de Prommata.
Jo fait du fromage avec des vaches Vosgiennes, Christine fait du pain avec les blés produits sur la ferme et nous faisons aussi de la culture légumière.
 
Nous accueillons à la ferme dans deux mobile-homes.
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les boeufs en train de semer les céréales

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un boeuf seul à la kassine
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l’âne à la Kassine.

Maurice Chevalier, Le Breuil dans l’Allier (03)

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Maurice Chevalier est exploitant dans l’Allier. Il attelle une paire de boeufs Salers et participe à de nombreuses manifestations.

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Toutes photos ci-dessus Véronique Nioulou

Texte et photo de Bernard Dufrenoy (CLP)

Montagne bourbonnaise : Maurice Chevalier, passionné de boeufs

Passionné de traction animale, Maurice Chevalier, exploitant agricole, participe avec ses boeufs salers Johnny et Garou à différentes manifestations. Rencontre.

Montagne bourbonnaise : Maurice Chevalier, passionné de boeufsIl y a encore peu de temps, les hommes et les bêtes unissaient leurs efforts pour travailler la terre, aujourd’hui, sur la commune de Le Breuil, Maurice Chevalier, avec ses boeufs, Johnny et Garou offrent aux spectateurs, lors de manifestations, l’image d’une agriculture où s’exprimaient, les relations étroites entre l’homme et l’animal. Le premier tracteur Farmall produit aux États-Unis depuis 1924, arrive en France à partir de 1927, il annonce l’ère de la mécanisation agricole et renvoie à l’écurie les chevaux et les boeufs qui depuis des siècles assuraient les travaux des champs.

Une fascination dès l’enfance
Mais, dans un petit coin du département de l’Ain, à la ferme familiale où il reste encore des bêtes, un jeune garçon est fasciné par l’attelage de son grand-père, il admire ces bêtes puissantes, obéissantes, qui d’un pas lent sont capables de déplacer des masses énormes. Devenu chef d’exploitation agricole à l’âge de 18 ans, suite au décès de son père, le jeune Maurice sur son beau tracteur pense souvent à la traction animale. Le souvenir engendre la passion, il collectionne depuis sa jeunesse, les harnais, colliers et autres pièces d’attelage et rêve d’une paire de boeufs, de sa paire de boeufs. Il faudra une séance de cinéma relatant le travail d’un agriculteur de la haute Auvergne pour déclencher chez Maurice Chevalier le besoin de retrouver, ses joies d’enfants.

Maurice dévoile son coup de coeur. « À la sortie de la salle, j’ai décidé d’acheter une paire de boeufs. J’en voulais de la race salers pour leurs couleurs et en janvier 2003, j’ai acheté Johnny et Garou dans le Cantal, ils avaient un an. Sur les conseils du vendeur, j’ai sélectionné ces deux bêtes pour les qualités de leurs mères, des femelles calmes et obéissantes. Depuis, ils vivent comme deux frères, à l’écart du troupeau de ma ferme, ils ont leurs étables, leurs prés. Aujourd’hui, si je les sépare un instant, l’autre devient fou. Mais, Johnny et Garou sont surtout mes compagnons de tous les jours. »

Le dressage, l’affaire des Anciens
Pour le dressage, Maurice a demandé l’aide des anciens. « Je ne connaissais pas le dressage, j’ai appris sur le tas, à me servir d’un aiguillon et aussi à lier les boeufs. Au bout d’environ trois mois, ils commençaient à obéir et à comprendre les ordres. Dix ans après, ils sont remarquables d’obéissance. Ils me font une confiance absolue, si je passe, ils passent et quand, ils ont peur, ils se collent contre moi, comme un enfant vers sa maman. »

Avec ses boeufs, le dimanche Maurice participe à des manifestations,comme des mariages. « J’ai aussi, à la demande des transporteurs, défilé lors d’une manifestation à Moulins, contre le prix des carburants. Je suis demandé un peu partout et avec leurs sagesses je sais que je peux leur faire confiance, nous avons un jour traversé une salle des fêtes au milieu de 1 400 personnes, ils sont formidables. »

Maurice Chevalier retrouvera ce soir comme tous les soirs Johnny et Garou pour le pansage et surtout pour un échange d’amour sans partage.

Texte et photo de Bernard Dufrenoy (CLP)

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