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Formation à la conduite aux guides d’un boeuf en solo, par Emmanuel Fleurentdidier

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C’est au pays de St Emillion dans le Bordelais qu’une formation de trois jours a été réalisée par Manu Fleurentdidier, assisté par son fils Emile. La formation s’est déroulée au cœur du vignoble afin de former aux pratiques de la conduite d’un bœuf aux longues guides.

Cette formation fait suite à des formations précédentes d’initiation qui s’étaient déroulées chez Manu Fleurentdidier à Moulismes (86).

Le but de cette session était de mettre en action le personnel viticole du domaine, aussi bien sur la pratique du menage d’un bœuf en solo que sur l’accompagnement lié aux soins des animaux (alimentation, entretien quotidien, entretien matériel).

Pendant trois jours, les stagiaires ont pu prendre en mains les guides dans un premier temps avec un bœuf garni et sans outil. Ainsi ils ont pu acquérir un meilleur contrôle de l’animal et répéter les gestes de base du travail.

Enfin, après quelques heures de pratique, on a pu mettre un outil tracté par le bœuf.

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L’intérêt du menage aux guides est de permettre aux meneurs de travailler seuls en guidant le bœuf et en gérant l’outil. La conduite se fait avec un caveçon et des guides.

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Le bœuf a été dressé auparavant, de façon à l’éduquer aux « ordres » et aux « codes » du menage par derrière, ce qui va permettre d’être plus efficace dans le travail. Le bœuf doit être parfaitement dressé afin qu’il connaisse son métier et de faciliter ainsi la tâche du meneur dans la gestion de son outil.

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Cette formation a permis de travailler dans des conditions réelles, en respectant les contraintes et la réalité d’une journée du viticulteur.

Ainsi l’on a pu réaliser des journées-types sur l’exploitation en prenant en compte les soins aux animaux, leur alimentation, la préparation, le travail sur site et la gestion du temps de récupération des animaux.

Emmanuel Fleurentdidier

Démonstration de vallus poussé par un boeuf du 11 au 18 Août 2019 à Coriobona village Gaulois, Esse (16)

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Vous les attendez tous…Les Journées de Grannos reviennent du 11 au 18 août à Coriobona Village Gaulois !

Cette année, venez assister et participer aux premières moissons du village. Le tout nouveau vallus (moissonneuse poussée par un boeuf) sera testé, une grande première en France !

Au programme également:
– Démonstrations d’artisanats gaulois (forge, poterie, tissage, travail du cuir, frappe de monnaie, vannerie,…)
– Évocations de combats
– Vie quotidienne, cuisine

De nombreux bénévoles « reconstituteurs » venus de toute la France vous feront découvrir cette civilisation souvent mal connue.

Alors qu’est ce que vous attendez ? Foncez à Coriobona dès dimanche et faites un saut de 2000 ans !
Visites sans réservation, à partir de 14 h.

Coriobona village Gaulois

Le pont Binot
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Voir en cliquant ici et ici

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Essais du vallus au village Gaulois avec Emmanuel Fleurentdidier et un boeuf Vosgien

Autrefois le Couserans, du 1 au 4 Août 2019, le plus grand rassemblement d’attelages bovins de France (09)

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« Autrefois le Couserans »  reste le plus grand rassemblement d’attelages de bovins en France.

A l’occasion de cette fête populaire rurale, dix-huit attelages bovins défileront dans la cité de Saint-Girons accompagnés de la Marraine et invitée d’honneur de cette Année, Renée Bagelet, bouvière réputée sur laquelle ont été réalisé un film par René Duranton et un livre par Jacques Laporte.

Cliquez ici pour voir le programme.

Voir aussi tous les articles du blogs en cliquant ici.

 Liste des participants avec leurs attelages bovins:

Races GASCONNE, LOURDAISE, LIMOUSINE, BEARNAISE,

SALERS, CASTA, BRUNES DES ALPES et AUBRAC

Les BOUVIERS

Gérard RESPAUD 

Erika PONS

Christian SARAMEA

Joel MAULEDOUS 

Alain LABORDE 

Francis BAZERQUE 

Jean AJALON qui avait arrêté toute activité d’attelage bovin depuis 10 ans et qui, cette année, nous présente une jeune paire de vache et une velle de 4 mois avec sa petite fille Elodie.

Daniel HOURQUIEG 

Pierre NABOS 

François CAUJOLLE  et son épouse Renée

Pierre BONZOM  et sa fille Sandrine

Gilbert SERIN

Edouard SOUQUE 

Olivier COURTHIADE avec une paire plus un boeuf solo

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Le dressage d’un bœuf en solo aux longues guides, par Emmanuel Fleurentdidier

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Emmanuel Fleurentdidier nous propose cet article sur le dressage des boeufs en solo. Nous l’en remercions.

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Actuellement le menage des bœufs se fait le plus souvent de devant, soit en paire à l’aide d’un bâton ou d’un aiguillon, soit en simple, la plupart du temps tenu au licol et à la corde.

Le souci actuellement est que le manque de personnes pour aider le bouvier rend le travail compliqué entre la conduite du ou des bœufs et le guidage de l’outil. Aujourd’hui l’utilisateur de la traction animale est seul, et doit s’adapter à de nouvelles façons de travailler.

L’utilisation des bœufs aux guides fait partie des méthodes de conduites déjà utilisées auparavant, notamment pour la conduite des faucheuses ou dans le cas des attelages mixtes (bœuf/cheval).

Il faut maintenant le mettre au goût du jour, surtout pour des exploitations maraîchères ou viticoles, dans lesquelles l’utilisation de l’animal de traction se fait surtout en simple.

Ainsi, le bouvier peut travailler seul en conduisant le bœuf et gérer l’outil.

Le dressage de l’animal est important, mais il ne faut pas oublier les critères de choix caractéristiques en rapport avec l’attelage, que soit la morphologie (avant développé, membres forts…), le cornage, les aplombs et bien sûr le mental.

Pour l’exemple présenté dans cet article, le choix s’est porté sur la race Vosgienne. Dans les Vosges on trouve encore des animaux aux gènes qui correspondent aux aptitudes réelles de travail et où les élevages ont encore une approche qui permet d’avoir des animaux dociles, loin des élevages intensifs et des stabulations. Le choix se fait au milieu d’un troupeau où l’on observe chaque animal de façon à trouver celui qui va convenir pour le travail.

La morphologie, les aplombs, les cornes, la tête, l’encolure, l’état général de l’animal et son mental font partie des critères de sélection.

L’éducation débute par la prise de contact avec la bête.

On commence par:

Le toucher, le panser, lui donner un nom auquel il va s’identifier, lui mettre un licol et le faire marcher à ses côtés en se faisant respecter, lui faire comprendre que l’on est son meneur et se faire obéir à un ordre principal et de sécurité : le « Oh !».

Il est important aussi de mettre le bœuf dans un endroit clos et de l’observer, de voir comment il se comporte lorsqu’il est en liberté seul ou avec d’autres congénères.

Le dressage va pouvoir commencer. Les animaux sont mis à l’attache à l’étable tout au long de cette phase. Ainsi ils resteront plus concentrés sur l’apprentissage.

Il faut bien faire la différence entre éducation, dressage et travail. Ce sont trois étapes différentes de l’apprentissage.

Ici le dressage va être facilité car nous seront deux, ce qui va permettre d’être en sécurité.

Deux exemples de dressages vont être réalisés et décrits dans cet article : 

Le premier avec un jeune animal de deux ans, encore entier, issu du parc, donc pas encore manipulé et l’autre avec un bœuf de quatre ans qui a déjà été mis au joug en paire.

Premier exemple de dressage :

Le jeune bœuf ne connaît rien, il faut donc tout lui apprendre et réaliser les étapes l’une après l’autre, de l’éducation en passant par le dressage jusqu’au travail. Il sera dressé au joug simple.

– Le premier jour de dressage, on commence par le garnissage de l’animal en lui mettant les touchottes (protections des cornes), le chapeau puis le joug.

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Il doit apprendre à rester en place, ne pas bouger la tête et porter le matériel. Il a un simple licol et une longe. Le but est de le faire marcher avec tout son harnachement et de lui indiquer simplement le « marcher » et le « oh ».

Pour le moment le dressage se fait de devant ou juste sur le côté du bovin. La séance ne durera pas plus de trente minutes.

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Puis l’animal est remis à l’attache et reste garni pendant quinze minutes de façon a ce qu’il apprenne à rester en place harnaché.

– Le deuxième jour de dressage, le jeune bovin est de nouveau garni, on lui met en plus une petite sellette et les guides. Les guides sont prises sur le licol.

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La séance se fait à deux meneurs, l’un aux guides, donc placé derrière et l’autre à la longe reliée au licol. Il est muni d’une badine de façon à donner l’impulsion et « l’aide » à l’apprenti bovin.

La technique de menage aux guides est basée sur la « cession », c’est-à-dire que l’on cède à droite pour tourner à gauche et qu’on cède à gauche pour tourner à droite. Cette technique est plus « douce » et fait travailler l’animal avec souplesse et sans contrainte.

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La séance de dressage ne dépasse pas trente minutes et est réalisée deux fois par jour. On arrête la séance sur du positif, sur « une action bien exécutée ».

Pendant les deux premiers jours de dressage, le meneur de tête accompagne le jeune bovin sur le côté. Il aide le meneur aux guides en donnant l’impulsion et la cadence du bœuf. Il va passer progressivement de la tête à l’épaule.

Le meneur de derrière donne les ordres à la voix.

Pour le moment, le but de l’apprentissage est de faire avancer le bœuf et de l’arrêter. La séance de travail se fait sur des lignes droites.

– Pour le troisième jour de dressage, le travail est basé sur le rituel et la répétition. Une fois le jeune bovin garni, l’on part marcher. Le meneur de tête reste à l’épaule et le meneur de derrière donne les ordres. C’est à cette phase qu’il commence à donner les indications « à droite » et « à gauche ». Les changements de direction s’opèrent et on commence ainsi les demi-tours. On observe de quel côté il a le plus de facilité à tourner.

– Le quatrième jour de dressage.

Nous avons à disposition une vigne. C’est l’endroit idéal pour canaliser le jeune bovin dans les lignes droite et le faire tourner successivement à gauche et à droite, lui faire respecter les arrêts, les démarrages… On travaille en décomposant les étapes de sa tâche. Le bœuf travaille désormais seul avec son meneur en guide. Le meneur de tête reste en retrait juste par sécurité et intervenir en cas de besoin.

– Le cinquième jour, lors des séances, on répète les exercices et le jeune apprenti répond progressivement aux ordres : « marcher », « à droite », « à gauche », « oh » et « recule ».

– Le sixième jour, vient une séance avec l’utilisation des traits et d’un palonnier. En premier lieu, on va faire une désensibilisation aux bruits des chaînes et du palonnier sur la route.

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On passe ensuite à la traction. Cette partie du dressage est délicate pour un jeune bovin, car il n’est pas encore assez formé pour tirer réellement. Un petit pneu est utilisé pour que le poids de traction soit faible et que l’animal ne risque pas de se blesser. La sécurité est respectée pour lui et pour le meneur.

Il sera également mis à l’attelage.

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Après dix jours de dressage, le jeune bovin répond à toutes les demandes de son meneur. Il faut maintenant continuer à le faire travailler pour qu’il prenne de l’endurance. A partir de ce moment, le jeune bovin est comme un sportif, on va le travailler progressivement pour qu’il développe son cardio, son souffle, sa musculature.

Deuxième exemple de dressage :

– Le travail de dressage va être réalisé avec un bœuf de quatre ans déjà pré-dressé au joug en paire.

Il a donc déjà quelques bases. Il sait marcher avec un meneur de tête, il doit maintenant apprendre avec un meneur placé derrière lui.

Il est donc garni avec un joug simple, une sellette, les guides et on lui met un caveçon sur lequel les guides sont reliées.

Pour bien démarrer notre travail, on reprend en douceur. Par sécurité on lui met une longe au caveçon que tiendra le meneur de tête.

Cependant, le bœuf doit identifier la personne qui est aux guides comme « le » meneur. C’est pour cette raison que lui seul donnera tous les ordres. Le meneur de tête se tient à l’épaule du bovin et assure le meneur de derrière au cas où le bœuf ne réponde pas aux ordres.

L’apprenti répond déjà aux ordres de « marcher » et « oh ». Il doit maintenant apprendre les ordres venant de derrière, « à droite » et « à gauche ».

La séance commence par des parcours en ligne droite en rajoutant progressivement des demi-tours. On travaille ensuite dans la vigne en respectant certains rituels qui décomposent le travail qu’il devra réaliser par la suite.

La séance se répète deux fois par jour en ne dépassant pas les quarante cinq minutes.

Deux jours suffiront pour mettre le bovin aux ordres.

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  • Le troisième jour : la séance du matin consiste à mettre le bœuf dans la limonière de la « forcat »*. Il est garni puis on lui met la limonière sans le porte-outil. Il doit prendre l’habitude à ce que les brancards le touchent. Il doit apprendre aussi à tourner avec cette limonière qui l’entoure. Pour la séance de l’après-midi, on rajoute le porte-outil et on le travaille dans la vigne avec l’outil mais sans pénétrer le sol. Le but n’est pas de travailler le sol mais d’apprendre à travailler avec l’outil. 
  • Le quatrième jour : le travail dans la vigne avec la « forcat » progresse. Après avoir fait quelques tours sans que l’outil pénètre le sol, on met un peu de « terrage » à l’outil et le bœuf commence à travailler réellement la traction. On respecte les arrêts en bout de rang pour relever l’outil, le changement de direction pour reprendre le rang suivant puis un arrêt pour remettre l’outil en terre et repartir.
  • Le cinquième jour : le bœuf travaille maintenant avec son meneur seul aux guides. Dans un premier temps les guides en main puis ensuite les guides dans le dos. Le boeuf répond correctement aux ordres.
  • Le sixième jour, le bœuf va être mis à l’attelage. Pour cela nous utiliserons un tombereau moderne de chez AMB 88.

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C’est de l’attelage simple où les brancards sont directement reliés au joug. Le démarrage ce fait avec le meneur aux guides à pied, c’est-à-dire qu’il marche à côté de son attelage et le meneur de tête a toujours la longe reliée au caveçon.

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Après quelques mètres, afin d’observer le comportement du bœuf et lui avoir indiqué quelques ordres de maintien de dressage en respectant le meneur, ce dernier monte dans le tombereau.

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Le meneur de tête accompagne en restant sur le côté. Puis après quelques temps on peut aussi lâcher la longe du bœuf permettant ainsi au meneur aux guides de gérer seul son attelage. Le dressage est en bonne voie, les prochaines séances ne sont plus maintenant que de la répétition de travail.

Lors du dressage, nous avons pu accueillir des stagiaires du CFPPA de Montmorillon sous la responsabilité de leur formateur A. Léger. Certains ont pu mener ce bœuf en cours de dressage mais surtout ils ont pu observer et comprendre l’utilisation de la Traction Bovine.

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En dix jours de travail et en quinze jours de temps, deux bœufs ont été dressés aux guides avec une conduite par derrière.

Cette méthode va permettre de faire évoluer la traction bovine d’une façon plus « moderne » au même titre que la traction équine, aussi bien pour les utilisateurs en maraîchage que dans les vignes.

* Forcat : outil maraîcher, composée d’une limonière (brancards), d’un porte-outil et d’outils : charrue, sous-soleuse, sarcleuse et butoir.

Emmanuel Fleurentdidier

Quatorzième rencontre de bouviers en Alsace, Ungersheim 2019 (68)

2019 EMA 9. Du 30 Mai au 2 Juin 2019, la quatorzième rencontre de bouviers

Du 30 Mai au 2 Juin 2019, la quatorzième rencontre de bouviers à l’Ecomusée d’Alsace d’Ungersheim, s’est révélée cette année comme un cru du renouveau et de l’avenir ! 

Si chaque session est à chaque fois un événement qui permet à chacun de repartir chez soit revigoré, avec le plein de dynamisme et de projets, on peut constater que celle-ci est au dessus de toutes les autres par sa richesse.

Vidéo des rencontres, première partie

Vidéo des rencontres, deuxième partie

Vidéo des rencontres, troisième partie

Philippe Kuhlmann, paysan éleveur/dresseur/utilisateur de bovins attelés à Soultzeren (68), élément moteur des rencontres, est à remercier grandement. Son engagement dans la transmission des savoirs autour de l’attelage des bovins est quotidien et les rencontres lui permettent de favoriser encore plus cette passation par l’émulation qu’elles suscitent.

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Le site exceptionnel de l’Ecomusée d’Alsace, l’investissement de ses dirigeants, de son personnel et de ses bénévoles, l’intendance, la mise à disposition des animaux, l’utilisation du matériel, des locaux et de l’espace, sont aussi des facteurs primordiaux de la réussite de l’événement, tous les participants en sont conscients et reconnaissants.

Le noyau dur des rencontres constitué au fil des années était bien sûr présent autour de Philippe : Emmanuel Fleurentdidier, Christine Arbeit, Agnès et Luc Bernard, Jean Luc Guerringue, André Kammere , Cozette Griffin Kremer, Nicole Bochet, Véronique mon épouse et votre serviteur…

De nombreuses « nouvelles têtes » comme Serge Capmas ou Fréderic Grivel, sont venus renforcer par leur présence le cercle grandissant des bouviers venant aux rencontres.

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Frédéric Grivel éleveur et meneur de bovins Vosgiens, après des années de double activité devrait prochainement s’installer à plein temps en agricole avec un projet de centre de formation en traction bovine, épaulé par Philippe dans la continuité du travail que ce dernier mène depuis des années chez lui.

Plusieurs paysans, travaillant déjà en traction animale ou non, sont venus pour découvrir ou affiner un projet de mise en route de la traction bovine sur leurs fermes comme Marc Van Overschelde  venu de Belgique ou Laure et Dominique Darphin venus de la région de Dijon.

Pour cette édition, dont le thème central était «Travailler réellement avec des boeufs au XXIème siècle », on a pu constater l’investissement autour de la pratique de nombreux jeunes entre 16 et 30 ans.

Etaient présents, entre autres, Léonnie Biteau venue du Puy du Fou, Corentin Huber qui attelle dans les pas de son grand-père André Kammerer, Mélusine Bailloux-Arbeit la fille de Christine Arbeit, Emile Fleurentdidier qui mène des bovins depuis son plus jeune âge avec son père Emmanuel, Nils Bolt, jeune maréchal-ferrant Suisse Allemand qui, pour se former, rencontre tour à tour toutes les personnes en France qui ferrent les bovins. Enfin, plusieurs autres jeunes Suisses, Belges et Français, ex-stagiaires en traction bovine aux stages à l’écomusée, étaient venus avec le projet d’atteler prochainement….

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Les rencontres sont l’occasion de prendre le temps de parler, d’échanger, de partager ses expériences.

Le jeudi matin, chacun a pu se présenter à l’occasion d’un « tour de table » suivi du repas qui favorise largement les échanges.

Merci aux bénévoles de l’écomusée pour leur accueil si plaisant et leur cuisine de qualité comme à chaque fois.

L’après-midi était consacré dans un premier temps à une démonstration de ferrage « sur pieds mort » par Philippe Kuhlmann, enrichie par la pratique déjà assuré de Nils Bolt, fort de son expérience professionnelle dans les chevaux et de son passage récent auprès de praticiens français du ferrage des bovins.

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Préparation du pied, ajustement en fonction de l’état de la corne, de la morphologie, corps étranger, infection, soin, choix du fer, utilisation des clous de ferrage, coupe didactique pour comprendre la construction d’un pied avec sa corne, le sujet est vaste, mais la plupart des aspects de la spécialité ont été abordés au cours de cet atelier.

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Après un passage auprès de l’atelier participatif mené par Véronique Nioulou sur le savoir-faire patrimonial de la fabrication de coussins d’attelage en paille et la celle de vire-mouches tressés du type « sud-ouest », le groupe c’est dirigé vers la scierie pour une démonstration de chargement de grumes à la chaîne sur un char avec les boeufs. C’est Corentin Huber et Philippe qui ont mené la paire de Vosgien de l’écomusée pour le chargement et le charroi des troncs.

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Ces activités menées par les participants aux rencontres

permettent aussi aux visiteurs du site de profiter de ces moments de travaux avec les boeufs.

Vendredi, projets et journée technique à Soultzeren.

Vendredi matin, une réunion très positive avec les responsables de l’écomusée s’est tenue pour envisager une édition des rencontres à venir plus conséquentes et plus ouvertes encore au public. Pour ce faire, une association des bouviers doit se créer afin d’avoir une structure pour en permettre l’organisation.

Elle pourrait porter le nom du blog « Attelages Bovins d’Aujourd’hui » que votre serviteur tient depuis 2013 et pour lequel Mélusine Bailloux-Arbeit a proposé d’ouvrir une page Facebook afin de lui donner une autre dimension de diffusion.

On comptait 45 personnes le vendredi pour la journée technique sur la ferme de Philippe Kuhlmann à Soultzeren dont quelques responsables de l’écomusée qui sont venus participer à cette journée « hors les murs » malgré le peu de temps que leur laissait l’organisation d’un événement capital le soir même à l’écomusée .

Une visite rapide du troupeau de Vosgiennes et de leurs veaux au pré à proximité de la maison, a permis d’apprécier la sociabilisation des animaux que pratique Philippe. Les animaux à l’étable pendant l’hiver, le curage manuel, le contact de l’homme et la manipulation quotidienne des jeunes pour les mener à leur mère ou à l’abreuvoir, ainsi que quelques séances de travail au licol sont des facteurs qui permettent d’aller vers le dressage avec beaucoup moins de difficultés qu’avec des animaux qui n’ont jamais été manipulés.

Dans un second temps, Philippe à mis au joug un boeuf en cours de dressage avec un autre bien dressé, qui a déjà beaucoup travaillé. Ainsi, cet attelage a permis de montrer l’utilisation d’un boeuf au dressage en situation de travail en voyant les précautions à prendre pour la sécurité du meneur, des boeufs et de l’environnement.

Philippe explique alors que l’apprentissage de la traction et la ténacité avec laquelle le boeuf doit s’investir à tirer ne s’acquièrent que progressivement afin de ne pas le rebuter en lui en demandant trop au début.

Les premiers travaux de traction sont fait au bois en tirant de petites perches puis en augmentant progressivement le poids de la charge. Vient ensuite la mise au timon. Là aussi, en liant un jeune boeuf avec un autre plus expérimenté, il utilise un joug excentré afin de mettre plus de charge sur le boeuf avancé en dressage pour soulager le plus jeune en adaptant la charge à sa force et ne pas le rebuter au travail.

Toujours dans la même optique, on peut aussi utiliser une chaîne de traction accrochée au joug du côté du boeuf qui sait tirer.

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En illustration de ces propos, un tombereau de fumier a été chargé et emmené par cet attelage dans un pré à quelques centaines de mètres de la ferme. Pour le passage sans difficultés de la grande montée qui précède l’entré du pré, la paire a été aidé par un boeuf attelé en arbalète au collier à l’avant de la paire et mené par Corentin Huber.

A midi, après un apéritif pris en musique grâce à des amis musiciens voisins de Philippe, le repas partagé convivial a permis à nouveau des échanges souvent techniques entre les participants.

Nous remercions chaleureusement Anne Catherine et Philippe pour leur accueil chez eux.

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Jean-Claude Mann, bourrelier à Muhlbach-sur-Munster (68) était présent. Il est fabricant de colliers d’attelage « trois points » pour bovins et de jougs Vosgiens avec leurs garnitures. Il a d’ailleurs livré ce jour là un joug neuf et ses garnitures à un couple de Suisse qui venaient d’acheter une paire de boeufs chez Philippe.

En fin de repas, Philippe a présenté une épreuve en tirage limité de son  « Manuel d’attelage des bovins » qu’il écrit depuis des années et qui devrait être disponible à la vente sans tarder.

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Il en a lu l’introduction et la conclusion qui illustrent à elles deux toute sa démarche de consignation des savoirs et de leur transmission.

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Chacun a hâte de voir sortir l’ouvrage définitif qui augure d’un intérêt majeur au vu du premier tirage.

Après quelques dédicaces incontournables, une paire de bœufs est de nouveau mise au joug pour une démonstration d’un épandeur à fumier en traction animale. L’outil a été offert à Philippe par Jean-Jo Herman, homme de cheval de travail réputé en Belgique. Bien qu’assez lourd, son utilisation, au contraire du transport au tombereau ou au char, gagne un temps considérable grâce à l’épandage mécanisé.

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La topographie de montagne de Soultzeren impose de ne pas trop charger et il faut une bonne paire de boeuf pour une utilisation optimale. Outre le poids, la mise en route du hérisson nécessite beaucoup de force. Mais la paire choisie par Philippe a bien fait le travail. On peut noter aussi l’avantage d’un centre de gravité très bas qui est un atout majeur dans cette région de montagne aux déclivités importantes.

Pour finir la journée, Philippe a fait une démonstration d’arrachage de piquets de clôtures grâce à un avant-train doté à l’arrière d’un système de relevage par levier, mise en route mécaniquement par les boeufs en traction par l’intermédiaire d’une chaîne prise au joug sur un crochet.

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On fait reculer les bœufs afin que le joug soit bien en arrière sur le timon. Après avoir fixé au plus court la chaîne au crochet du joug, on fait avancer les boeufs de quelques dizaines de centimètres jusqu’à la cheville de traction, la chaîne en tension actionne ainsi le levier du relevage auquel on avait préalablement attaché le piquet avec une chaîne fine.

Ces quelques lignes consacrées aux deux premiers jours des rencontres sont l’illustration de ce qu’il s’y passe, mais rien ne vaut de le vivre sur place.

Les présentations in situ de Philippe n’ont pas leur pareil, sont très didactiques et quoi de mieux que d’avoir comme guide un meneur/dresseur de bovin avec un recul de presque 40 ans de pratique ?

La présentation de son manuel d’attelage des bovins attendu par tous est aussi un élément positif pour le devenir de la pratique.

Le projet d’installation de Fréderic Grivel associé à un centre de formation traction bovine est encourageant pour la transmission.

L’organisation d’une édition « augmentée » des rencontres permettrait d’exposer un peu plus notre pratique.

Le projet de création d’une page Facebook du blog « Attelages Bovins d’aujourd’hui » qu’a proposé Mélusine Bailloux-Arbeit et la création d’une association donneront plus de visibilité au travail de chacun.

Devant toutes ces ouvertures, ces rencontres étaient extrêmement motivantes grâce à l’investissement croissant de tous.

Enfin, la présence de nombreux nouveaux acteurs impliqués et motivés, tout comme la « grande équipe » de jeunes présents à ces rencontres, augurent d’un bel avenir !

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Les boeufs d’André Kammerer au travail, Breitenbach (67)

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André Kammerer en compagnie de Corentin, son petit fils, aux rencontres de bouviers 2018 à l’écomusée d’Alsace (photo Cozette Griffin Kremer)

André Kammerer n’est pas agriculteur, mais utilise depuis plusieurs années des boeufs de travail. Après avoir été obligé de se séparer de Grivé son premier boeuf utilisé en solo, il travaille maintenant avec une nouvelle paire de boeufs achetée chez Phillippe Kuhlmann à Soultzeren (cliquez ici pour voir).

En côtoyant son grand père, Corentin son petit fils s’est intéressé à l’attelage des boeufs et est devenu un bouvier prometteur.

Voici quelques images tournées pendant l’hiver 2018/19 et au printemps 2019 où l’on voit surtout Corentin sortir du bois de chauffage. On y trouve aussi quelques scènes d’une journée de travail à Soultzeren avec des boeufs de Philippe Kuhlmann.

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Grivé au bois avec André voici quelques années

Merci à André Kammerer pour sa contribution.

Travaux avec la paire de vaches Vosgiennes chez Joël Blanc, Marcillac-Vallon (12)

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Joël Blanc est paysan en Aveyron et n’a jamais cessé d’atteler des bovins à la suite de son père.

Fabien cazes nous communique quelques photos et une vidéo sur des travaux effectués ce printemps.

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Merci à Fabien Cazes pour sa communication.

Stage de formation en Traction Bovine du 27 au 29 mai 2019 à Montagne (33)

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Emmanuel Fleurentdidier animera un stage de formation en traction Bovine du 27 au 29 mai 2019 à Montagne (St Émilion) en Gironde.

Le stage se déroulera sur le thème du menage aux guides avec un boeuf en solo.

Inscriptions:

Pour tous renseignements sur la formation et les conditions contactez Emmanuel Fleurentdidier:

tel 06 12 25 94 21

traitmalin@laposte.net

Création de l’association Violette et François JUSTON, archives autour des attelages de bovins

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« Quand la corne arrachait tout » couverture de la première édition

Elvire Caspar nous communique ce texte au sujet de la création d’une association autour de l’oeuvre de François Juston son grand-père.

Il a beaucoup milité pour les attelages de boeufs et a en particulier écrit un ouvrage de référence: « Quand la corne arrachait tout ».

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François JUSTON, connu pour son ouvrage « Quand la corne arrachait tout », édité en 1994, a mené les bœufs dans la ferme familiale en Ardèche (Saint Maurice en Chalençon) jusqu’à 40 ans. Puis la vie l’a poussé à travailler comme salarié dans une autre exploitation, où l’unique vache servait à donner du lait et un veau de temps en temps, mais pas le temps pour l’attelage…

Toutefois, passionné qu’il était, il n’a jamais cessé de participer aux recherches sur l’attelage bovin, tant sur son histoire que sur son présent et son avenir. Une partie de la collection d’images et de textes qu’il a accumulée est aujourd’hui conservée au Musée national des arts et traditions populaires (13). L’autre partie est chez nous, sa famille.

Ce petit encart a pour but de vous faire savoir que Nelly et Lydie JUSTON, ses filles, et moi-même, sa petite fille, avons créé l’association Violette et François JUSTON (sans le soutien de sa femme Violette, François n’aurait pas été aussi loin dans ses recherches).

Son objectif est de protéger, promouvoir et diffuser ces ouvrages, en commençant par rééditer Quand la corne arrachait tout, épuisé très rapidement lors de sa parution.

Si vous souhaitez faire partie des premiers soutiens de cette association qui a beaucoup de travail devant elle, vous pouvez adhérer en envoyant un chèque (à l’ordre de l’Association Violette et François JUSTON), à l’adresse en fin d’article, la cotisation étant de 5 euros.

Et si vous souhaitez faire partie des futurs soutiens, vous pourrez acheter le livre réédité courant 2020 (si tout se passe bien !).

 

Elvire CASPAR

Association Violette et François JUSTON

Logement communal

65240 ARDENGOST

06 03 94 77 37

asso.vfjuston@laposte.net

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Extrait de Quand la corne arrachait tout :

 

A titre d’introduction :

                        La plume et l’aiguillon.

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            Ce recueil d’un savoir complexe et mouvant, en voie de très proche disparition, est inséparable de la vie de son auteur. François JUSTON se présente lui-même.

 

            Un dur chemin.

 

            « Né le 4 août 1920, aîné de famille nombreuse, Ardéchois par mon père, Cévenol et Alsacien par ma mère, j’aime fidèlement le Massif Central, ses aspects, son histoire, les traces et souvenirs du métier exigeant de bouvier.

            Ainsi que beaucoup d’autres, à première vue moins bien placés, j’ai dû quitter en janvier 1960, net d’emprunts et amélioré, le bien familial, acquis voici fort longtemps par mon trisaïeul Mathieu Juston, dit le Cadet, le 9 ventôse, an XIII.

            Je n’ai servi que trois employeurs de l’enfance à la soixantaine : mon père en Ardèche ; un aviculteur-accouveur près de Valence ; et enfin une grosse société avicole près de Romans. Pour un homme atteint dans son corps par des sciatiques répétées pendant vingt-quatre ans, passer du bétail inscrit ou réputé… au poussin anonyme qui reflue par vagues et par milliers, passer de l’attelage heureux, fier et personnalisé… à la pintade bruyante et brise-tout, ce fut un crève-coeur accompagné de bien d’autres découvertes.

 

            Bouvier toujours.

 

            Sans négliger mon gagne-pain et d’autres activités culturelles, le bouvier recyclé que j’étais a trouvé des interlocuteurs, des amis, des correspondants. Des gens de tous horizons : fermiers, éleveurs, techniciens, vétérinaires, bibliothécaires. Pourquoi un tel acharnement ? Voici des éléments de réponse.

            La bibliothèque agricole de mon grand-père maternel – très érudit – et ses souvenirs de l’Italie Centrale avaient constitué pour moi un premier ferment du besoin d’apprendre. J’ai ensuite engrangé des observations faites sous l’uniforme des troupes alpines en Piémont, Alsace, Bavière et Autriche. S’y rajoutent les souvenirs de quatre années très dures de sécheresse, durant l’Occupation. Enfin, mes réflexions sur les incohérences multiples de l’élevage bovin dans le Massif Central et le maigre apport de la documentation agricole dans la période 1880-1945.

            Un tel foisonnement de sources contradictoires ne m’a pas rebuté. Je me suis peu à peu orienté vers l’étude de populations bovines traditionnelles ou négligées, et tout particulièrement des bovins d’ouvrage en tous pays. Il en est résulté plusieurs articles ou fascicules répondant à des demandes précises :

            « Permanence et variations, ou la génétique vue par un homme de terrain » (signalé par J.J. Lauvergne et R. Laurans dans leur bibliographie signalétique, 1961-1979)

            « Des vaches Ferrandaises, pour quoi faire ? »

            « Chars et boeufs de la préhistoire saharienne »

            « Virabio » (encouragé par F. SIGAUT, alors secrétaire de l’A.F.M.A.) et deux fascicules écrits à l’usage de nouveaux bouviers-charretiers-laboureurs d’Afrique (équipe Projet d’Action Educative Togo, de Quimper).

Plusieurs articles, non incorporés dans cet ouvrage, sont centrés sur les attelages bovins exceptionnels à grands effectifs, attelages attestés par des récits de voyages, des photos ou des films.

 

            La fuite des ans.

 

            Le temps a des conséquences irréversibles. C’est pourquoi Jean CUISENIER lançait dans son éditorial de juin 1984, cet avertissement : « Si d’autres bouviers ne viennent pas parler d’eux-mêmes, recueillons au moins les traces visibles et sonores de leurs pratiques ». (in Bulletin de l’A.F.M.A.)

            Je me suis alors rendu compte qu’il y avait mieux à faire. J’ai voulu dégager, comparer, creuser, expliquer des faits tangibles, le plus souvent ignorés. Ainsi en est-il de « six caractéristiques importantes des jougs de tête » (page 60). Importantes pour l’action mécanique du moteur vivant ; pour la liberté d’esprit du bouvier ; pour l’ethnologue qui veut dépasser les routines, les apparences, les préjugés…

            Comparativement à l’étude précitée, les éléments d’un lexique » (page 121) – sous la direction de Mr J.M. DUPLAN – ont été une tâche bien plus aisée et agréable à réaliser. D’autres mots occitans survivent, plus ou moins altérés, en Bourbonnais par exemple.

           

            Se comprendre.

 

            Sous le titre « les bovins enjougués découverts par l’image » (page 146), le dernier quart de l’ouvrage constitue une initiation directe à une langue étrangère. Il se veut accessible à un public non averti. J’ai envisagé un emploi possible de cette cinquantaine de pages sous forme d’affichage, dans un musée ou une exposition. Il faut que « ça saute aux yeux ». L’avantage pédagogique des silhouettes, c’est qu’elles éveillent l’active et sympathique attention des visiteurs. En effet, les bovins traditionnels ou exotiques sont devenus totalement étrangers à la population urbaine et souvent même aux gens de la terre.

 

            Découvrir.

 

            L’espèce bovine domestiquée a été mêlée à toutes sortes d’agricultures, de techniques, de migrations, de religions, depuis des époques très éloignées où la forêt feuillue, ou même la forêt-galerie, jouaient un rôle modérateur et nourricier, souvent favorable à la vache. Et ceci aussi bien en Inde qu’en Afrique, en Hongrie qu’en Scandinavie.

            Plus près de nos préoccupations, mon voeu constant peut se résumer ainsi : voir un jour des chercheurs qualifiés tirer parti de ma longue quête. Si les disciplines scientifiques sont parfois rivales ou pointilleuses, nous somme tous, finalement, solidaires dans la recherche du vrai ».

 

                                                                                                          F.J., février 1990

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Elvire aux rencontres de bouviers en Alsace chez Philippe Kuhlmann à Soultzeren en 2015 sur les pas de son grand-père

Les boeufs de Jean-Luc Guerringue à la fête des vieux métiers à Athose (25)

Merci à Jean-Luc Guerringue pour cette communication.

 

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