Au Château Corbin Michotte, Saint-Emilion Grand Cru, la Maison Boidron remet en pratique depuis 3 ans le travail des vignes avec des bœufs de traction.
Étiquette : 33 Gironde
Maison Boidron, Château Calon, des boeufs dans la vigne, Montagne (33)
Stage de formation en Traction Bovine du 27 au 29 mai 2019 à Montagne (33)
Emmanuel Fleurentdidier animera un stage de formation en traction Bovine du 27 au 29 mai 2019 à Montagne (St Émilion) en Gironde.
Le stage se déroulera sur le thème du menage aux guides avec un boeuf en solo.
Inscriptions:
Pour tous renseignements sur la formation et les conditions contactez Emmanuel Fleurentdidier:
tel 06 12 25 94 21
traitmalin@laposte.net
Vends bovins dressés, attelés indifféremment droitier et gaucher, Périssac (33)
Les boeufs d’ATEA au spectacle historique de Castillon-la-Bataille (33)
Merci à M. Christine CONSTANT et J. PRUNIS d’ATEA 33 de nous avoir communiqué ses deux belles photos de leurs attelages au spectacle historique de « la bataille de Castillon » (Cliquez ici pour voir).
Sellerie Blaser, Wasen (Suisse) colliers d’attelage, harnais pour bovins
Collier « Blaser » à trois matelassures sur un Boeuf du domaine Château Pape Clément en démonstration au salon de Montmorillon 2013
photo Lionel Rouanet
La sellerie Blaser à Wasen en Suisse, propose différents colliers et harnais sur mesure, pour l’attelage des bovins.
Sellerie Blaser
Dorfstrasse 41
CH-3457 Wasen i.E.
Tel. +41 034 437 13 84
Fax. +41 034 437 04 84
info@blaser-sattlerei.ch
Cliquez ici pour aller sur leur site
En France, le domaine viticole Château Pape Clément à Pessac (33), les utilise pour les boeufs de l’exploitation.
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En Suisse, les vaches et bœufs furent longtemps utilisés comme animaux de trait.
Parallèlement aux différents jougs qui variaient sensiblement d’une région à une autre, le collier représentait une très bonne alternative. On rencontrait en réalité en Suisse deux types de colliers à bovins : le collier bernois, très proche de par son apparence du collier de cheval, et le collier à trois matelassures.
Le collier à bovins n’a évidemment pas la même forme que le collier équin puisque l’anatomie du bovin est très différente de celle du cheval. Il faut noter que le collier à vache est toujours ouvert en bas, en l’occurrence il se ferme toujours avec une chaînette de fermeture.
– 1: Le collier Bernois et harnais porte-traits à culeron, traits en corde, sous-ventrière.
Collier classique aux mamelles rembourrées de paille, ouvert avec chaînette de fermeture et attelles en bois.
Traits en longues cordes.
Le harnachement peut être complété par un avaloir dans le cas où les animaux sont attelés à une voiture. (charrette).
Ces colliers se rencontrent encore souvent dans les granges suisses à côté des colliers à chevaux, bien qu’ils ne soient plus utilisés depuis plusieurs décennies.
Photo site Sellerie Blaser
Photo site Sellerie Blaser
Photo site Sellerie Blaser
– 2: Le collier à trois matelassures
Collier réglable (hauteur du point de traction et largeur), et harnais porte-traits à culeron, traits en corde gainés cuir et sous-ventrière (modèle utilisé au Domaine Pape Clément à Pessac en Gironde).
Les deux matelassures latérales sont fixées aux attelles, le tout relié par la matelassure de nuque.
Le bois a gardé sa couleur naturelle et les crochets tirant peuvent être implantés plus ou moins haut selon le travail à effectuer ou la morphologie de l’animal.
Le collier est muni de deux anneaux dans lesquels peuvent coulisser les guides qui permettent de maîtriser l’animal.
Photo site Sellerie Blaser
Boeuf du domaine Château Pape Clément en démonstration au salon de Montmorillon 2013
photo Lionel Rouanet
– 3: Caveçon spécial bovin.
Le caveçon appuie sur le chanfrein et permet de mieux contrôler l’animal.
Photo site Sellerie Blaser
Photo site Sellerie Blaser
La sellerie Blaser peut fabriquer ces colliers neufs dans ses ateliers à la demande et sur mesure, et peut aussi faire des adaptations ou réparations.
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Merci à Philippe Kuhlmann pour les traductions.
Le chaussage d’automne…, avec les boeufs, au Chateau pape-Clément à Pessac (33), par Tifenn Vital
Tifenn au salon de Montmorillon 2013 (Photo L. et A. Bernard)
Merci à Tifenn Vital, bouvière au domaine Château pape-Clément, de nous communiquer un texte sur les travaux d’automne dans les vignes du château.
« Au château Pape clément, alors que les vendanges touchaient à leur fin début octobre, les chevaux et les bœufs ont repris leurs quartiers dans l’enceinte du château. Au programme : chaussage des vignes !
Apres deux mois de vacances, Blanc et Marrel les Gascons, ont dû rapidement se remettre au travail avec notre participation au salon de la traction animale pour quelques démonstrations simples de la nonchalance avec laquelle ils tirent la griffe ! Clic clac quelques photos et de belles rencontres avec d’autres bouviers, puis il fut temps de s’atteler aux 30 hectares du domaine.
Devant le travail intensif, les boeufs sont maintenant ferrés régulièrement au domaine.
Charrues potelières, adaptation de disques pour découper proprement la bande enherbée… C’est maintenant aux animaux d’adopter un rythme suffisamment lent pour permettre à la terre de se retourner en limitant les projections et…sans arracher de pieds !
Tifenn au chateu Pape Clément (photo Jean-Léo Dugast)
Tant qu’ils n’eurent pas bien compris l’objectif des opérations, nos bœufs marchèrent un peu vite malgré nos « dolçament , dolçament » et légères pressions sur les guides afin de leur soumettre nos intentions… Et quand ils en avaient assez, ils n’hésitaient pas à serrer la vigne du mauvais côté en nous guettant d’un œil pour pouvoir ce que nous pouvions faire… bizarrement, lorsque nous nous munissions d’un aiguillon, serrer à droite ou à gauche n’est plus sujet à discussion ! Cependant il n’est pas toujours aisé de tenir une charrue dans l’argile en plus du bâton… Alors pour la prochaine saison, nous allons souder des portes aiguillons sur nos outils ! Et espérer qu’à force de kilomètres, nos deux amis cessent de nous tester régulièrement !
Cependant nous sommes satisfaits de leurs progrès et ils ont bien pris leur part de travail sur les 30 hectares de vignes que nous avons chaussés cet automne ! D’autant plus que nos bœufs ressortent de la saison en belle forme aussi grâce au maréchal-ferrant qui s’est occupé de les ferrer au château à l’aide d’un travail mobile, et d’une séance d’ostéopathie qui leur a débloqué quelques côtes et tensions ! Marrel avait notamment des cervicales bloquées et son port de tête s’est nettement relevé depuis cette manipulation… Depuis, il mobilise beaucoup mieux sa ligne du dessus dans les efforts de traction.
Pour l’hiver, les bœufs vont participer à un chantier de débardage, en paire au joug, en simple au collier… Et nous avons fait quelques séances de travail au cordeau sur Blanc pour préparer cette nouvelle aventure.
Tifenn au salon de Montmorillon 2013 (Photo Traits de Savoie, Patrick Boonroy)
Cette nouvelle saison nous fait encore progresser dans le travail avec nos bœufs, d’autant plus que nous sommes exigeants : le château n’apprécierait pas des rais tortillant le long des rangs, et même si nous sommes parfois agacés de leurs « désobéissances passives », nous sommes certains d’être sur la bonne voie et de retrouver de saison en saison des animaux de plus en plus finement préparés au travail ! Patience, calme et justesse… Les bœufs nous donnent aussi de belles leçons… »
Tifenn Vital
Une histoire de transmission…, le ferrage des boeufs aujourd’hui, par Tifenn Vital
Les bœufs Blanc et Marrel sont arrivés au château Pape Clément sous les premières lueurs du discret soleil printanier: l’aventure se poursuit.
Après le dressage de ces deux Gascons originaires des Pyrénées Ariègeoises , il fallut former des personnes compétentes au travail du sol et à l’utilisation des bovidés, trouver les derniers selliers-harnacheurs fabricant des colliers adaptés, des jougs sur mesure…
Mais alors que Blanc et Marrel commençaient à travailler dans les rangs des grands crus, leurs onglons s’usaient et risquaient de rendre pénible leur travail. C’est ainsi que nous prenons la direction de Labroquère (31) afin de rencontrer Jean Ousset, maréchal-ferrant de 74 ans qui nous accueille dans son atelier … Le brochoir que l’Homme tient dans ses mains lui a été forgé par son père en 1954, et n’a cessé de ferrer bœufs, vaches et chevaux malgré le tournant dont Jean fut le témoin au cours de la mécanisation… Les animaux de trait disparaissent ainsi progressivement des champs et les centres de formation n’apprennent plus aux jeunes maréchaux-ferrants la délicate technique du ferrage des bœufs à la française dans le traditionnel travail.
Mais grâce à l’audace de Monsieur Magrez, c’est toute une branche de la traction animale qui est en émulation aujourd’hui ! Et les maréchaux-ferrants, A. Fauquey et A. Vacher, qui officient déjà sur les chevaux de Frédéric Fardoux attachés au domaine, se sont prêtés à cette rencontre étonnante au cœur des Pyrénées.
Les sourcils se froncent…un bœuf représente huit fers, chaque pied est en effet composé de deux onglons aux parois très fines qui impliquent une grande précision du geste. Il s’agit aussi de forger des fers sur mesure dans une forge au charbon car le gaz ne chaufferait pas assez… Monsieur Ousset sourit devant la surprise des deux jeunes maréchaux ! Et oui : « Ca paraît pas mais c’est du boulot ».
(Ré) introduire des bœufs dans la vigne implique une vraie démarche globale de réappropriation des savoirs. Au 14ème siècle, le domaine du château Pape Clément était déjà pilote en terme d’innovation en organisant la vigne en « règes » (en Bordelais, rangée de vigne palissée) afin de permettre le travail du sol attelé. Aujourd’hui, et toujours dans une optique d’excellence, tradition et innovation s’orchestrent ensemble afin de proposer aux papilles le meilleur de notre terroir … »
Tifenn Vital
Les bouviers du Château Pape Clément à Pessac (33)
C’est Fred Fardoux qui gère la traction animale au château. Son entreprise fait de la prestation en vigne, forêt, et bientôt sur le domaine territorial, en ville.
Tifenn Vital, bouvière au domaine, nous présente l’équipe impliquée dans la remise au travail des boeufs sur ce grand domaine viticole.
« C’est avec un sourire malicieux que Fred Fardoux, débardeur et laboureur au cheval nous tend nos contrats ou en titre de l’emploi occupé, nous pouvons lire « bouvier ». L’aventure commençait, nous sommes en juin 2013…
La petite équipe se compose de Pauline Réaux qui, après un court passage en formation de CS cocher, a préféré se rapprocher des professionnels pour apprendre sur le terrain… Elle est aussi passionnée de bovins et remplit notre équipe de sa motivation et de son rire communicatif. Charles Quignard est aux guides depuis quelques années entre maraîchage, débardage et cheval territorial. Bricoleur, nous aurons bientôt sur nos charrues un porte-aiguillon grâce à lui ! Tous deux ont passé un séjour de quelques semaines chez Olivier Courthiade afin de prendre connaissance avec Blanc et Marrel. Quant à moi, je suis presque arrivée avec les bœufs dans le camion depuis l’Ariège! Je suis dans les quartiers de la ferme de Méras depuis janvier 2012, date de ma rencontre avec l’attelage bovin « Tu veux apprendre à atteler les chevaux ? Eh bien… nous allons commencer avec les bœufs !!! »…
Des parcours différents pour cette chaleureuse équipe qui, à la veille de l’interruption estivale du travail du sol dans la vigne, fait le bilan… En juin, remettre les bœufs au travail ne fut pas une mince affaire…et s’ils avaient été débourrés au collier, ils n’étaient pas habitués au travail spécifique de la vigne et très raides sur les guides… Nous avons commencé par une personne à la tête et une personne aux guides jusqu’à ce qu’ils commencent à se détendre et à répondre à la voix, ainsi qu’aux indications des guides. De la tête, une personne restait en sécurité dans le rang voisin, puis au bout des rangs et maintenant, Blanc et Marrel travaillent en solo. Griffes, lames interceps essentiellement. Le rendez- vous est pris à l’automne pour les chaussages puis au printemps pour le décavaillonnage, des travaux un peu plus précis qui vont encore demander des efforts d’apprentissage aux deux bœufs du domaine !
Quant à nous, si nous sommes heureux du travail que nous effectuons avec les bœufs, nous n’avons pas envie de nous auto-proclamer « bouviers ». Nous nous documentons, recherchons des infos, expérimentons sur la base de notre bon sens … Il faudra encore quelques années, d’autres dressages, d’autres utilisations avant de se targuer de Savoir ! »
Tifenn Vital
























