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La taille des jougs avec Michel Nioulou

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Pour les bovins, le joug est la pièce centrale du système d’attelage.

Comme pour tout attelage, il est important d’avoir du matériel en parfait état. Tous les jougs utilisés pour nos vaches sont neufs et taillés par Michel Nioulou.

Nous conservons bien sûr les jougs anciens à titre patrimonial.

Ce sont des copies de jougs découpés de la région du Charollais Brionnais.

Depuis 2005, avec nos quatre vaches, nous avons eu besoin de tailles de jougs différentes qui ont évolué avec la croissance des bêtes.

La plupart des jougs charollais et brionnais sont en hêtre ou en frêne.

Michel Nioulou a refait  des jougs en hêtre mais il en a réalisé aussi en châtaignier et en peuplier.

Voici quelques photos de la réalisation d’un joug en peuplier de 1 mètre 34 de long, avec des têtières de 29 centimètres à l’axe du passage de corne et d’une section de 14 X 14.5 centimètres.

Les pièces sont tracées avec des gabarits issus des relevés de plan de jougs anciens. 

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Une fois le joug tracé, on réalise le mortaisage des trous de tsordzeure

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On dégrossit ensuite à la scie à ruban le passage des têtières et les oreilles.

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 Le reste du façonnage est réalisé à la gouge, au ciseau et à l’herminette pour dégrossir toutes les parties en courbes du joug.

Les parties tombées à la scie peuvent être entièrement taillées à la hache et à l’herminette, mais l’utilisation de la scie à ruban gagne un peu de temps de façonnage et de la pénibilité. Voir les vidéos d’un façonnage traditionnel à la hache et herminette à la fin de cet article.

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Creusement des passages de liens des têtières à la gouge

 

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Joug en peuplier dégrossi avant finition

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Le modèle en bleu (origine Saint Christophe en Brionnais état neuf) et la copie avant finition

La finition est réalisé à la râpe, racloir et papier de verre. Tous les angles doivent être tombés. 

Les passages de liens à la base des passages de cornes intérieures sont percés à la fin, de manière à bien les positionner.

Ensuite les deux vis d’ancrage des liens placées sur la face arrière sont fixées.

Il faut environ deux jours de travail pour réaliser un joug découpé du débit à la finition.

Il convient ensuite d’ajuster les passages de cornes et éventuellement les faces inférieures des têtières sur les animaux en veillant à chaque utilisation du début, qu’il n’y ait de talures, ni aux cornes , ni à la tête.

Voici quatres vidéos qui montrent en accéléré la taille traditionnelle d’un joug à la hache, herminette et plane.

 

Les jougs et leurs accessoires en Charollais Brionnais

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 Contrairement aux chevaux et leurs harnachements complexes et couteux, le matériel d’attelage des bovins est beaucoup plus simple et limité.

Dans la région du Charollais Brionnais il se compose:

  • d’un joug
  • de deux anneaux d’attelage appelés « cordets »
  • d’un lien en cuir (ou en bois torsadé sur lui même) qui relie les cordets au joug. Ce lien est nommé « tsordzeure » en charollais (chargeouère en bourbonnais) on peut le traduire par: « qui prend la charge »
  • de liens longs qui solidarisent la tête des animaux au joug.

Les jougs:

On trouve en Charollais Brionnais deux types de jougs: 

Le joug découpé aux formes élégantes, esthétiques et travaillées

Les têtières comportent sur le dessus des passages de liens avec un rebord qui évite les ripages de liens éventuels.

Les passages de cornes à l’avant sont entaillés à la forme des cornes.

Des motifs de décoration ainsi que les initiales ou le nom du jougtier sont marqués au fer rouge à l’avant.

Les jougs sont la plupart du temps peints en bleu comme les chars ou les tombereaux.

Au centre on trouve deux ou trois trous pour le positionnement et le réglage de la tsordzeure.

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le joug droit est rudimentaire dans sa taille qui s’inscrit dans une section triangulaire. La forme se retrouve dans le morvan.

La face avant est parfaitement droite, il n’y a pas de logement entaillé pour les cornes. Les têtières n’ont pas de rebords pour retenir les liens à l’arrière.

On trouve en général qu’un seul trou de tsordzeure.

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Les jougs découpés sont les plus fréquemment rencontrés. On retrouve la même forme dans le Haut Beaujolais.

La plupart des jougs observés sont en hêtre ou en frêne. Nous en avons un en cormier. Les jougs en hêtre sont les plus légers. 

Ils étaient fabriqués par les charrons ou les sabotiers comme François Lamborot au vieux bourg de Dyo.

A Charolles la maison Michel / Clément fabriquait des jougs droits et découpés ainsi que tous les articles de boiselerie. Des jougs d’une forme différente étaient envoyés dans la loire.

On y trouvait aussi tout le nécessaire pour l’attelage bovin (liens, cordets, cordes)

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Les cordets:

Les cordets les plus simples à se procurer sont ceux fabriqués par soi-même avec, le plus souvent, des pousses de Chêne de trois ou quatre centimètres à la base torsadées sur elles- même et enroulées en anneau.

Ils peuvent servir sans se rompre quelques mois suivant l’intensité d’utilisation.

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 cordets en bois torsadé anciens (Colombier en Brionnais)

Les cordets en cuir torsadé (comme pour ceux en bois) ont une durée de vie bien plus longue. Bien entretenus ils peuvent servir plusieurs années. Ceux fabriqués en nerfs de boeuf ont encore plus de résistance. Ils sont parfois recouverts d’une gaine de cuir cousue.

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Pour réaliser un cordet à quatre tours (comme tous les anciens que nous avons rencontrés) il faut environ cinq mètres de lanière de cinq centimètres de large.

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cordets anciens en cuir (Colombier en Brionnais)

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noeud d’arrêt d’un cordet cuir ancien (Colombier en Brionnais)

Certaines régions utilisent des anneaux en fer forgé. Mais le système en cuir permet d’absorber les chocs transmis par le timon au joug amenant ainsi un confort appréciable pour les animaux.

La tsordzeure:

La tsordzeure peut être en cuir; elle ressemble alors à une grosse ceinture , ou en bois torsadé comme pour les cordets.

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tsordzeure  ancienne en bois torsadé sur son joug droit d’origine (Colombier en Brionnais)

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 tsordzeure neuve en cuir avec ses deux cordets utilisée à la Garaudaine

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timon, cordets, tsordzeure en situation

Les deux ou trois trous du joug où passent la tsordzeure sont un moyen de réglage lorsque l’un des deux animaux a tendance à être plus dynamique que l’autre.

Ainsi, on fait passer la tsordzeure dans le trou du côté de la bête la plus vive afin de la charger pour la freiner par la charge. De cette manière, les deux animaux progressent parallèlement.

Les liens:

En Charollais Brionnais on les appelle « layoures ».

La plupart des régions utilisent des liens uniquement en cuir (Auvergne) ou en cordes (Ain). En Charollais Brionnais, les liens sont mixtes, cuir et corde de chanvre.

Chaque partie fait deux mètres cinquante à trois mètres soit cinq à six mètres de liens.

Leur largeur varie entre deux et trois centimètres pour le cuir et généralement une section de dix à douze millimètres pour les cordes.

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Le raccord entre le cuir et la corde est simple. Le cuir est entaillé d’une fente de trois centimètres arrêtée à l’emporte pièce de chaque côté. La corde est bouclée à un bout. Le cuir est passé à travers la boucle et le brin de la corde passé à l’intérieur de la fente.

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raccord entre cuir et corde

L’accrochage est fait à l’arrière du joug sur un point d’ancrage(une vis en générale) autour de duquel est inséré le lien cuir fendu de la même manière qu’au raccord cuir / corde.

Parfois le lien est cloué à la place de la vis à l’arrière.

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Le lien cuir sort à l’avant du joug au niveau inférieur des passages de cornes intérieures par une fine mortaise.

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têtière vue de l’avant, on distingue à droite la sortie du lien au passage de cornes intérieures

Au liage, on place sur le front des animaux et sous les liens un coussin appelé en Charollais Brionnais « pieumet ». Il est fait en paille de seigle, en paille de bois (variété de carex) ou simplement en toile de sac de jute rembourrée.

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pieumets anciens en laîche état neuf (Saint Christophe en Brionnais)

Pour chasser les mouches des yeux des animaux pendant la saison chaude on dispose des chasses mouches en cuir ou en cordelettes de chanvre ou de lin. On les appelle « vire-moutses » ou « émoutsets ».

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Les attelages de la Garaudaine utilisent uniquement du matériel neuf réalisé par nos soins (jougs, liens, cordets cuir, tsordzeure, vire-mouches, pieumets).

Réglage d’un joug neuf « Nioulou » chez Marcel Margerit, la Roche-sur-Foron (74)

Marcel Margerit travaille sur une petite exploitation de Haute Savoie.

Ses jeunes boeufs Aubracs n’avaient plus de joug à leur taille. C’est pourquoi il a fallu en tailler un neuf adapté à leurs tailles et à leurs cornes.

La particularité du joug est qu’il est fabriqué à partir d’une pièce de bois en plateaux contre-collés. Marcel participe ainsi à tester la résistance au travail d’une telle fabrication.

Un article y sera prochainement consacré. 

Voici maintenant plus d’un mois que le joug travaille au débardage sans problème.

Voici quelques clichés et une petite vidéo du réglage.

Plateau à traction bovine fabriqué par les établissements DELAPLACE, ETREILLERS (02)

 

 Caractéristiques

  • Charge utile (kg): 1 000
  • Dimensions du plateau (mm): 2 000 x 1 200
  • Ridelles (mm): 400
  • Poids à vide métallique (Kg): 200
  • Poids à vide bois (Kg): 1 890

Voir sur leur site les autres matériels à traction animale en cliquant ici.

Contacts:

Établissement DELAPLACE

Tél.: 03 23 50 80 00 

Fax: 03 23 68 70 01

1, rue des Frères Desjardin – 02590 ETREILLERS – FRANCE

Horaires d’ouverture usine:

Du lundi au jeudi: 7h30 à 12h30 – 13h30 à 17h00 / Vendredi : 7h30 à 12h00

Horaires d’ouverture bureau:

Du lundi au vendredi: 8h00 à 12h00 – 14h00 à 17h30

Fauchage avec les boeufs d’Emmanuel Fleurentdidier et un porte-outil de chez AMB88 attelé à une faucheuse rotative.

Emmanuel Fleurentdidier et Solène Gaudin ont testé pendant les foins, un porte-outil de chez AMB88 attelé à une faucheuse rotative.

Solène nous envoie quelques précisions:

« Il s’agit d’un porte-outil créé par l’AMB88, il est équipé d’un moteur 13 chevaux et d’un relevage hydraulique.

Il s’adapte aux chevaux et aux boeufs.

Le porteur est conçu pour un seul cheval. Sans les outils derrière, il pèse 480 kg. Il est équipé de deux télécommandes pour le relevage hydraulique. Une télécommande est placée près du siège quand on mène à cheval et une télécommande portative utilisée lorsqu’on travaille devant avec les boeufs.

Derrière ce porte-outil, on peut mettre du matériel de micro-tracteur et de quad. A l’arrière, il y a un caisson de 1 m. sur 1 m. dans lequel on peut mettre des outils ou une tonne à eau si on fait, par exemple, de l’arrosage.

On peut déporter l’outil, sur la gauche ou sur la droite, par exemple quand on fait les bordures, etc… ce qui est préférable quand on utilise le cheval, car il ne marche pas dans l’herbe, mais à côté.

Nous allons bientôt tester une faucheuse qui est déjà déporté, ainsi, les boeufs ne marcheront pas dans l’herbe.

Sur la vidéo, on a mis une faucheuse avec deux tambours. En 40 minutes, sur des zones épaisses, à peu près 800m2 ont été fauchés ». 

Un joug réglable pour Laurent Janaudy, Manziat (01) par Michel Nioulou

A la demande de Laurent Janaudy, j’ai réalisé un joug réglable pour les besoins des travaux de sarclage de Laurent Janaudy à Manziat dans l’Ain.

Je fabrique ordinairement des jougs du type « Charollais », avec des passage de cornes qui ne prennent qu’un quart de la section de la corne.

A la demande de Laurent, j’ai adapté le modèle afin d’avoir un passage de corne qui prend la moitié de la section comme sur les modèles de jougs Aveyronnais tels que les taillent René Alibert et Lionel Rouanet.

Le joug se présente en trois parties: une partie centrale sur laquelle coulissent les deux têtières.

La forme des têtières est donc similaire aux jougs traditionnels du Charollais mais avec la prise de corne qui descend plus bas que d’ordinaire.

Après essais, malgré un entaillage un peu généreux que nous recalerons au cuir, le liage reste bien serré et les bêtes sont à l’aise au travail.

Michel Nioulou

Dans l’eau à l’atelier

Dégrossi à la scie en cours

Les trois pièces en cours de réalisation

La taille est finie, le joug est brut

Têtière vue de dessous

Le joug après marquage et huilage

Réglage/ajustage sur place avec les vaches

Liage « Charollais » avec cuir et corde

Liage « tout cuir » pour les essais

Essais dans une terre

Laurent Janaudy, voulait un joug réglable pour réaliser ses sarclages. Michel Nioulou le lui a taillé et, quelques temps plus tard, après réglages, les deux Aubracs, faisaient les premiers essais. Malheureusement, c’était une des dernière fois où elles furent liées, Chassagne, la vache droitière, s’écornait une semaine plus tard. Une nouvelle paire de bovins est en cours de formation pour les remplacer.

Sellerie Blaser, Wasen (Suisse) colliers d’attelage, harnais pour bovins

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Collier « Blaser » à trois matelassures sur un Boeuf du domaine Château Pape Clément en démonstration au salon de Montmorillon 2013

photo Lionel Rouanet

La sellerie Blaser à Wasen en Suisse, propose différents colliers et harnais sur mesure, pour l’attelage des bovins. 

Sellerie Blaser

Dorfstrasse 41
CH-3457 Wasen i.E. 

Tel. +41 034 437 13 84 
Fax. +41 034 437 04 84 
info@blaser-sattlerei.ch

Cliquez ici pour aller sur leur site 

En France, le domaine viticole Château Pape Clément à Pessac (33), les utilise pour les boeufs de l’exploitation.

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En Suisse, les vaches et bœufs furent longtemps utilisés comme animaux de trait.
Parallèlement aux différents jougs qui variaient sensiblement d’une région à une autre, le collier représentait une très bonne alternative. On rencontrait en réalité en Suisse deux types de colliers à bovins : le collier bernois, très proche de par son apparence du collier de cheval, et le collier à trois matelassures.

Le collier à bovins n’a évidemment pas la même forme que le collier équin puisque l’anatomie du bovin est très différente de celle du cheval. Il faut noter que le collier à vache est toujours ouvert en bas, en l’occurrence il se ferme toujours avec une chaînette de fermeture.

– 1: Le collier Bernois et harnais porte-traits à culeron, traits en corde, sous-ventrière.

Collier classique aux mamelles rembourrées de paille, ouvert avec chaînette de fermeture et attelles en bois.

Traits en longues cordes.

Le harnachement peut être complété par un avaloir dans le cas où les animaux sont attelés à une voiture. (charrette).

Ces colliers se rencontrent encore souvent dans les granges suisses à côté des colliers à chevaux, bien qu’ils ne soient plus utilisés depuis plusieurs décennies.

 

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Photo site Sellerie Blaser

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Photo site Sellerie Blaser

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Photo site Sellerie Blaser

– 2: Le collier à trois matelassures

Collier réglable (hauteur du point de traction et largeur), et harnais porte-traits à culeron, traits en corde gainés cuir et sous-ventrière (modèle utilisé au Domaine Pape Clément à Pessac en Gironde).

Les deux matelassures latérales sont fixées aux attelles, le tout relié par la matelassure de nuque.
Le bois a gardé sa couleur naturelle et les crochets tirant peuvent être implantés plus ou moins haut selon le travail à effectuer ou la morphologie de l’animal.

Le collier est muni de deux anneaux dans lesquels peuvent coulisser les guides qui permettent de maîtriser l’animal.

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Photo site Sellerie Blaser

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Boeuf du domaine Château Pape Clément en démonstration au salon de Montmorillon 2013

photo Lionel Rouanet

– 3: Caveçon spécial bovin.

Le caveçon appuie sur le chanfrein et permet de mieux contrôler l’animal.

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Photo site Sellerie Blaser

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Photo site Sellerie Blaser

La sellerie Blaser peut fabriquer ces colliers neufs dans ses ateliers à la demande et sur mesure, et peut aussi faire des adaptations ou réparations.

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Merci à Philippe Kuhlmann pour les traductions.

Atelier Sellerie JEAN-CLAUDE MANN, harnachements pour bovins, colliers d’attelage, coussins, Muhlbach-sur-Munster (68)

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Photo extraite du site « La route du fromage », Münster (cliquez ici pour voir)

En Alsace, à Muhlbach-sur-Munster (68), Jean-Claude Mann, sellier, fabrique et répare tous les harnachements. Il vous propose aussi des cloches de vaches et leurs colliers.

Il fabrique des colliers et des coussins d’attelage pour bovins, sangles et tous cuirs nécessaires à l’attelage.

Cliquez ici pour voir un article sur lui.

Contacts: Téléphone: 03.89.77.64.50 Mail: mann.jeanclaude@hotmail.fr

Chapeau de tête fait en feutre , rembourrage ouate + tissu,  prototype mis au point avec Philippe Kuhlmann

Possibilité de faire la même chose en cuir et crin. On peut y voir le chapeau ainsi que les courroies.

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Collier d’attelage pour bœuf.

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Plans du travail à ferrer les boeufs de la maison Dubuisson, à Saint-Bonnet-de-Joux (71)

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Toutes photos Joanny Nioulou

Peu de travails à ferrer restent en place en Charollais et en Brionnais, deux régions d’élevage de Saône-et-Loire, où les attelages bovins furent légion.

Celui de la forge Dubuisson, maréchal-ferrant à Saint-Bonnet-de-Joux, trône dans la cour de la forge, au bourg depuis des décennies. Il a servi, voici encore peu d’années, au parage et/ou au ferrage orthopédique de bovins des alentours.

Ce doit être l’un des derniers, sinon le dernier de la région.

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Photo de famille Dubuisson (merci à André Dubuisson)

Il reste une pièce unique d’un patrimoine du Charollais-Brionnais, où les attelages de bovins sont restés très majoritaires jusqu’entre les deux guerres et ont perduré jusque dans les années 1960.

Les toutes dernières paires, à Bois-Sainte-Marie (canton de la Clayette), ont travaillé jusqu’au début des années 1980.

Ce travail à ferrer mérite une préservation au vu de sa rareté et de l’importance qu’ont eu les attelages de bovins dans l’histoire de la région.

Voici les plans et des photos de ce travail. (cliquez sur les photos pour les agrandir)

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Vous pouvez télécharger les plans papiers pour les imprimer, si vous le souhaitez.fichier pdf en cliquant ici.

Le travail est couvert et reste donc en bon état. Seules, les sangles de levage ne sont plus présentes en place. 

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Merci à la famille Dubuisson et à Michel Bouillot pour leur collaboration et leur aide.

Le travail à ferrer les boeufs de la commune d’Anost (71)

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Photos issues du site de la commune d’Anost (71)

Le site de la commune d’Anost dans le Morvan en Saône-et-Loire présente le travail à ferrer entièrement reconstruit voici quelques années, qui se trouve sur la place centrale du village.

Un très beau reportage photographique d’Yvon Letrange, d’un ferrage des boeufs Charollais qu’avait Guy Namur jusqu’à il y a encore peu de temps.

Allez voir le diaporama sur le site de la commune d’Anost (en bas de la page) en cliquant ici.

  Pour travailler, bœufs et vaches étaient ferrés. Pour les maintenir pendant la pose du fer on utilisait des appareils dits « travails », qui alors étaient nombreux en Morvan. Il en reste aujourd’hui quelques-uns dont peu sont en bon état. Vous en découvrirez dans le village, au centre du bourg, ainsi qu’aux hameaux du Mont et du Creux.

  Certains étaient formés de montants de bois portant deux rouleaux munis de sangles grâce auxquelles on soulevait les animaux dont les cornes étaient attachées à une têtière de bois ou de fer. D’autres étaient formés de montants de bois auxquels on accrochait des brancards passés sous le ventre des bêtes qui restaient attelées par paire, le joug étant fixé à l’aide d’une cheville au montant central. C’est surtout ce modèle qui existait dans le sud du Morvan, notamment à Anost. On mettait en général deux fers par patte (ferrement à plat), un seulement à chaque sabot extérieur pour une vache ou un jeune boeuf.

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Photo Yvon Letrange issue du site de la commune d’Anost (71)

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