Voici une vidéo sur le travail avec les bovins sur la ferme de Roland Ayel à Sauvessange (63)
Étiquette : Bovin au joug
Roland COSTEDOAT, ARGELOS (40)
Fête du maïs, Laas octobre 2020
Roland COSTEDOAT nous communique ce texte de présentation de son travail.
Nous l’en remercions.
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Un passionné, Roland de PEDEBIDAOU.
Durant ma période d’activité d’agriculteur, je voulais, à la retraite, dresser une paire de vaches au joug comme d’antan.
J’ai choisi deux « Béarnaises », race de travail d’ici d’autrefois, que l’on appelait à l’époque « Blondes des Pyrénées». J’ai donc acheté 2 génisses de 6 mois que j’ai, au fur et à mesure de leur croissance, appris à me suivre et à marcher en rythme avec le joug.
Foire de Bordeau Juin 2019
La Béarnaise est une vache rustique. Elle porte une robe blonde froment et ses longues cornes sont évasées en lyre. Cette race est en voie de disparition et est donc classée en « sauvegarde de la race ».
Fête du maïs Laas octobre 2020
Aujourd’hui encore des passionnés dressent des animaux et parcourent des foires et autres rassemblements, pour des démonstrations.
Fête des Semailles Arudy, Octobre 2019
Fête du maïs Laas, octobre 2019
Fête du maïs Laas, octobre 2020
Château de Montaner 1200 ans du blason, Octobre 2020
Foire St Michel Maubourguet, Septembre 2020
Château de Montaner 1200 ans du blason, Octobre 2020
Foire St Michel Maubourguet, Septembre 2020
Fête des Semailles Arudy, Octobre 2019
Stage d’utilisation de la forcat, outil maraîcher à traction animale, boeuf et cheval, 19 et 20 octobre 2019, Moulismes (86)
Les boeufs d’André Kammerer au travail, Breitenbach (67)
André Kammerer en compagnie de Corentin, son petit fils, aux rencontres de bouviers 2018 à l’écomusée d’Alsace (photo Cozette Griffin Kremer)
André Kammerer n’est pas agriculteur, mais utilise depuis plusieurs années des boeufs de travail. Après avoir été obligé de se séparer de Grivé son premier boeuf utilisé en solo, il travaille maintenant avec une nouvelle paire de boeufs achetée chez Phillippe Kuhlmann à Soultzeren (cliquez ici pour voir).
En côtoyant son grand père, Corentin son petit fils s’est intéressé à l’attelage des boeufs et est devenu un bouvier prometteur.
Voici quelques images tournées pendant l’hiver 2018/19 et au printemps 2019 où l’on voit surtout Corentin sortir du bois de chauffage. On y trouve aussi quelques scènes d’une journée de travail à Soultzeren avec des boeufs de Philippe Kuhlmann.
Grivé au bois avec André voici quelques années
Merci à André Kammerer pour sa contribution.
Travaux avec la paire de vaches Vosgiennes chez Joël Blanc, Marcillac-Vallon (12)
Livre de jacques Laporte sur Renée Bagelet, l’attelage des vaches et sa vie de paysanne
Jacques Laporte présente son livre et sa démarche:
« Photographe naturaliste et humaniste, passionné des hommes et de leurs traditions, j’ai suivi pendant quinze ans la vie de Renée Bagelet, afin d’immortaliser dans un ouvrage, le dur labeur d’une agriculture « Paysanne » au plus près de la terre et des bêtes.Renée a travaillé ainsi jusqu’en 2010……Ce n’était pas du folklore!!!!! »
Pour commander le livre de Jacques Laporte Cliquez ici et ici.
Consultez le blog de l’occitan en cliquant ici
Renée Bagelet, femme authentique
A bientôt 86 ans, Renée Bagelet ne perd pas le nord. Lucide, et très active, même si depuis 5 ans elle n’amène plus ses bœufs dans les champs pour labourer, charger du foin ou sortir du bois… Mais n’allez pas croire qu’elle reste assise sur sa chaise, al canton. Renée, c’est une vedette. Les visites se succèdent : des curieux qui l’ont vue dans un film, impatients de la découvrir… Des habitués qui ne peuvent pas se résoudre à ne plus prendre de nouvelles. Plusieurs films sont sortis sur elle dont celui d’Amic Bedel et Jack Levé « Las 4 sasons de la Renada » en V Òc. Jacques Laporte, un photographe qui la suit depuis 15 ans va sortir un livre d’ici quelques jours. Renée, sous les projecteurs mais nous ne sommes pas au spectacle. Une femme authentique qui se fiche pas mal du qu’en-dira-t-on.
Photo Jacques Laporte
Una mirgueta per las polas
Elle a le sens de la formule; des piques aussi. Mais elle sait également être dame de coeur. C’était ma première rencontre avec cette légende. J’en ai vu d’autres, mais me voilà un peu sur ma réserve. Jacques Laporte le photographe nous attend. Il l’a prévenue. Mais elle a déjà oublié. On ne va pas s’embarrasser avec les présentations. La Renada sap pas ont se virar. Oc-ben! Quitament a 85 ans ! Pas besoin de lui demander de faire quelque chose. Elle fera ce qu’elle voudra, comme elle entend, au moment choisi. Un brin résistant, un zeste cabot. Elle observe, écoute mon occitan : « es pas lo mème que lo meu mas parlas melhor que l’autre que venguèt ». Me damne, un compliment ! C’est Jacques qui va prendre : « Aquel li comprend pas res. Parla francés. Li vos cal explicar ». Elle « rondine » un peu mais se prête au jeu : « sabiái sachut, auriái metut un polit capèl. N’ai un trentenat! ». Mais pas de temps à perdre. Il faut aller nourrir les poules… avec une souris qu’elle a attrapée ! Dans la grange, Blanchette et surtout Pétassou ne sont plus là : « Es mòrta aquí, dabant ieu, de vielhum ». Depuis 5 ans, elle ne travaille plus les champs avec son parelh de buòus dondats. Fini les labours, les moissons, le foin, rentrer le bois, faire la vigne. Tot aquò ambe los buòus…e de bravas susadas ! Mais la grange n’est pas vide pour autant. Jacques Laporte lui demande de travailler. Elle fait la litière des 5 vaches. Jack Levé qui avait fait les images du film d’Amic Bedel est revenu pour s’y frotter. Mais c’est son manteau qui ressort, orné de paille. Prétexte ou pas, Renée a l’œil et se fait un plaisir de le brosser. Un tantinet séductrice.
Photo Jacques Laporte
Jacques lo pastissièr
Ca fait plus de 15 ans que Jacques laisse ses éclairs. Il a flashé sur la Renée. Pâtissier de métier, sortir des murs pour mettre en boîte la nature, les savoirs-faire qui se perdent, ceux qui les font encore. Une photographe humaniste tel qu’il se définit. Un ami lui a parlé de Renée. « Je suis des années 50 et j’ai connu ce monde paysan en pleine mutation. Aujourd’hui on veut refaire du folklore. Mais Renée c’est de l’authentique ». Renée, il faut savoir l’apprivoiser. Alors Jacques lui amène des gâteaux. « Les photos c’est joli. Mais les gâteaux c’est bien meilleur ! » Alors lo pastissièr comme elle l’appelle a gagné sa confiance. Mais pas totale : « Vous avez intérêt à me donner un livre quand il sortira ! » Jacques préfère en rire. Elle semble satisfaite des photos du livre. Mais sa coquetterie en pâtit. « J’ai les cheveux frisés comme une queue de rat. Et là, mais je suis grosse comme une barrique ! » Mais se rassure de suite : « Là j’étais plus jeune, j’aurais pu encore me remarier ». Son premier mari : « l’ai fotut a la pòrta » !
Photo Jacques Laporte
Lo regent que quirda
Vient le moment de l’interview. De cette vie riche faite d’authenticité de durs labeurs, tout lui semble normal. « Que volètz que vos digue? Era coma aquò. » Bien sûr, elle égraine ses histoires, son histoire, avec la même saveur, ce certificat d’études loupé pour un exercice de calcul mental. « I comprenguèri pas res, mè alèra res de tot ! E lo regent me fotèt una engulada, quirdava talament, entendi enquèra que quirda! » Un sens inné de la formule, magnifié par une théâtralité très probante. D’ailleurs elle a longtemps brûlé les planches. Sa vie de regenta aurait été plus calme mais certainement plus banale et moins médiatique. Car Renée n’en finit plus d’être connue et reconnue. « N’i a que son jaloses. Tè, enquèra la Renée que passa al cinema. Que vòl enquèra ? … M’en foti, los emmèrdi ! » Pas facile, sans concession mais attachante. Elle ne dit rien de ce qu’on attend mais se raconte à sa manière. Elle a l’allumage facile mais c’est sans doute une marque de gratitude. De toute façon c’est comme ça. E se siás pas content, vira te lo cuol al vent !
En quittant la Renada, je lui fait le poutou. Oui, vraiment, dans ce monde d’uniformité et de conventions, l’authenticité de La Renada détonne. Elle tonnera et trônera longtemps dans ma mémoire.
Lo Benaset @Benoit1Roux
Plus d’informations sur ce livre qui fait appel au financement participatif :
https://fr.ulule.com/femme-paysanne/description/
Vidéo d’attelages bovins anciens en Auvergne
Extrait d’un ciné concert de « La vie rurale dans les Pyrénées », attelages de vaches au traîneau
Merci à Lionel Rouanet pour nous avoir signalé cet extrait disponible sur le net.
Vidéo des semailles 2015 avec les bovins de Remi SERRES (81)
Enquête du Musée de la Vie wallonne, Belgique
Enquête du Musée de la Vie wallonne (Cliquez ici pour voir) consacrée aux attelages de bœufs, devenus très rare en Ardenne.
L’attelage des bœufs au joug double à Moinet (1948)
Ici, la pose du joug double (« dobe djeû ») dans le village de Moinet (Longvilly), en 1948, chez le cultivateur Guébel.
L’attelage du bœuf au joug simple à Jalhay (1947)
Ici, le dernier boeuf attelé au joug simple traditionnel dans le village de Jalhay, en 1947.
Le labour avec un bœuf attelé au joug à Odeigne (1950)
Enquête du Musée de la Vie wallonne consacrée au labour d’un champ chez M. Dehalleux avec le dernier bœuf de la région encore attelé au joug, à Odeigne en 1950.
Attelages et véhicules pour la fenaison en Ardenne
Prise de vues montrant trois types d’attelage et de véhicules agricoles utilisés en Ardenne pour la fenaison (lieu et date indéterminés) : un râteau faneur à traction chevaline, puis un tracteur suivi d’un bœuf attelé, tirant chacun un char à foin.


































