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La formation Traction Bovine de Mars 2018 à L’écomusée d’Alsace, Article d’Anne Wiltafsky

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Anne Wiltafsky nous communique un article en Allemand sur la formation Traction bovine de Mars 2018 organisée par l’écomusée d’Alsace sous la houlette de Philippe Kuhlmann. 

Nous ferons la traduction sous peu.

téléchargez le PDF fichier pdf Ochsenkurs Philippe Kuhlmann März 2018article photos

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LA MECQUE DES BOUVIERS, rencontres 2018 écomusée d’Alsace, Ungersheim (68)

LA MECQUE DES BOUVIERS

Publié dans la revue « Sabots » n° 85 juillet-août 2018 

Cozette Griffin-Kremer avec Christine Arbeit, Bernard Barbe, André Kammerer, Rémy Ruckstuhl, Elke Treitinger

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1 – Christine Arbeit au travail, Photo C. Griffin-Kremer

L’Écomusée d’Alsace, rendez-vous des bouviers

Des éclats de rire, parce que Philippe Kuhlmann nous a raconté encore une histoire rocambolesque, et puis on retourne au travail – les Belges à côté des Suisses, des Allemands, des Français et surtout des Alsaciens, les plus proches, toujours là, à l’Écomusée, où le Directeur nous accueille.

Le président de l’Association des Amis de l’EMA et sa femme prennent le temps de nous rejoindre pour le dîner du samedi soir, avec le chef animateur à la retraite, qui travaille maintenant en bénévole, partageant son temps entre la grande aire du chemin de la nature et les champs, et le Théâtre de l’Agriculture, qui fait partie intégrante du projet d’avenir, « Habiter au XXIe siècle ». Les bénévoles ont pris l’habitude de nos séjours – nous sommes toujours pleins de surprises.

Serons-nous vingt, serons-nous quarante, qui viendra en premier, qui pourra rester jusqu’à la fin ? Si nous le savions à l’avance, cela n’aurait pas le charme du croisement entre le programme annoncé et la réalité bien plus riche de chaque rencontre, déjà la 13ème des bouviers, venus pour partager leurs savoir-faire, au pluriel, car les participants viennent de partout en France et de l’étranger avec leurs souvenirs, leurs propres pratiques, leurs jougs, leurs bêtes et leurs espoirs pour l’avenir de la traction bovine.

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2 – La paire d’André Kammerer, Photo André Kammerer

Durant ce long week-end de l’Ascension, le contingent se voit élargi par les participants aux deux stages – tous les deux complets bien à l’avance – que Philippe Kuhlmann a proposés à l’EMA en novembre dernier et en mars 2018. Il l’anime en français et en allemand et tous les participants nous disent que c’est même un avantage qui ne les ralentit pas, au contraire, mais leur donne le temps de réfléchir, tant le travail d’apprentissage exige concentration et engagement.

Pourtant, tout le monde est loin d’être novice, car le stage attire autant Anne, la spécialiste du comportement bovin, mais qui n’attelle pas d’habitude, que Elke, la vétérinaire allemande , bouvière expérimentée parmi les piliers du Groupe de Travail Attelage Bovin dont la réunion annuelle s’est déroulée début février en Autriche.

Celle de l’Écomusée s’en trouve encore enrichie par la solidarité nouvelle, créée par ces stages d’une semaine chacun, et les nouveaux s’intègrent facilement au côté des anciens, dont certains qui reviennent après une absence de plusieurs années.

Un va-et-vient qui irrigue les rencontres d’expériences et d’approches nouvelles lors de ce week-end où la traction animale, aussi bien chevaline que bovine, occupe le devant de la scène pour le public. Il faut donc jongler et parer souvent à l’inattendu.

La première journée – habituellement consacrée à la vache, au lait et au fromage – souffre d’un manque d’effectifs bovins. L’une des vaches sur lesquelles compte Philippe s’est tarie et l’autre ne peut répondre seule à un public qui demande à regarder la traite et à faire goûter le lait frais aux enfants.

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3 – Corentin avec son grand-père André, Photo C. Griffin-Kremer

Tant pis, il y aura autre chose, on invente, et la vache fera partie en tout cas de la présentation au public lors des deux parades quotidiennes des animaux le samedi et le dimanche.

Là, il y a du monde, humain et animal, avec les porcs faisant un passage, les dindons glougloutant et la dinde avec ses dindonneaux derrière le grillage, confortablement installés dans l’étable. Les chevaux passent d’abord, attelés à la charrette et au char-à-bancs qui promèneront les visiteurs par la suite, puis viennent les vaches et les bœufs.

André Kammerer, ancien cheminot et aujourd’hui bouvier, a amené sa nouvelle paire, Tino, le rouge, et Greby le noir. André est allé une fois par semaine chez Philippe à partir de fin mars pour les débourrer et ce sera leur première occasion de « monter sur scène » à l’Ecomusée. Philippe amène ses bœufs, le rouge Manny et le noir Milou, pour rejoindre le contingent régulier de l’EMA pour la présentation des bovins à la grande Place des Charpentiers, centre du village de l’Écomusée, cœur aussi de son histoire et de ce concept d’assemblage d’habitats alsaciens.

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4 – La Maison du XXIe siècle, Photo CGK

Aujourd’hui, L’Écomusée se lance vers l’avenir, vers le projet « Habiter au XXIe siècle », vers des choix qu’il est important de souligner, car ils existent et sont l’objet de présentations au public, tout d’abord, à travers le Concours Bauistella (Concours Construction) de l’an dernier, auquel Philippe a participé avec son invention, une étable pliable et transportable pour faciliter la vie des éleveurs naviguant entre la maison et les pâturages en montagne, conformément à l’énoncé plus large du concours, consacré aux constructions montables et démontables.

Le paysage de l’Écomusée est parsemé de ces bâtis, légers, souvent presque d’aspect ailés, réalisés avec des matériaux écologiques, qui font miroir à celles plus anciennes, car il y a déjà depuis longtemps un chemin vers l’avenir : la Maison du XXe siècle (la maison des grenouilles qui dansent, conçue par l’architecte Gérard Althorffer) et sa voisine d’en face, la maison de Kunheim, survivante des inondations et témoin de la mobilité des demeures et de l’esprit alsaciens.

De là, partant des précurseurs, on suit le chemin vers la Maison du XXIe siècle, conçue par Mathieu Winter, une construction en cours, assurée par la corporation des bâtisseurs de l’EMA selon les toutes dernières exigences de l’architecture durable et calquée sur le concept fondamental des maisons traditionnelles.

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5 – Chemin du Théâtre de l’Agriculture, Photo CGK

La Maison du XXIe siècle ouvre sur le chemin vers les enclos de nuit des ânes et, au-delà, vers la maison de Sundhoffen, nouvellement remontée, qui s’ouvre sur l’itinéraire du Théâtre de l’Agriculture et ses champs de l’avenir, où poussent des récoltes traditionnelles, du houblon aux seigles, le verger, puis les vignes en terrain plat ou en pente, chaque parcelle reflétant la diversité des sols d’Alsace.

La question de l’eau est primordiale ici, car sa maîtrise est au cœur des champs, comme au cœur de la réserve naturelle, un véritable « hotspot » de diversité biologique.

La traction animale aussi fait partie intégrante de cette aventure et les bouviers en ont bien conscience, sachant qu’ils sont là pour profiter d’un cadre exceptionnel de travail, mais que l’occasion doit aussi répondre aux espoirs du public qui suit les interventions bien après les parades sur la Place des Charpentiers.

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6 – Philippe Kuhlmann, débardage dans la forêt de l’Écomusée d’Alsace, Photo CGK

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7 – Madeleine Peignois et Marc Vanoverscheld, retour de débardage, Photo CGK

Et voilà que surgit le « souci des orties », pour ainsi dire. Comment marier sans déception l’attente des visiteurs chaussés de petites sandales et le travail de débardage en forêt ? Un coup de tête des bœufs et les billes partent vite, balayant le chemin – un moment où il faut sévir, et Philippe n’hésite pas à le faire, pour assurer la sécurité des touristes inconscients du danger, rangés un peu pêle-mêle au côté des bouviers.

C’est bien plus facile à la Place des Charpentiers, cœur du village, où les animateurs de l’équipe agricole présentent la traction chevaline et passent le micro à Philippe, qui décrit la race vosgienne, puis introduit chaque attelage bovin.

Là, il y a une occasion pour bon nombre de bouviers d’amener une bête, peut-être seulement au licol, ou bien de montrer leur propre manière de fabriquer un joug, ou de faire apprécier les fins détails du collier à trois points que fabrique le bourrelier-sellier Jean-Claude Mann, venu pour l’occasion.

C’est d’abord à lui que se présentera un visiteur pour identifier un « truc ». Ensuite, le voisin de Philippe, Rémy Ruckstuhl, vient confirmer l’hypothèse : c’est bien un guide-corne, pour corriger la croissance des cornes, et en très bon état. Le visiteur avoue alors être le propriétaire de toute une collection… encore l’occasion d’échanger à l’improviste avec les bouviers.

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8 – Le guide-corne, Photo CGK

Pendant ces journées, les anciens, tout comme Philippe, prennent le temps de montrer aux nouveaux toute la panoplie des jougs et colliers – le joug de tête alsacien, le joug frontal, le fameux collier à trois points – pour qu’ils (et elles) sachent comment les attacher et les ajuster.

André Kammerer a apporté son essai de joug tout neuf, l’orifice à timon bordé d’un fer à cheval. Il a aussi amené son petit-fils, Corentin, déjà un bouvier accompli, qui est chargé de « mettre le clou » lors de l’expérience « timon à roulette » entreprise par les forgerons.

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9 – Le projet du timon à roulette, Philippe et les forgerons avec Nicole Bochet, Photo CGK

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10 – Premier essai du timon à roulette – ça marche, Corentin Huber, Philippe Kuhlmann, Marina Le Glaunec, Photo CGK

Le dernier jour, dimanche, est particulièrement chargé de nouveautés.

Tout d’abord, Philippe nous montre son idée déjà bien définie pour faciliter le travail d’attelage lorsqu’un bouvier doit le faire seul – attacher au timon une roulette qui permettra de le faire glisser dans l’orifice du joug. Cette idée à peine énoncée, nous voilà partis voir les forgerons.

Là aussi, nous constatons la présence d’une forgeronne. Le contingent de femmes parmi les participants montre que la traction animale se féminise très visiblement.

Échanges animés, dessins par terre dans les graviers, les forgerons se lèvent pour rejoindre la forge et nous repartons à la Maison des Goûts et des Couleurs pour écouter le pareur Bernard Barbe (Cliquez ici pour voir), invité de Nicole Bochet, nous faire un bref exposé sur les maladies des pieds et les soins qui s’imposent. Sa description est d’autant plus passionnante, qu’il a l’habitude de soigner des vaches laitières, logées dans des étables souvent semi-industrielles.

Aujourd’hui, il découvre les spécificités des bovins de travail et les exigences du ferrage.

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11 – Bernard Barbe, pareur, devant le travail de l’Écomusée, avec talonnette, Photo CGK

Étonnamment, cette pause en salle de réunion si brève donne le temps aux forgerons d’exécuter un premier essai pour attacher la roulette au timon – ça marche, même s’il faut prévoir quelques améliorations. Après le passage chez le forgeron, nous faisons le point.

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C’est aussi le but des réunions tout le long du week-end, où les conversations fusent et on raconte comment construire un tas de fumier carré, un des divers sujets que Philippe a traités lors des deux stages et qui dépassent le strict cadre de l’attelage et du travail avec des instruments divers, comme la déchaumeuse ou la bineuse.

Malgré le beau temps, le travail est dur, car la couche supérieure est bien humide, mais en dessous, c’est trop sec, ce qui freine considérablement l’élan. Par contre, le passage dans les vignes pour « aérer » le sol se passe mieux.

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12 – Séance de fauche aux champs de l’Écomusée, Photo CGK

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13 – Christine Arbeit et André Kammerer aux champs de l’EMA, Photo CGK

Pour ajouter plus de variété aux activités, Philippe amène une partie des bouviers faucher dans les champs de l’Écomusée, et utiliser ensuite chars et charrettes pour transporter le fourrage vert.

Au retour d’une des sorties en forêt, Philippe essaie un attelage à trois pour montrer comment régler les chaînes de façon à assurer que le vieux bœuf de devant ne se sente pas totalement en vacances et assume sa part de la charge. C’est un bœuf, d’ailleurs, qui aurait dû partir depuis longtemps à l’abattoir, mais que Philippe garde en tant qu’expert « enseignant » pour les plus jeunes bêtes.

Le débardage en forêt continue le long des chemins menant à la Place des Charpentiers et lors des présentations au public qui doivent allier des informations d’intérêt général et des détails techniques pour les bouviers – comment attacher les chaînes ou les crochets pour pouvoir les dégager facilement, comment libérer une bille accrochée par une autre sans endommager les deux, comment « lancer » le bois lors du débardage en montagne.

À l’amusement général, Philippe, accompagné au micro par une animatrice de l’équipe agricole, montre comment passer une paire de bœufs attelée autour d’un arbre quand la forêt est trop dense, en les pivotant autour d’un poteau de la maison du Sundgau – un travail de patience, presque une valse au ralenti.

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14 – Comment lancer le bois au débardage, Place des Charpentiers, Photo CGK

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15 – Tourner autour d’un poteau… ou d’un arbre en forêt, en pivotant, Photo CGK

Les animateurs relaient Philippe pour présenter la race Vosgienne et soulignent le fait qu’il est rare de voir autant de bêtes ayant la robe rouge et blanche, l’utilité historique d’avoir des troupeaux mixtes – lait et travail – pour les marcaires, la place vitale des animaux dans le programme de l’Écomusée.

Une fois les deux présentations de la journée terminées, les visiteurs passent voir toutes les autres animations à l’extérieur ou à l’intérieur des maisons si diverses, s’arrêtant pour discuter avec le potier pendant qu’il travaille, ou avec les invités de ce week-end, comme la couseuse de perles ou le matelassier qui détord les crins de cheval et la laine avant de reconditionner un vieux matelas ou créer un nouveau.

Le côté nature nous attire tous, et les bouviers, arrivés de bonne heure, ne manquent pas de profiter du chemin de la réserve naturelle, d’inspecter le jardin sur paille ou de partager quelques instants la vie d’une butineuse, de découvrir aussi que le clocher englouti a été transporté à l’Écomusée par…. une paire de bœufs ! Visiter la Maison des Coiffes, s’arrêter chez le luthier, ou chez le barbier pour se faire raser à l’ancienne, monter la tour en pierre pour la vue panoramique de l’Ecomusée, prendre le bateau des marais – la journée est plus que remplie pour les visiteurs.

Quant aux bouviers, ils se retrouvent à la Maison de Muespach pour échanger et planifier les rencontres à venir.

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16 – Histoire des Deux Cochons, l’EMA et le bien-être animal, Photo CGK

Tous ont à cœur le bien-être animal et le sujet revient tout au long du week-end – à quel moment castrer pour garder la robustesse de l’adulte, comment loger et nourrir, ce qui implique d’envisager une exploitation à production multiple.

Evidemment, l’Écomusée dispose d’atouts pour tout faire, ou presque, au sein de son programme du Théâtre de l’Agriculture, mais doit aussi se soucier de la manière de jongler entre l’authenticité et les exigences pour le confort des animaux. Ils ont décidé de trancher du côté confort à la petite maison d’ouvrier de Monswiller, où résidait un cochon tout seul dans un espace plutôt réduit.

Aujourd’hui, il a un abri plus spacieux et – comble de bonheur pour un animal si sociable – un compagnon, même si toute l’histoire de Monswiller contredit cette nouveauté. Il faut bouger avec son temps, même si l’on est un cochon.

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17 – La vétérinaire Elke Treitinger et le pareur Bernard Barbe qui discutent, Photo CGK

La vétérinaire allemande et le pareur français discutent ferme de comment choisir les talonnettes ou ajuster le licol pour détendre un animal pendant une intervention, ou tout simplement pour permettre un temps de rumination adéquat, ce qui peut bien aider une jeune vache à accepter son premier veau. Lors de la séance spéciale sur le parage, la discussion est particulièrement fructueuse entre Bernard Barbe et Philippe, tous les deux si familiers des maladies ou des blessures du pied, et Bernard nous régale de quelques expressions de son métier – un trou de ferrage qu’on utiliserait une seconde fois s’appelle un « trou de veuve » ; un « rivet de cocher » indique du mauvais travail, car si le cocher peut le voir, c’est qu’il est trop grand ; si on broche les clous et n’arrive pas à les aligner correctement, on « ferre en faisant de la musique », les notes éparpillées par-ci, par-là, comme sur une partition.

Bernard nous raconte les débuts du parage fonctionnel inventé par le Néerlandais E. Toussant Raven et nous signale des sources sur Internet pour les informations, comme les stages proposés pour faciliter les soins à la maison par tout exploitant. Il espère attirer d’autres pareurs pour l’année prochaine, pour explorer ce monde de vaches et de bœufs au travail.

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 18 – Règlage, Philippe Kuhlmann et Marc Vanoverscheld, Photo CGK

Les bouviers, eux, discutent tout au long de notre rencontre sur la manière d’impliquer de façon plus efficacement les éleveurs et d’autres réseaux, tels les lycées agricoles et les vétérinaires. Philippe souligne la nécessité de faire des stages avec une série d’animaux d’âge, de sexe et de taille différents, à des stades divers d’expérience.

Tous s’accordent à dire qu’il n’est pas facile de réussir le partage entre le temps consacré au public et celui dont ont besoin les bouviers pour travailler en profondeur en forêt et aux champs, et nous revenons encore à la question du bien-être. Le réseau aidera dans ce domaine-là, car Christine Arbeit nous rappelle que la section traction animale de la Fête de la Vache Nantaise (7-9 septembre 2018) travaille depuis longtemps sur la question. La suggestion ne restera pas lettre morte, parce que l’EMA va y envoyer Philippe et le chargé de communication, Thomas Lippolis.

Tout au long de l’année, les bouviers resteront en contact à travers le blog de Michel Nioulou « Attelages Bovins d’Aujourd’hui »et essayeront de peaufiner avec Philippe et l’EMA un programme pour 2019 qui les projettera vers l’avenir et expliquera mieux tout le potentiel de la traction bovine aujourd’hui, en Europe et ailleurs.

Reconnaître et gérer les lésions : boiterie des bovins http://boiteries-des-bovins.fr/reconnaitre-et-gerer-les-lesions/

Les onglons des bovins : une introduction au parage fonctionnel http://www.cecama.ma/wp-content/uploads/2016/07/Introduction-au-Parage-Fonctionnel-Pr%C3%A9sentation-1..pdf

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La race Vosgienne, film de Patricia et Didier Ladry réalisé aux rencontres de bouviers à l’écomusée d’Alsace en 2017

Formation à la traction bovine par Philippe Kuhlmann du 5 au 9 novembre 2018, Ungersheim (68)

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Du 5 au 9 novembre 2018, Philippe Kuhlmann encadrera un stage de traction bovine comme il l’a déjà fait deux fois depuis l’hiver 2017 à l’écomusée d’Alsace.

Inscrivez vous dès maintenant, les deux précédentes éditions ayant eu une forte participation.

Télécharger les documents ici:

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Vidéo d’Elke Treitinger de la formation de Novembre 2017:

« La meule de foin », film de Patricia et Didier Ladry, aux rencontres de bouviers 2017, Ungersheim (68)

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Une paire de boeufs Vosgiens en formation chez Philippe Kulmann pour André Kammerer Breiteinbach (67)

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Depuis plusieurs années André Kammerer attelle en solo Grivé, un boeuf Vosgien.

André nous communique des informations sur la mise en route de la paire de remplacement de son boeuf actuel.

« Fin janvier, mauvaise surprise, probablement suite à une mauvaise chute, Grivé ne se sert plus de son postérieur gauche. Diagnostic: luxation de la hanche, le fémur est désolidarisé du bassin. Aujourd’hui il marche toujours sur trois pieds et j’ai décidé d’arrêter ses souffrances.

Après un long moment de déprime, grâce aux encouragements d’Evelyne mon épouse, je me décide à rebondir et je me remets au joug, cette fois-ci avec une paire.

Visite chez Philippe Kuhlmann à Soultzeren où je trouve là deux jeunes taureaux Vosgiens qui me plaisent: Greby le noir et Tino le rouge.

Pour le moment ils ne sont pas castrés, et nous les avons mis en apprentissage.

Je me rends un jour par semaine chez Philippe. Voici les photos de la première journée de travail.

Pour la paire noire, à droite Greby, 2 ans 1/2, 1 mois au travail, et comme maître d’apprentissage, à gauche, Milou, 4 ans , 8 mois de travail. 

Pour la paire rouge, à gauche Tino, 3 ans, 2 mois au travail, et à droite Mani, 7 ans, 4 ans de travail. »

Merci à André de participer activement et amicalement à la vie du site par sa contribution.

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Stage de traction bovine du 5 au 9 Mars 2018, Ecomusée d’Alsace, Ungersheim (68)

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Photo Laurent Martin

Face à la demande supérieure à la capacité d’accueil du premier stage d’initiation à la traction bovine qui a eu lieu en Novembre 2017, une seconde session a été mise en place pour ce mois de Mars 2018 encadré une nouvelle fois par Philippe Kuhlmann.

Il reste quelques places de disponibles. Dépêchez vous!!

Cliquez ici pour voir le programme: fichier pdf Support stage traction bovine 2018

Contact et inscription

Hélène Strammiello, Responsable du Centre de formation de l’Écomusée d’Alsace 

 helene.stramiello@ecomusee.alsace – 03 89 74 44 71

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Formation Traction bovine 2017 écomusée d’Alsace, Ungersheim (68) par Laurent Martin-Blais

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Voici mon retour du « Stage traction Bovine » auquel j’ai participé du lundi 6 au vendredi 10 novembre.

Cette première initiation axée sur la traction bovine et animée par Philippe Kuhlmann, se déroulait au sein de l’Ecomusée d’Alsace situé sur la commune d’Ungersheim.

Les premiers instants de ce stage ont commencé tout en douceur autour d’un chaleureux café. Philippe a pris le temps de saluer les huit participants, un à un, posément, avec son humilité habituelle. Il a pris le temps dès les premières heures du stage, d’écouter et de cibler les attentes et les besoins de chacun des participants. 

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Il est vrai que tous, nous venions des quatre coins de France (et même d’Allemagne) avec des horizons professionnels et personnels très variés. Entre le cantonnier Bourguignon curieux de traction, le passionné déjà dresseur, la vétérinaire, l’éleveur de chevaux, le viticulteur ou l’éleveur Gascon, il y en avait pour tous les goûts.

Nous ne le savions pas encore mais cette diversité de parcours et cette pluralité de profils, allait être le socle commun d’une prise de conscience et de réflexion d’une grande richesse pour chacun. 

La découverte du site se fit en groupe, lors d’une visite guidée orchestrée par un animateur de l’Ecomusée. Cela a permis à chacun de prendre en main les lieux et de comprendre à quel point ce parc, chargé d’histoire et de sens, avait toute sa crédibilité et son poids pour servir de cadre à l’organisation d’une telle formation.

Les activités se sont organisées au fur et à mesure de la semaine, afin de combler les attentes de chacun.

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Les animaux déjà présent sur le site, ainsi que ceux déplacés de chez Philippe, ont été vite pris en charge par l’ensemble des stagiaires. L’effectif conséquent d’animaux disponibles a été un réel point fort pour la réussite de la formation.

Chacun a pu se lancer à découvrir l’approche du bovin, la mise en place du licol, puis les premières manipulations des animaux, tout cela en sécurité, aussi bien pour les hommes que pour les animaux.

Le travail des vignes, le débardage, le travail aux champs, le débourrage de jeunes animaux, la ferrure, tous les points de découverte, de questionnement ou de perfectionnement ont été abordés. Philippe nous a également présenté le « Ramé », outil de levage et de transport qu’il a conçu. Les stagiaires ont pu à tour de rôle s’essayer à sa manipulation, attelé à une paire de boeufs. 

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Philippe nous a rapidement démontré ses impressionnantes capacités en terme de connection avec les animaux. Il a un tel pouvoir, presque hypnotique, que cela est tout simplement bluffant. Chaque jour, cela fut un plaisir de le voir communiquer et travailler avec les boeufs. Il a trouvé la recette parfaite entre la douceur et la justesse des gestes et de la parole, la posture et la lecture instantanée de l’animal, tout cela immergé dans un cadre de fermeté, nécessaire au bon maintien d’une autorité juste envers l’animal.

Il faut, je n’en doute pas, bon nombre de saisons passées au plus près des bêtes pour réussir à dessiner et à mettre en pratique une telle nature de relation avec ses animaux.

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Ce fut un réel plaisir et une vraie fierté d’avoir pu participer à cette première pour l’écomusée. Mes remerciements vont bien sûr en tout premier lieu à notre formateur.

Un grand merci à toi Philippe, pour ton humilité, ton écoute, ta sagesse d’esprit. J’ai souvent l’habitude de dire à mes proches (novices en traction bovine) que j’ai la chance de connaître le « Pape » de la traction bovine française. Cela ne leur parle pas trop mais je trouve cette image est vraie. Tu portes en toi plusieurs dizaines d’années d’expérience en traction bovine. Tes acquis, tes savoirs font de toi un personnage porteur de message, d’expérience, d’espoir et conviction.

D’autres « personnages » sont présents sur tout le territoire français, je pense à Olivier COURTHIADE, à Jean-Bernard HUON ou encore Jo DURAND. Vous incarnez tous l’âge d’or de la traction bovine. Grâce à vous, vos transmissions, vos savoirs, une nouvelle génération de bouviers voit le jour. Je suis stupéfait lors de chaque déplacement et rencontres liées de près ou de loin à la traction bovine, de voir cette curiosité, cet enthousiasme de jeunes (ou moins jeunes) qui abordent, découvrent, pratiquent et vivent l’essor de la traction bovine française. Cela grâce entre autres à toi Philippe, et à tous les bouviers chevronnés qui sont là pour transmettre. Merci à toi et merci à tous les autres.

Je me dois aussi de remercier Hélène STRAMMIELLO, responsable de formation pour son organisation impeccable ainsi que Eric JACOB qui nous a accueillis sur ce site exceptionnel.

Je terminerai en remerciant chaque participant, Elke, Janet, Eric, Andy, Thierry, Jean-Michel et Olivier. Je pense que le stage ne se serait pas si bien passé si tous n’avions pas eu le souhait de partager, échanger, débattre, afin que nous repartions tous différents et tellement plus riches après cette semaine de formation…

Un grand Merci…

Laurent MARTIN-BLAIS

A voir aussi en cliquant ici.

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Les instantanés de la formation traction bovine 2017 actuellement à l’écomusée d’Alsace d’Ungersheim (68)

 Merci à Laurent Martin de nous communiquer des images de la formation traction bovine encadrée par Philippe Kuhlmann qui se déroule durant toute cette semaine (6 au 10 novembre 2017) à l’écomusée d’Alsace.

 Aujourd’hui 7 Novembre 2017

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Discussions, échanges,  transmission, encore plein de richesses pour cette matinée.
travail du sol (griffes), vignes…..

Aujourd’hui 9 Novembre 2017

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Quelques photos du jour d’un programme bien complet:

travail aux guides dans la vigne et ferrure le matin.

L’après-midi, direction Soultzeren pour visiter la ferme de Philippe Kuhlmann. Démonstration de l’étable mobile, visite au Valtin (estive), démonstration d’approche d’un taureau en prairie.

Mise en évidence de l’approche entre des veaux qui ont bu au seau et ceux qui ont tété leurs mères: la différence de docilité est flagrante .

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Matinée de labour avec Varo et Grivé.

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Manipulation de balles rondes avec le « Ramé »

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Montage du char de débardage pour le chargement de grumes

Des boeufs et des hommes, douzièmes rencontres de bouviers en Alsace, Ascension 2017.

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Une nouvelle fois, les acteurs du monde de l’attelage bovin actuel se sont retrouvés dans l’exceptionnel cadre de l’écomusée d’Alsace à Ungersheim pour le long pont de l’Ascension à l’occasion des douzièmes rencontres de bouviers.

Au fil de ces quatre jours, c’est bien une bonne trentaine de personnes concernées par le sujet qui se sont retrouvées autour des bœufs et des vaches d’attelage, venues de toute la France, aussi de l’Allemagne et de la Suisse proche.

Il faut souligner le rôle important de l’écomusée, avec ses permanents et bénévoles, qui accueille très généreusement l’ensemble des participants aux rencontres et qui met à disposition tout le nécessaire au bon déroulement de ces journées.

Un couple de cinéastes, Patricia et Didier Ladry, était présent pour réaliser des prises de vues des rencontres, et les intégrer à un film sur la traction bovine aujourd’hui en cours de réalisation.

Philippe Kuhlmann, en collaboration avec l’écomusée, est le pivot de ces rencontres. Il cristallise autour de quelques idées et projets des réflexions et discussions la plupart du temps très techniques, c’est là toute l’essence de ces rencontres.

Matériels et expérimentations.

Cette année, Philippe a présenté un projet de joug d’épaule, proche de celui utilisé traditionnellement avec les colliers Landais sur les mules.

Certes, de son propre aveu, le prototype était rudimentaire. Mais il a l’intérêt d’ouvrir une piste d’un système d’attelage des bovins, qui allie la rapidité de jumelage des animaux sans avoir à utiliser un liage plus ou moins long et la praticité d’attelage rapide au matériel, similaire à celle rencontrée avec un joug de cornes.

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Ce projet est parfaitement dans la continuité des améliorations des systèmes de garnitures de jougs intégrés qu’a mis au point Philippe ces dernières années dans l’optique d’avoir des matériels faciles et rapides à mettre en œuvre.

En comparaison avec le joug Vosgien, il met souvent en avant le temps important nécessaire au liage sur d’autres type de jougs tels que ceux qu’on peut trouver dans le Massif Central.

Le système présenté appuie aussi l’idée selon laquelle les animaux sont plus libres au collier qu’au joug et sont donc plus aptes à développer leur force de travail.

Toutes ces approches et ces argumentaires ont bien sûr alimenté grandement les discussions selon les « écoles » d’attelage : colliers, jougs, jougs libres du type Vosgien, jougs très solidaires des têtes du type Massif Central…

Le joug d’épaule de Philippe se compose de deux barres transversales sur lesquelles sont fixées des attelles de colliers où viennent se loger les têtes des animaux. Les deux attelles extérieures sont mobiles afin de permettre le placement des bovins au système.

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Au centre, entre les deux colliers fixes, un point d’attelage permet comme sur les jougs, de relier rapidement le timon des matériels au joug d’épaule avec l’aide d’une simple cheville. Le timon vient se positionner dans une grosse bague en métal, articulée sur un axe transversal qui permet les mouvements verticaux.

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Le joug proposé ici nécessite cependant d’avoir un système de croupière et culeron afin de maintenir l’ensemble lorsque les animaux baissent la tête et d’un avaloir pour le recul et la retenue.

Différents essais et modifications ont été réalisés au cours des journées avec l’apport des idées d’améliorations de chacun.

Il a été aussi présenté une étable mobile réalisée à moindre frais permettant un hivernage avec une structure facile à construire, à installer et à déplacer.

Bien que n’étant pas directement un sujet de traction animale, elle est parfaitement adaptée aux fermes de petite taille, sans grands moyens financiers, qui sont justement celles qui utilisent la traction bovine ou équine.

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Philippe Kuhlmann qui a conçu cette étable alternative, l’a utilisée pendant l’hiver 2016/2017. Il en est ressorti une facilité d’utilisation et de déplacement de ce matériel au cours de la saison d’hiver. Elle ouvre ainsi une solution relativement abordable qui permet de palier au coût d’investissement trop élevé d’un bâtiment en dur.

Des bœufs et des hommes.

Chaque jour, une interface programmée avec le public de l’écomusée a permis de faire une présentation des rencontres, de l’histoire de l’attelage bovin, de l’état actuel de la traction bovine, des différents systèmes d’attelages, des matériels modernes, de son évolution et de ses projets.

La nouvelle paire de bœufs de l’écomusée a été fortement sollicitée.

Une jeune paire de bœufs Vosgiens de la ferme de Philippe Kuhlmann était aussi présente, descendue tout droit des estives du Valtin le matin même du vendredi.

C’est là qu’on voit l’intérêt de la sociabilisation des jeunes animaux, du travail de Philippe sur leur manipulation constante particulièrement en cours d’hivernage, ainsi que la sélection sur le caractère et l’aptitude au travail. Cela permet de rapidement mettre en paire des animaux jusque là non encore mis au joug. Nous les avons liés à un joug neuf du type Massif Central (Velay) que j’avais apporté, sans aucun souci ni énervement de la part des animaux alors qu’ils n’avaient jamais été liés ni même été mis en contact avec un nombreux public.

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Après une petite heure de travail avec la contribution de Jo Durand, les deux jeunes bœufs marchaient droit, obéissaient et tenaient l’arrêt. La paire ainsi liée a été présentée deux jours de suite à l’interface avec le public en compagnie de Jo ou de Michel Berne.

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Du fait du caractère facile des boeufs, Jo Durand a ensuite tenté avec succès de travailler en guide et de derrière l’un des deux jeunes animaux.

Un jeune bœuf de trois ans a, de la même manière, aussi été mis en guide au cours de la matinée du samedi afin de l’amener place des Charpentiers à la présentation publique des attelage bovins de l’après-midi.

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Des démonstrations de travail de sarclage dans les cultures de l’écomusée ont été effectuées avec le bœuf de trois ans en solo, soit à la corde, soit en guides.

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Des démonstrations du « Ramé », l’outil de chargement mis au point voici trois ans sur l’initiative de Philippe Kuhlmann, ont été faites avec la paire de bœufs de l’écomusée pour effectuer des chargements de balles rondes sur un char.

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La présence de bouviers nouvellement venus aux rencontres tels que Maryse et Michel Berne de la Loire, de Jean-Paul Foray et de René Desmarie de l’Ain, Agnès et Luc Bernard de la Sarthe, la deuxième venue d’Elvire Caspard venue des Pyrénées, de Marc-Antoine Jacot venu de Suisse, la venue aussi de Guillaume Coudray de chez PROMMATA ont élargi le public des habitués tels que Jo Durand, André Kammerer et de son petit fils très motivé, Emmanuel Fleurentdidier, Simon Kieffer, Cozette Graffin Kremer, Nicole Bochet, Anne Wiltafsky, René Crétin, Jean-Luc Guerringue, François Kiesler, ou moi-même. Les nouvelles têtes ont rapidement été adoptées et même embauchées!!!

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Jean-Claude Mann, bourrelier sellier à Muhlbach-sur-Munster, artisan fabricant de garnitures pour jougs Vosgiens, de colliers trois points pour bovins et de tout matériel en cuir, était aussi présent pendant ces journées.

Michel Berne et Marc-Antoine Jacot étaient venus avec leurs jougs de travail et j’avais personnellement apporté des jougs neufs de ma fabrication.

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Michel Berne a lié les bœufs de l’écomusée avec son très beau joug du Pilat, permettant ainsi de voir sa méthode de liage et de menage.

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Durant ces journées, les points d’animations autour des différents projets ont permis d’éveiller la réflexion et l’inventivité de chacun. Mais elles ont initié aussi les rencontres entre bouviers qui ne se connaissaient parfois pas jusqu’alors. Bien que le côté technique a prédominé, les échanges entre gens d’une même pratique ont été très forts.

Des projets structurants autour de la transmission.

Vendredi en fin d’après midi, une réunion s’est tenue avec tous les participants présents à ce moment-là, en compagnie d’Eric Jacob le directeur du musée.

Avec Philippe Kuhlmann, ils ont présenté les projets, d’une part de la création prochaine d’un centre de ressources et de documentation sur la traction bovine à l’écomusée et, d’autre part, l’organisation d’une initiation à la traction bovine en Novembre avec l’aide logistique et l’utilisation des emprises de l’écomusée.

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Le sujet de la création d’une association des bouviers a de nouveau été abordée en compagnie d’Emmanuel Fleurentdidier.

La situation des différents bouviers, tant par l’éloignement les uns des autres que par le manque de temps, ne créée pas visiblement un engouement spontané à sa création et surtout à son administration. Cependant, Emmanuel a souligné qu’elle serait indispensable dans le cadre de formations financées. En effet, les autorités compétentes aptes à financer des formations, demandent à avoir une structure fédératrice comme interlocuteur.

Il me semble donc que sa création devrait pouvoir se faire, même en comité restreint pour pouvoir répondre à cette exigence structurelle.

Cela dit, quelle que soit le type de fonctionnement et de financement des formations, elles ne sont pour moi nullement en concurrence et bien au contraire en complémentarité de par leur placement géographique, la diversité des maîtres de stage, la manière d’aborder la formation, l’expérience et les techniques de chacun. Plus il y aura de formations, plus les différentes techniques seront partagées, plus il se créera d’émulation et plus la passation de savoir-faire sera efficace. Les travaux de chacun doivent pouvoir se compléter en bonne intelligence pour le plus grand bénéfice des stagiaires.

N’oublions pas non plus que de nombreuses personnes vont se former directement au contact des meneurs, chez eux, en situation. Les formations sont aussi un complément indispensable à ce genre de démarche, avec des échanges de groupe qui décuplent les motivations et les expériences.

Philippe Kuhlmann a évoqué le fait que les choses évoluent vite tant au niveau des animaux qu’au niveau des meneurs et des savoir-faire qui gravitent autour de l’attelage bovins. Il a insisté sur deux points qui le touche personnellement: le maintien d’un cheptel issu de lignées faites pour le travail auquel il se consacre depuis très longtemps et la transmission de savoir-faire acquis auprès des anciens et au cours de longues années d’expérience et d’une pratique du travail avec les animaux uniquement en traction bovine.

Il a évoqué aussi les savoir-faire qui gravitent autour de l’attelage comme la fabrication des jougs, la bourrellerie, en rappelant la disparition récente de Pierre Mougin, charron, jougtier, artisan très polyvalent des Vosges, sur qui il pouvait toujours compter pour toute demande de matériel.

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Les choses tiennent et se maintiennent souvent à peu de choses. Il est donc important d’y penser, de transmettre un maximum et de multiplier les opportunités qui permettent une continuité.

Cozette Graffin-kremer et Nicole Bochet sont intervenues. La première pour présenter le « Théâtre de l’agriculture » en abordant tous les projets autour des attelages bovins dans différents musées agricoles et écomusées dans le monde. Nicole Bochet a, de son côté, abordé le sujet du bien-être animal ainsi que celui du parage et du ferrage des bovins autour desquels elle souhaiterais structurer un projet.

D’un sentiment général, le regret de beaucoup est de ne pas pouvoir déplacer ses propres animaux d’attelage. Même si c’est compliqué d’un point de vue logistique, du fait des distances, ce sont surtout les contraintes vétérinaires et sanitaires qui empêchent la venue de nombreuses paires outre département. Leurs utilisations avec les spécificités de menage, de jougs, de liage seraient un grand atout et de grands sujets d’échanges. Mais la législation et les risques vétérinaires empêchent, par les complications insurmontables qu’ils engendrent, un tel rassemblement, qui serait pourtant bénéfique et enrichissant pour tous.

Optimisme et vigilance.

La création prochaine d’un centre de ressources et de documentation, une association de bouviers, plusieurs formations/initiations à la traction bovine, un réseau, bien qu’informel, mais dynamique grâce à internet, le support du blog «Attelages Bovins d’Aujourd’hui», et la motivation des nombreux acteurs, nous permettent de penser qu’un maximum d’atouts sont là pour continuer à dynamiser la pratique, même s’il ne faut pas perdre de vue que tout est fragile et tient à peu de chose, à peu de gens. Restons vigilants mais positifs.

Chacun attend l’édition 2018 pour se revoir et, comme chaque année, parler sérieusement d’une pratique discrète et peu connue du grand public, mais pourtant bien vivante, nous en avons tous été témoins!

Michel Nioulou

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