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Francis Arné, Sarrancolin (65)

Francis Arné, la soixantaine, n’a jamais cessé d’atteler des bovins pour réaliser ses travaux sur son exploitation.

Il élève un troupeau d’une soixantaine de brebis et travaille sur l’exploitation avec sa paire de vaches Gasconnes (foin, charrois divers, fumier, bois…)

Il ne sort pas dans les fêtes locales.

Nous attendons des photos et quelques précisions sur son travail et son parcours.

Olivier Nicolle, Hyenville (50)

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Olivier Nicolle nous présente son parcours et l’utilisation de son boeuf Normand pour le nettoyage des plages au sein de son entreprise « Hippo clean », ainsi que son projet d’installation prochain sur une exploitation.
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« En quelques mots, je m’appelle Olivier NICOLLE j’habite dans la Manche(50).
Je suis originaire du milieu agricole. Tous mes grands-parents ainsi que mes oncles, élevaient des vaches laitières Normandes.
J’ai commencé le sport par le concours hippique, puis, suite à un petit accident, nous avons décidé avec un ami, de passer à l’attelage de chevaux de traits. Rapidement, j’ai attelé ma jument de concours hippique et nous nous sommes tournés vers la compétition.

Une dizaine d’années plus tard, j’ai croisé Thierry Joly, un passionné de traction animale, et j’ai commencé à me former plus sérieusement à cette discipline.

Puis, j’ai eu l’occasion d’aller chez Jean Bartin à Vierzon, et je suis revenu de ce court séjour avec une certitude: j’allais atteler un bœuf Normand.

En parallèle, j’avais créé une entreprise dans le domaine paramédical et passais mes journées dans la colle et les vapeurs « toxiques ».
Habitant au bord de la mer, j’ai eu l’idée il y a 8 ans, de proposer de nettoyer les plages en traction animale pendant l’été.

L’idée à tout de suite plu au syndicat de nettoyage des plages du Havre de la Vanlée (un site classé situé au Nord de la Baie du Mont Saint-Michel).

Depuis 8 ans, tous les étés, en parallèle de mon travail, je nettoie les plages de tous leurs déchets sur 5 km et ce, deux fois par semaine.

Pour ce travail, j’ai débuté avec un cheval de trait. Mais c’était inadapté, je suis donc passé aux ânes depuis des années

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Il y a quatre ans, j’ai trouvé un jeune bœuf très familier d’un an, qui avait toujours été élevé au seau.
Depuis, je le forme petit à petit à son travail, à savoir seconder les ânes sur la plage et pour tous les travaux d’entretien des parcelles.
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En 2011, j’ai décidé de changer de vie, et je suis parti me former à l’agriculture.

Ce printemps, je vais m’installer sur une exploitation de 12 hectares pour produire des agneaux et des courges. L’ exploitation sera travaillée au maximum en traction animale. Un tracteur de 35 chevaux sera présent si besoin uniquement. »   Allez voir les articles des journaux « La manche libre » et « Ouest-France » en cliquant ici et ici Allez voir aussi l’article consacré à son entreprise « Hypo clean » en cliquant ici.

Plans du travail à ferrer les boeufs de la maison Dubuisson, à Saint-Bonnet-de-Joux (71)

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Toutes photos Joanny Nioulou

Peu de travails à ferrer restent en place en Charollais et en Brionnais, deux régions d’élevage de Saône-et-Loire, où les attelages bovins furent légion.

Celui de la forge Dubuisson, maréchal-ferrant à Saint-Bonnet-de-Joux, trône dans la cour de la forge, au bourg depuis des décennies. Il a servi, voici encore peu d’années, au parage et/ou au ferrage orthopédique de bovins des alentours.

Ce doit être l’un des derniers, sinon le dernier de la région.

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Photo de famille Dubuisson (merci à André Dubuisson)

Il reste une pièce unique d’un patrimoine du Charollais-Brionnais, où les attelages de bovins sont restés très majoritaires jusqu’entre les deux guerres et ont perduré jusque dans les années 1960.

Les toutes dernières paires, à Bois-Sainte-Marie (canton de la Clayette), ont travaillé jusqu’au début des années 1980.

Ce travail à ferrer mérite une préservation au vu de sa rareté et de l’importance qu’ont eu les attelages de bovins dans l’histoire de la région.

Voici les plans et des photos de ce travail. (cliquez sur les photos pour les agrandir)

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Vous pouvez télécharger les plans papiers pour les imprimer, si vous le souhaitez.fichier pdf en cliquant ici.

Le travail est couvert et reste donc en bon état. Seules, les sangles de levage ne sont plus présentes en place. 

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Merci à la famille Dubuisson et à Michel Bouillot pour leur collaboration et leur aide.

Xavier Chauvière, l’Ile d’Olonne (85)

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Xavier Chauvière est exploitant à l’Ile d’Olonne en Vendée. Il travaille en particulier avec des boeufs. Nous attendons des précisions sur son travail.

Ramassage des betteraves fourragères avec les boeufs chez Xavier Chauvière à L’Ile d’Olonne (85)

Adrien Lavignée nous communique quelques photos du ramassage des betteraves fourragères réalisé cette fin d’année 2013 chez Xavier Chauvière, exploitant à l’Ile d’Olonne. Nous les remercions tous les deux pour leur communication.

Toutes photos Adrien Lavignée

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Joël Frappier St Denis La Chevasse (85)

Joël Frappier était éleveur de vaches allaitantes sur 36 hectares. Bien qu’ayant acheté un tracteur, il a toujours travaillé en traction animale pour la plupart de ses travaux.

Il a toujours dressé des boeufs (Charollais, Maine-Anjou, Parthenay, Maraichin, Bazadais..) et des chevaux.

Il a eu sur l’exploitation, jusqu’à 4 paires de boeufs et 5 juments. Né avant guerre, il estime avoir dressé au moins 150 paires de boeufs dans sa vie.

Actuellement à la retraite, il exploite encore quelques hectares avec sa paire de boeufs Parthenay. Dès cet hiver 2013/2014, il entame le dressage d’une seconde paire de boeufs Parthenay et forme aussi un voisin au dressage et à la conduite des boeufs d’attelage.

Parallèlement à son activité d’exploitant agricole, il a toujours été très demandé pour participer à de nombreuses manifestations d’attelage et de fête locales, depuis plus de vingt ans.

Le chaussage d’automne…, avec les boeufs, au Chateau pape-Clément à Pessac (33), par Tifenn Vital

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Tifenn au salon de Montmorillon 2013 (Photo L. et A. Bernard)

Merci à Tifenn Vital, bouvière au domaine Château pape-Clément, de nous communiquer un texte sur les travaux d’automne dans les vignes du château.

« Au château Pape clément, alors que les vendanges touchaient à leur fin début octobre, les chevaux et les bœufs ont repris leurs quartiers dans l’enceinte du château. Au programme : chaussage des vignes !

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Apres deux mois de vacances, Blanc et Marrel les Gascons, ont dû rapidement se remettre au travail avec notre participation au salon de la traction animale pour quelques démonstrations simples de la nonchalance avec laquelle ils tirent la griffe ! Clic clac quelques photos et de belles rencontres avec d’autres bouviers, puis il fut temps de s’atteler aux 30 hectares du domaine.

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chaussage pape clément tifenn 12 2013 4 okDevant le travail intensif, les boeufs sont maintenant ferrés régulièrement au domaine.

Charrues potelières, adaptation de disques pour découper proprement la bande enherbée… C’est maintenant aux animaux d’adopter un rythme suffisamment lent pour permettre à la terre de se retourner en limitant les projections et…sans arracher de pieds !

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Tifenn au chateu Pape Clément (photo Jean-Léo Dugast)

Tant qu’ils n’eurent pas bien compris l’objectif des opérations, nos bœufs marchèrent un peu vite malgré nos « dolçament , dolçament » et légères pressions sur les guides afin de leur soumettre nos intentions… Et quand ils en avaient assez, ils n’hésitaient pas à serrer la vigne du mauvais côté en nous guettant d’un œil pour pouvoir ce que nous pouvions faire… bizarrement, lorsque nous nous munissions d’un aiguillon, serrer à droite ou à gauche n’est plus sujet à discussion ! Cependant il n’est pas toujours aisé de tenir une charrue dans l’argile en plus du bâton… Alors pour la prochaine saison, nous allons souder des portes aiguillons sur nos outils ! Et espérer qu’à force de kilomètres, nos deux amis cessent de nous tester régulièrement !

Cependant nous sommes satisfaits de leurs progrès et ils ont bien pris leur part de travail sur les 30 hectares de vignes que nous avons chaussés cet automne ! D’autant plus que nos bœufs ressortent de la saison en belle forme aussi grâce au maréchal-ferrant qui s’est occupé de les ferrer au château à l’aide d’un travail mobile, et d’une séance d’ostéopathie qui leur a débloqué quelques côtes et tensions ! Marrel avait notamment des cervicales bloquées et son port de tête s’est nettement relevé depuis cette manipulation… Depuis, il mobilise beaucoup mieux sa ligne du dessus dans les efforts de traction.

Pour l’hiver, les bœufs vont participer à un chantier de débardage, en paire au joug, en simple au collier… Et nous avons fait quelques séances de travail au cordeau sur Blanc pour préparer cette nouvelle aventure.

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Tifenn au salon de Montmorillon 2013 (Photo Traits de Savoie, Patrick Boonroy)

Cette nouvelle saison nous fait encore progresser dans le travail avec nos bœufs, d’autant plus que nous sommes exigeants : le château n’apprécierait pas des rais tortillant le long des rangs, et même si nous sommes parfois agacés de leurs « désobéissances passives », nous sommes certains d’être sur la bonne voie et de retrouver de saison en saison des animaux de plus en plus finement préparés au travail ! Patience, calme et justesse… Les bœufs nous donnent aussi de belles leçons… »

Tifenn Vital

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Hadrien Rabouin, à Valanjou (49) auteur et dresseur de bovins, un parcours atypique.

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Photo extraite du site d’Hadrien Rabouin

Découvrez le parcours de ce jeune écrivain, fils d’agriculteurs bio à Valanjou dans le Maine-et-Loire.

Hadrien dresse au bât une jeune Charollaise, Camomille, avec laquelle il réalise un périple de 1300 km à travers la France.  Plus tard, il dressera le veau de celle-ci, et met ensuite la mère et le fils au joug.

Il a participé à une des formations à la traction bovine du Lycée agricole de Montmorillon en 2012.

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Photo Jean-Marc de Berranger 

La paire fonctionnait très bien. Malheureusement ce jeune mâle devenu boeuf, c’est ensuite cassé une patte. La paire s’est donc arrêtée de travailler. La vache est pour le moment en  » retraite ».

Hadrien a remis deux jeunes boeufs en dressage.

Allez voir son blog sur lequel il parle de son parcours, de ses périples et de ses ouvrages  en cliquant ici.

Le travail à ferrer les boeufs de la commune d’Anost (71)

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Photos issues du site de la commune d’Anost (71)

Le site de la commune d’Anost dans le Morvan en Saône-et-Loire présente le travail à ferrer entièrement reconstruit voici quelques années, qui se trouve sur la place centrale du village.

Un très beau reportage photographique d’Yvon Letrange, d’un ferrage des boeufs Charollais qu’avait Guy Namur jusqu’à il y a encore peu de temps.

Allez voir le diaporama sur le site de la commune d’Anost (en bas de la page) en cliquant ici.

  Pour travailler, bœufs et vaches étaient ferrés. Pour les maintenir pendant la pose du fer on utilisait des appareils dits « travails », qui alors étaient nombreux en Morvan. Il en reste aujourd’hui quelques-uns dont peu sont en bon état. Vous en découvrirez dans le village, au centre du bourg, ainsi qu’aux hameaux du Mont et du Creux.

  Certains étaient formés de montants de bois portant deux rouleaux munis de sangles grâce auxquelles on soulevait les animaux dont les cornes étaient attachées à une têtière de bois ou de fer. D’autres étaient formés de montants de bois auxquels on accrochait des brancards passés sous le ventre des bêtes qui restaient attelées par paire, le joug étant fixé à l’aide d’une cheville au montant central. C’est surtout ce modèle qui existait dans le sud du Morvan, notamment à Anost. On mettait en général deux fers par patte (ferrement à plat), un seulement à chaque sabot extérieur pour une vache ou un jeune boeuf.

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Photo Yvon Letrange issue du site de la commune d’Anost (71)

Travail au Homesteader tracté avec une paire de boeufs, par Solène Gaudin

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Homesteader équipé du Cover-crops relevé pour accéder à la parcelle

Solène Gaudin, nous communique un article consacré au porte-outil Homesteader de chez « Pioneer », modifié à l’attelage de boeufs par AMB88 cliquez ici pour voir.

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« Le Matériel Homesteader est prévu à la base pour les chevaux, une modification sur la partie avant du timon (modification faite par AMB 88) permet l’attelage d’une paire de boeufs au grand joug.

Les premiers essais sont réalisés sur une parcelle destinée à devenir une surface de maraîchage l’an prochain.

L’objectif du passage du cover-crops est de faire un premier pseudo-labour, de façon à décoller le plomb (plomb = herbe enracinée) avant d’épandre un fumier composté avant l’hiver, pour réaliser soit un labour de printemps ou un pseudo-labour.

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 Boeufs attelés au homesteader

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Le Homesteader permet le travail assis. (Alicia en formation Gestion et Protection de la Faune et de la Nature venu en stage pour la découverte de la traction animale)

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Le Homestaeder étant équipé d’un siège permet le menage par l’arrière

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Au travail vec le cover-crops 

Avis sur l’utilisation du Homesteader avec le cover-crops:

Une largeur de travail intéressante pour les grandes surfaces. Cependant l’outil étant moins large que la voie, l’utilisation doit se faire avec beaucoup de passages et de croisements pour travailler toute la surface. Le confort du bouvier est amélioré  par la position assise avec une conduite par derrière, l’outil étant devant, il évite au bouvier de se retourner pour voir son travail.
Sur un travail avec une terre précédemment travaillée, le passage du cover-crops laisse une bande de terre non décollée. L’outil doit repasser sur  le précédent passage, pour travailler les bandes côte à côte. L’investissement reste lourd pour un travail moyen par rapport à mes attentes. »

Solène Gaudin

Allez voir aussi l’article qu’y a consacré Jean-Léo Dugast sur son blog « Percheron international » en cliquant ici.

 

Serge Sauret, Mazerat- Aurouze (43)

Voici un article de Pomme Labrousse paru dans La montagne du 07 / 07 /2012 (cliquez ici pour voir) qui présente le parcours de Serge Sauret et de son père, Roger.

« Serge Sauret, éleveur à La Brequeuille (Mazerat- Aurouze) a puisé dans les souvenirs de son père pour dresser, à l’ancienne, Charmant et Mignon, deux beaux aubracs.

Avec leurs beaux yeux bruns et leur allure élégante, il y a fort à parier que ces deux-là vont faire chavirer les coeurs, dans deux semaines, pendant la marche de Mémoire et traditions rurales. Et la botte secrète de ces grands gaillards, qui pèsent une tonne et demie à eux deux, c’est qu’ils savent séduire aussi bien les hommes que les femmes. Charmant et Mignon, qui portent décidément bien leurs noms, ont déjà commencé à jouer les bourreaux des coeurs hier, dans la cour de Serge Sauret, à La Brequeuille, commune de Mazerat-Aurouze. Ces deux boeufs Aubracs, nés en janvier 2010, sont la grande fierté de Joseph Beaud, le président de la commission Mémoire et traditions rurales ( cf. ci-dessous). « Avant, on faisait venir des boeufs de plus loin… Mais là, pour fêter nos vingt ans, c’est fantastique d’avoir une paire de boeufs du pays. »

Dans la dizaine de personnes venues assister à la première « sortie officielle » de la paire, Fabien, 9 ans et Paul, 79 ans, jetaient le même regard sur ces deux grosses bêtes. Ce que le premier préfère, c’est de voir son oncle et son grand-père les atteler. Et le second se souvient encore de ses paires à lui. « Travailler avec les boeufs, quand on les a bien dressés, bien mis à sa main, c’est un plaisir… » Quant à Denis Soignon, il n’en a jamais dressé, mais se souvient bien des attelages de son enfance. « Je n’avais pas besoin de boeufs en bois pour jouer : entre 6 et 10 ans, j’ai beaucoup travaillé avec. »

De père en fils…

Mais Charmant et Mignon représentent surtout un lien entre les générations puisque c’est Roger Sauret qui a appris à son fils Serge comment les dresser. « Mon père m’a toujours parlé de ses boeufs. Quand j’ai eu ces deux mâles, qui n’étaient pas bons pour l’export, je les ai fait castrer pour qu’il me fasse voir… Le dressage, c’est un savoir qu’il faut transmettre. Sans mon père, je n’aurais jamais deviné comment faire. Et nos anciens, on ne les aura pas tout le temps… »

Alors, sous les conseils du patriarche, Serge Sauret a appris à installer le sassaü, le jonc, les juilles et les émouchaïres sur ses boeufs. À les faire avancer, s’arrêter, reculer et tourner. Un projet de longue haleine, qui a commencé il y a un an, et qui n’est pas encore achevé. Mais une tâche qui procure bien des satisfactions. « Avec les boeufs, le travail d’une journée est acquis. On n’a pas besoin d’y revenir le lendemain », assure Serge Sauret, qui couvre d’un regard tendre ses gros protégés. « Je me suis complètement pris au jeu ! Il faut le faire pour s’en rendre compte. Et puis ces deux-là, quand ils ne travaillent pas, ils sont toujours côte à côte, et souvent dans le sens dans lequel ils sont attelés. Quand on dit qu’ils sont liés… »

« Le dressage,
c’est un savoir qu’il faut transmettre »

Il a fallu que Serge Sauret trouve le temps, avec son troupeau de vaches allaitantes Aubrac, pour habituer les bêtes au joug, à tirer le tombereau… « Il faut énormément de temps, de patience… Là, il faut encore leur apprendre à suivre la raie de labour. » Mais qu’importe, dimanche 22 juillet, Charmant et Mignon seront attelés au char doublé chargé de foin, et constitueront l’une des attractions vedettes de la marche Mémoire et traditions. « Ce n’est pas du folklore, s’agace Joseph Beaud, c’est un retour à l’authenticité. » Et les anciens de se mettre à rêver : « On ne sait jamais, peut-être qu’on y reviendra, s’il n’y a plus de pétrole… » »

Pomme Labrousse

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