
Photo issue de l’article « Côté Brest »
Article du Télégramme de Brest du 21 Mars 2015 en ligne ici
Moulin-Joseph. Restauration de la prairie humide
Assuré par Sato-Relais, Prélude, l’entreprise de traction animale de Dominique Tanguy et Agsel (génie écologique), la restauration du site de Moulin-Joseph, portée par Brest Métropole, donne des résultats encourageants sur le plan écologique. La loutre, mammifère emblématique des cours d’eau breton, y vient régulièrement. L’opération fait partie d’un programme concernant les zones humides (1.540 ha) et les cours d’eau (331 km) de la métropole brestoise. Grâce aux travaux de génie écologique, la prairie où coule la Penfeld, dont le tracé a été modifié, retrouve une dynamique végétale.
Fort comme Figus
Les moyens mis en oeuvre intègrent des opérations de traction animale. Le débardage est assuré notamment par Figus, un boeuf capable de tracter 600 kg. « Cette méthode permet de limiter les impacts sur les milieux naturels fragiles ainsi que la pénibilité-dangerosité du travail pour les équipes de terrain », précise Jean-Christophe Gautier, de la direction de l’écologie urbaine de Brest Métropole. Le renforcement des berges par des matériaux vivants adaptés aux milieux aquatiques (pieux, fagots, branchages) rendra invisibles les travaux réalisés et permettront le retour d’espèces animales et végétales. Les travaux en cours cet hiver s’élèvent à 10.000 EUR. Le financement du contrat territorial des milieux aquatiques de Brest Métropole pour 2011-2015 s’élève à 2,1 MEUR. Il est subventionné à près de 50 % (785.000 EUR par l’agence de l’eau Loire-Bretagne et 285.000 EUR par le Finistère).
Article de « Côté Brest » du 26 Mars 2015 en ligne ici
Moulin-Joseph, zone naturelle en ville
C’est une prairie humide, sur la rive gauche de la Penfeld. Qui fait l’objet d’une restauration mise en œuvre par des travaux de génie écologique. Un bout de nature dans l’agglo.
Par Yann Guénégou
Dans le fond de la vallée de la Penfeld, sur le territoire communal de Bohars mais à la lisière de Brest, Figus travaille à la voix et à la baguette. Celles de son maître, Dominique Tanguy. « Il faut quatre ans pour bien dresser un bœuf à ce genre de travail », explique l’exploitant agricole qui s’est spécialisé dans la traction animale. Visiblement, Figus était plutôt réceptif.
C’est lui qui assure les débusquage et débardage des arbres. Comprenez qu’il transporte les troncs des endroits difficilement accessibles à des zones plus propices pour être débités. Et sur le site de Moulin-Joseph, l’animal s’en donne à cœur joie (comme l’âne et la mule qui œuvrent également).
Patrimoine menacé
Faire intervenir de gros engins pour réaliser ce travail aurait été périlleux sur cette prairie humide. Et surtout insensé, le programme de restauration en cours depuis 2007 visant à préserver et mettre en valeur ce patrimoine naturel rare et menacé.
« Nous intervenons dans une démarche de génie écologique, c’est-à-dire des travaux qui visent à préserver, restaurer et optimiser les fonctions attribuées à ces milieux naturels qui sont primordiaux pour un territoire », précise Jean-Christophe Gautier, responsable de l’unité gestion des milieux naturels à Brest métropole. Qui rappelle que le site a fait l’objet de constats montrant des dysfonctionnements en matière de biodiversité, qualité et régulation de l’eau, rôle d’espace naturel de proximité à la population.
C’est pour y remédier que le cours principal de la Penfeld a été dévié et reconstitué il y a deux ans afin de retrouver la continuité piscicole perdue.
C’est pour revigorer le cours d’eau que des berges érodées font l’objet de travaux de génie végétal (plantation de pieux vivants de saulnes et aulnes).
C’est pour favoriser la biodiversité que sont réalisés les débroussaillages, élagages, abattages…
Le chantier est réalisé par deux associations d’insertion (Sato-relais et Prélude) et une entreprise spécialisée (AGSEL) dans le cadre du contrat territorial des milieux aquatiques de Brest métropole. Les premiers résultats sont encourageants, le site retrouvant une plus grande diversité et qualité de milieux naturels et d’espèces. Le retour constaté de la loutre en est, peut-être, la meilleure illustration.

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