Agnès et Luc Bernard ont dressé une paire de boeufs Bretons qu’ils utilisent fréquemment pour les petits travaux sur leur exploitation.
Ils nous ont communiqué ces quelques images pendant les travaux de reprise des clôtures de ce printemps 2014.
Agnès et Luc Bernard ont dressé une paire de boeufs Bretons qu’ils utilisent fréquemment pour les petits travaux sur leur exploitation.
Ils nous ont communiqué ces quelques images pendant les travaux de reprise des clôtures de ce printemps 2014.
Solène Gaudin nous communique cet article à propos de la plantation de pommes de terre effectuée ce printemps chez Julie L’Heureux à Moulismes (86), une jeune maraîchère bio, récemment installée, qui compte faire intervenir la traction animale dans ses pratiques culturales.
Merci à Solène pour sa participation active au site.
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Plantation de pommes de terres sur billons.
Solène Gaudin intervient chez Julie L’heureux à Moulismes (86), une maraîchère qui s’est installée récemment et qui veut travailler en traction animale. Solène s’occupe de la partie traction animale avec les boeufs et son cheval. Elles sont aidées ici par Ingrid Poinset qui veut aussi faire du maraîchage en traction animale et qui découvre les boeufs.
Les travaux de plantation des pommes de terre ont été réalisés avec Grivé, un boeuf Vosgien mis au collier.
Le choix du boeuf pour ce genre de travail par rapport au cheval, a été justifié par la culture sur billons, avec des inter-rangs très étroits. Un cheval a tendance à écraser les billons même en marchant dans l’inter-rangs. Un boeuf billarde moins qu’un cheval, d’où le choix du boeuf. De plus, son pas est plus lent avec moins d’à-coups.
Sur les photos et vidéos, les billons sont d’abord montés avec la Kassine. Après un passage de sous-soleuse, les pommes de terre sont placées dans les inter-rangs. Puis un passage de disques billonneurs en chevauchement sur deux billons pour créer un billon sur la pommes de terre.
On fait un aller-retour pour bien monter ces nouveaux billons.
Pour finir, on passe la sous-soleuse dans les nouveaux inters-rangs.
Le lendemain, un nouveau passage a été fait pour remonter encore les billons.
Passage des billons qui préparent les rangs de pommes de terre
Passage de la sous-soleuse
Passage des disques billonneurs
Second passage le lendemain des disques billonneurs
Second passage le lendemain des disques billonneurs
Nouveaux billons avec un passage double.
Nouveaux billons avec un passage double.
Solène Gaudin
Allez voir les articles consacrés à Julie L’heureux en cliquant ici et en cliquant ici.
Richard Maillet (cliquez ici pour voir), a dressé une paire de boeufs Limousins qu’on voit ici pendant le dressage, au cultivateur.
Thierry Dupré (cliquez ici pour voir) a participé à l’émission de France 5 « On est pas que des cobayes » en tentant de relever le défi de mettre la charrue avant les boeufs!!
Il a relevé le défi de labourer en propulsion pour tenter de mettre en application l’expression populaire, mettre la charrue avant les boeufs ». C’était la demande des membres de l’équipe de la célèbre émission de France 5.
L’émission est diffusée le vendredi 4 Avril 2014 à 20h35.
Allez voir son site et l’article qui y est consacré en cliquant ici.
On peut y voir sur la vidéo les boeufs de Thierry Dupré aux alentours de 10 minutes de film.
Video sur Dailymotion :
Video sur YouTube :
Philippe Kuhlmann, éleveur et dresseur de boeufs à Soultzeren en Alsace, débarde du bois à la traîne et au trinqueballe, dans les pentes de la vallée de Münster en Avril et Décembre 2013 avec une jeune paire de boeufs Vosgiens.
Dans une première partie en Avril 2013, la paire en début de dressage tire du bois de chauffage de petite section.
Dans la seconde partie, Philippe Kuhlmann et la même paire, huit mois plus tard, sort à la traîne et au trinqueballe, des bois de grosses sections, avec, en particulier, à la fin du film, un frêne spectaculaire.
Ces images nous ont été aimablement communiquées par Jean-Louis Courault. Merci à lui.
Ce document montre le travail quotidien d’un des piliers en France du dressage, de l’attelage et du travail avec les bovins.
Article de Marc Prival, extrait de la Revue d’Ethnozootechnie n°60 « Les boeufs au travail » du 17/10/1997, parmi de nombreux autres articles sur le sujet.
Merci à Laurent Avon pour sa communication.
Cliquez ici pour se procurer le numéro complet consacré aux boeufs de travail.
Cliquez ici pour voir l’article en PDF
Frédéric Iehlé nous communique un texte sur son hiver avec ses boeufs.
« La Rouge Mare / 26 janvier 2014
C’est l’hiver.
On le passe à l’abri dans l’étable sur un plancher de chêne avec un tapis de caoutchouc en guise de litière. Plus de paille, presque plus de fumier juste de la bouse à ramasser. Surtout un grand confort pour les pieds. Pieds qui ne font absolument pas partie des sujets de sélection des races bovines étant donné la durée de vie assez courte de cette espèce.
Les bœufs ne sont pas plus sales pour autant, à l’exception de Peelish qui ne rate jamais un couchage sur bouse…
Au total c’est une petite heure de travail pour tout nettoyer matin et soir avec un coup de jet sur les tapis le soir pendant les deux heures quotidiennes de liberté et de désaltération à l’abreuvoir.
Auparavant les pieds qui marinaient dans le fumier devenaient sensibles et marcher ensuite sur les chemins empierrés devenaient un calvaire avec des difficultés pour maintenir l’attelage régulier. Maintenant les pieds sont toujours propres et les allures de l’attelage sont plus homogènes. Reste que la sensibilité sur les silex des chemins est variable entre chaque bœuf et que certains endroits ne sont pas toujours appréciés. Mais nous n’en sommes pas encore à la nécessité de ferrer.
Le comble ! Le graissage du bourrelet de peau entre les onglons des quatre pieds avec de la graisse à traire après nettoyage au jet bien sûr. Cela assouplit cette peau et donne à deux de mes bœufs une démarche franchement plus souple en hiver. L’été, rosée et marche libre dans la pâture suffisent à l’entretien des pieds.
Pour compléter les soins des pieds, la pédicure vérifie et taille les pieds tous les deux ans s’il n’y a pas nécessité plus tôt bien sûr.
Il y a aussi la douche mensuelle, si besoin. Un mélangeur permet d’avoir l’eau chaude sur le robinet extérieur. Le nettoyage est plus facile, plus rapide et surtout cela évite de voir le bœuf rentrer son ventre au contact de l’eau froide.
C’est le premier hivernage avec tout cet équipement et soins, c’est aussi le premier hivernage le plus simple et le plus abouti que les bœufs et moi passons.
L’hiver c’est aussi le moment où les bœufs travaillent le plus car ils sont à la maison.
Les Bretons sont à la guinguette (châssis de 205 habillé de bois) pour emmener le fumier dans la pâture à deux petits kilomètres de la maison, mais tout en pentes et côtes, avant qu’au printemps il ne soit étalé et disséminé par les Normands en traînant soit des branches soit trois rails d’épandeur. Il faut reconnaître que cet hiver, étant donné la quantité d’eau et donc l’état de la pelouse qu’il faut obligatoirement traverser, le fumier est plutôt stocké sur place pour ne pas transformer la pelouse en bourbier.
Les Normands sont plutôt cette année au débardage. Peelish l’avait déjà fait l’année dernière mais seul avec un collier de cheval bricolé (j’ai essayé de trouver un collier mais sans succès, un bourrelier aussi pour en fabriquer un, mais sans plus de succès …). Cette année, le débardage se fait avec la paire de Normands sur un chantier de nettoyage après le passage des exploitants forestiers où l’on récupère de belles pièces de bois laissées sur place et sur le nettoyage de cloisonnement (passage au sein d’une plantation) envahi de bouleaux. Le bouleau fait de très beaux feux et les pièces de hêtres et chêne fournissent la chaleur. Et puis l’achat de stères à l’ONF n’est pas exorbitant, ce qui ne gâte rien. Encore mieux avec la forêt à trente mètres derrière la maison et 10 minutes de marche pour aller sur le chantier !
Le chantier ! Nous y voilà.
Joug Alibert d’Aveyron, liens Fargeix du Puy de Dôme, élingue fabriquée par une PME spécialisée en levage portuaire en Bretagne pour la traction, voilà notre équipement plus notre calme, c’est nous les Normands de Lyons !
Là on est en plein sous-bois pour refaire le cloisonnement. Il faut savoir tourner sur place et au patron de nous éviter les souches dont les chocs résonnent dans les cornes. Pour cela un outil est en préparation, une sorte d’entonnoir qui regroupera les extrémités de bois et « glissera » sur les obstacles.
La charge se prépare.
Maintenant il faut la sortir et nos 750-800 kilos chacun font le boulot.
Non on ne sortira pas tout d’un coup, le patron ne veut pas nous écœurer, juste nous faire acquérir endurance petit à petit avec des coups à donner pour sortir du sous-bois et puis de la traction pépère jusqu’au lieu de cubage final.
La traction pépère mais traction tout de même avec toutes les branches ! Mais cela permet de comprendre que le boulot n’est pas le bagne en alternant dur et plus facile.
Combien de temps va-t-on attendre les pieds dans l’eau que le patron soit enfin prêt ?
Encore ces deux-là et on s’arrête. Faut surtout ne pas nous écœurer et nous faire regretter de mettre tout notre cœur à l’ouvrage. Et puis merde on y va tout seul, on les sort ces deux derniers, on connaît le chemin !
Voilà une après-midi des Normands en forêt de Lyons au travers de quelques photos et quelques unes de mes idées sur le bien vivre avec mes potes les bœufs. »
Frédéric Iehlé