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Remise à jour du recensement des bouviers de France par Corentin Huber

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Corentin Huber, jeune bouvier très actif et passionné de l’attelage des bovins tout comme son grand-père André Kammerer, se propose de remettre à jour le recensement que j’avais mené en 2013 à la création du blog sur la base du fichier constitué par Laurent Avon que l’on salut ici. Merci à lui qui a été l’initiateur du recensement.

Pour des raisons personnelles je suis actuellement beaucoup moins disponible pour travailler sur le blog à la mise en ligne, répondre aux courriers, et maintenir le carnet d’adresses à jour.

Le blog sert de lien et d’outil de communication sur le milieu des meneurs et dresseurs de bovins. Il est un média qui met en contact, informe, mobilise, motive. Je le constate chaque semaine par les courriers que je reçois via l’adresse de contact. La mise à jour des contacts semble donc être essentielle. Mais c’est un long travail fastidieux.

C’est pour moi une très belle nouvelle que de voir Corentin s’investir dans un travail qui jusqu’alors ne reposait que sur moi.

Notre collaboration ne sera que bénéfique et engage une continuité du travail de Laurent Avon et du mien devant l’investissement de Corentin, jeune bouvier engagé.

Voici son appel qui, je le souhaite, sera suivi et bénéfique à tous dans le milieu. Je compte sur votre coopération.

Michel Nioulou


2013, cela fait plus de sept ans que le site existe. Et des centaines d’années que cette pratique est exercée. Le nombre de pratiquants ou de personnes ayant des connaissances actuellement en France est plutôt faible.

Pour le connaître plus précisément, je me lance sur le long chemin de la collecte d’informations…

Personnellement, je n’ai pas connu les débuts du blog’« Attelages bovins d’Aujourd’hui ». Je m’appelle Corentin Huber, j’ai 17 ans et cela fait 5 ou 6 ans que je suis vraiment actif dans ce monde.

Cela fait environ une semaine, à l’heure où j’écris cet article, que j’ai contacté le site. Après un rapide échange de mails, mes craintes se sont vite confirmées. Le suivi des personnes étant complexe, le site n’a pas pu remettre suffisamment les profils à jour.

J’avais déjà pris contact avec des bouviers d’un peu partout en France pour les rencontrer et j’ai constaté que le carnet d’adresses n’était pas à jour. Je me suis alors porté volontaire pour cette remise à niveau.

J’ai un peu compté par curiosité avant de me lancer: cent trente neuf personnes, c’est le nombre de profils qui n’ont pas mis été à jour depuis 2013 sur le site. Soit la moitié des personnes référencées….

Je trouve cela énorme! Ce chiffre doit diminuer, voire avec un peu de chance, disparaître pour ne laisser place qu’à du 2021 sur tous les profils. Je sais que c’est extrêmement optimiste de penser cela mais je veux y croire. Ce serait magnifique, non ?

Pour que tout cela soit réalisable, j’ai créé une nouvelle adresse mail pour le site :

carnet.adresse.aba@gmail.com

Un mail partira de cette adresse allant chez chaque personne ayant donné son adresse électronique.

Pour toutes les personnes qui n’ont jamais donné de mail, je prendrai contact par téléphone, si j’ai votre numéro.

Pour me faciliter la tâche, je vous invite à envoyer à cette adresse, un mail en me disant qui vous êtes afin de vous transmettre la fiche de renseignements dont j’ai besoin pour mieux cerner la pratique actuelle.

Pour les personnes qui veulent se rajouter sur la liste, je vous attends autant que les autres… et je vous répondrai avec plaisir Si vous connaissez aussi d’autres bouviers, faite-le moi savoir.

Cette adresse sera active dès la sortie de cet article et ce, indéfiniment, donc n’hésitez pas!

Corentin HUBER 

Vous êtes meneurs ou dresseur de bovin, vous avez un voisin ou une connaissance qui pratique, vous avez un projet d’attelage, contactez nous à cette adresse pour tenir à jour le recensement des bouviers en France. Merci: 

carnet.adresse.aba@gmail.com

ou au 06 74 94 94 18

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Laurent Martin, Chanverrie (85)

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Laurent Martin, bouvier Vendéen nous parle de son expérience et de ses projets auprès des boeufs d’attelage.

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Max et Gaston,  une aventure de 2005 à aujourd’hui

Tout a commencé pour moi il y a 15 ans, lors de ma rencontre avec la traction bovine. C’était durant un stage en tant que soigneur animalier au Grand Parc du PUY DU FOU.

Depuis, trois grandes étapes ont jalonné mon parcours, des rencontres très nombreuses et très riches d’enseignement et de belles relations nouées. La toute première, a été celle de Jo DURAND et Christine ARBEIT, contactés grâce au blog ABA.

Cette superbe rencontre m’a énormément appris, notamment sur le dressage et le menage de bovin en solo, mais pas que… Jo et Christine m’ont rapidement convié à les accompagner lors de la rencontre des bouviers à l’écomusée d’Alsace, c’était au printemps 2013.  Ce fut  pour moi une vraie révélation.

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Au retour de cette belle expérience, j’ai voulu répondre à une forte envie de valoriser ces récents acquis, en boostant la traction bovine au PUY du FOU.

J’y étais embauché depuis 2006 en tant qu’animalier saisonnier et aussi bénévole à la Cinéscénie (spectacle nocturne) dans l’équipe des « Toucheurs de boeufs ».

J’ai alors initié la création de l’Académie de Bouvier (cf: article ABA du 17/12/2014). Il y avait depuis longtemps au PUY DU FOU le principe d’Académie, mais rien n’était dédié exclusivement à la traction bovine, alors que le site compte aujourd’hui pas moins de 7 paires de boeufs dressés et attelés pour répondre aux besoins des différents spectacles du site. Cette Académie a depuis formée presque 35 jeunes et moins jeunes, de 14 à 52 ans.

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L’envie était forte pour moi et les réflexions allaient bon train pour me pousser à exploiter mes acquis et les valoriser dans un projet plus personnel, mais la vie en avait voulu autrement jusque là. Et puis, en ce début de printemps 2020, tous les feux étaient au vert et les facteurs positifs se sont cumulés pour faire aboutir et concrétiser l’arrivée de Max et Gaston.

Cette jeune paire de boeufs de race Vosgienne née mi-mai 2019, est arrivée au sein de l’exploitation d’un ami. Jean est à la tête d’une entreprise qui propose des prestations d’éco-pâturage, et il m’a gentiment proposé de pouvoir intégrer Max et Gaston au sein de son cheptel. Les deux broutards ont été élevés chez Jo DURAND, la boucle de transmission fonctionne pas mal du tout !!! Ils étaient déjà très sociabilisés et permettaient un bon contact : un terrain très propice pour commencer une belle relation, avec des bases saines et solides.

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Le projet avec ces bovins est double : permettre une création d’activité de prestation d’entretien, travaux forestier, maraîchage, et envisager la création d’une formation pour transmettre ce savoir acquis depuis plus de 15 ans. Je souhaiterais proposer cet apprentissage à tout bon volontaire, porteur de projet dans le domaine agricole, forestier, ou même à des particuliers qui souhaiteraient s’ouvrir à cette noble pratique qui correspond aujourd’hui et encore plus demain, à une alternative durable pour une gestion respectueuse de l’environnement. Celle-ci prendra la forme d’une session de formation séquencée en différents modules avec, pour certains d’entre eux, les thématiques suivantes : L’approche du bovin, sa lecture, sa psychologie, son contact et sa manipulation, les possibilités qu’offre le dressage en solo/en paire…

A l’époque où nous sommes, il me semble important de remettre au coeur de notre société le CONTACT entre les gens et les animaux. La démarche de Jean est un vrai succès dans le secteur (cf : La tondeuse qui broute.fr) et outre la démarche d’entretien écologique, c’est aussi ce lien re-créé entre les animaux et les hommes.

Ma démarche avec Max et Gaston suit la même trame, afin de permettre de faire redécouvrir que les animaux ont été depuis la nuit des temps au contact de l’homme dans son quotidien. Pour moi, c’est essentiel et cela participe activement à sa bonne santé et à sa bonne intégration dans son environnement.

Cela doit lui permettre de conserver des repères, des valeurs et de les transmettre sainement aux générations à venir. 

 Laurent MARTIN 

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Appel à contribution de Claus Kropp: Travailler avec l’énergie animale au 21e siècle Une archive virtuelle, de l’importance et de la promotion des animaux de trait

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Claus Kropp du Laboratoire d’Archéologie Expérimentale de Lauresham en Allemagne lance un appel pour créer une banque de documents vidéos des attelages en traction animale dans le monde aujourd’hui.

Un appel auprès de tous les utilisateurs en France est lancé.

Merci de lire le document ci-dessous et de faire le maximum pour y répondre afin de créer un outil documentaire indispensable à la mise en avant de la traction animale.

Nous lançons tout particulièrement l’appel aux bouviers puisque c’est ici sur ABA le lieu de le faire.

Conjointement, un congrès virtuel intitulé « Animaux de travail – passé, présent et avenir » sera mis en place les 8 et 9 mai 2021 où la banque de données et une première série de clips seront présentés à cette occasion.

Nous comptons sur vous et faites passer l’info!!

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Les animaux de trait à travers le monde continuent à contribuer à la vie et à l’économie de millions d’êtres humains. Que ce soit pour le transport, l’agriculture ou la foresterie, le recours à l’énergie animale est d’une importance primordiale depuis des siècles.

Bien que sa soutenabilité économique ne soit pas mise en doute, on constate aujourd’hui dans de nombreuses régions du monde un déclin massif du nombre d’animaux de travail.

La pression de la part des marchés capitalistes, la rationalisation technologique du travail agricole et la baisse qui en résulte à l’échelle mondiale du nombre d’agriculteurs modestes et de paysans ont mené à l’abandon de l’énergie animale en faveur d’outils et de transports qui dépendent des énergies fossiles.

Ces archives virtuelles visent à documenter l’état actuel de l’utilisation des animaux de trait au XXIe siècle. Elles serviront aussi à démontrer que l’utilisation de l’énergie animale n’est pas une question de nostalgie ou de folklore, mais dans certaines circonstances, reste économiquement viable et soutenable.

À travers entretiens, vidéos, photographies et illustrations, ces archives offriront à de nombreux témoins l’occasion de dire les raisons pourquoi ils utilisent des animaux de trait et de travail, et d’évoquer les défis auxquels ils font face. Les organisations, associations et musées impliqués dans la préservation et la promotion de la traction animale et qui forment les utilisateurs ou informent le public sont également invités à contribuer.

Comment utiliser ces archives numériques ?

Ce projet de banque de données en accès libre aura son propre site Internet et permettra de visionner toutes les vidéos en utilisant des mots-clefs ou des sujets proposés grâce à un menu déroulant (par exemple, agriculture, transport et foresterie). Il sera également possible de chercher par pays.

La structure des clips vidéos

Chaque vidéo devrait durer environ 5 minutes et commencer par une image fournissant les informations de base (situation géographique, date, éléments descriptifs, etc.). Suivra un entretien introductif sur la personne, l’association ou le musée, et ensuite une série de séquences vidéo et de photos pourra conclure le clip afin de donner une impression aussi vivante que possible des animaux et du travail pour lequel ils sont utilisés. Pour une meilleure compréhension des vidéos, il est souhaitable d’ajouter des sous-titres.

Comment soumettre des clips à destination des archives ?

Il n’est pas nécessaire de nous fournir des versions déjà éditées ou finalisées. On peut envoyer les documents séparés pour l’entretien, les clips vidéo, les photos ou illustrations au moyen d’un disque dur externe, par des systèmes comme WeTransfer ou Dropbox.

Un document séparé devrait détailler les données sur la situation géographique et les informations sur la personne, l’entreprise, l’association, l’exploitation ou le musée, ainsi que l’autorisation pour la « Digital archive of draft animals usage in the 21st century » d’éditer et d’utiliser toute la matière fournie. Après examen des données, les clips vidéo seront édités, finalisés et publiés dans la banque de données.

Congrès virtuel : « Animaux de travail – passé, présent et avenir » en 2021

La banque de données et une première série de clips seront présentées lors d’un congrès virtuel « Animaux de travail – passé, présent et avenir », 8-9 mai 2021

Organisée par

Claus Kropp

Laboratoire d’Archéologie Expérimentale de Lauresham

Nibelungenstrasse 32

64653 Lorsch

Allemagne

c.kropp@kloster-lorsch.de

Traction bovine en Colombie, communication de Pascal Durand

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Pascal Durand, paysan utilisateur de bovins de travail, a travaillé sur des projets de développement agricole en Amerique du sud et en particulier au Mexique.

Aujourd’hui revenu sur sa ferme à Gentioux-Pigerolles dans la Creuse, il nous communique ces très intéressantes photos d’attelages en Colombie partagées sur les réseaux sociaux avec des contacts qu’il a conservé dans le pays.

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Voici mon parcours, il est petit mais c’est le mien.

Je suis né en 1960 et, enfant, j’ai vu un tombereau lié à deux vaches. Cela m’a plu et je me suis dit qu’un jour j’aurai mon attelage.
A neuf ans, j’ai récupéré mon premier joug: il était au grand-père de mon grand-père.
Je ne travaillais pas dans le milieu agricole, mais voici quinze ans, je me suis dit qu’il était temps de mettre mon projet en route car j’avais peur que bientôt plus personne ne puisse me montrer.
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Comme je suis abonné au magazine « Sabots », j’ai connu l’existence de Philippe Kuhlmann et de l’Ecomusée d’Alsace. Je m’y suis rendu plusieurs fois pour voir si cela me plaisait vraiment et si j’étais capable de mener des bovins, bien que j’attelle des chevaux depuis 1987.
J’ai donc ensuite acheté deux velles Ferrandaises que j’ai fait dresser par Philippe, puis une génisse et un boeuf, que je n’ai pas gardé, car je ne m’en sortais pas avec lui!!!
Par la suite, je suis tombé malade et j’ai donc moins pratiqué.
 
Je mets encore quelques fois le joug pour le plaisir et pour sortir quelques branches.
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Je faisais les pieds, mais elles ne donnent plus les postérieurs .
Etant un conservateur du patrimoine, je cherchais depuis très longtemps un travail pour le « fun ». Je viens d’en récupérer un ancien. Après remontage, je vais l’utiliser pour faire les pieds.
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Reportage photo sur la fabrication d’un joug à Anost (71) en 1977

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Merci à Philippe Berte-Langereau de nous communiquer cette belle série de photos retrouvées dans les archives de « Lai Pouèlée » par son fondateur Pierre Léger.

Ce reportage photographique a été réalisé en 1977 à Varin sur la commune d’Anost en Saône et Loire, chez Raymond Garnier lors de la fabrication d’un joug dans du hêtre qui était resté quarante ans dans un « èzu » (une mare pour rouir de chanvre).
Photos de Louis Jouvet et Philippe Berte-Langereau.
Voici aussi la vidéo qui l’accompagne.

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Récolte de haricots « Petit riz » chez Laurent Janaudy en 2017, Manziat (01)

Projet d’ouvrage sur les jougs de France, appel à contribution, par Philippe Berte-Langereau

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Philippe Berte-Langereau est un grand connaisseur du monde des attelages bovins. Il a en particulier beaucoup travaillé dans un cadre associatif, sur les attelages de sa région du Morvan 

Il se propose de faire un travail sur les jougs de France. Mais a besoin de la collaboration de tous.

Si déjà chaque lecteur du blog « Attelages Bovins d’Aujourd’hui » communique des photos, des informations sur les jougs qu’il utilise s’il est bouvier, ou sur les jougs qu’il connaît s’il est simple possesseur de joug, une masse considérable de données pourraient rapidement être collectées. Nous comptons sur vous ou sur votre réseau de connaissances.

Ce travail, en le menant à son terme, serait d’un intérêt ethnographique majeur.

Ne craignez pas de prendre contact avec Philippe dont les coordonnées sont notées à la fin de l’appel pour voir avec lui comment procéder simplement. 

Faites tournez l’infos dans vos carnets d’adresses et sur vos réseaux sociaux.

Merci, on compte sur vous!!!

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Propositions concernant les jougs (bœufs, vaches, mules, etc…)

Un constat s’impose : il n’a jamais rien été publié sur le joug sur l’ensemble du territoire français, territoires d’Outre-Mer compris. Les travaux de M. Juston, de Mme Jean-Brunhes Delamarre ou d’autres dans des monographies régionales, sont des ébauches de ce qui pourrait être plus complet, et surtout synthétique pour une vision d’ensemble et comparative comme cela a été fait pour le Portugal, par exemple, avec les travaux très fournis de F. Galhano et de B. Pereira.

C’est d’autant plus dommage que la France a connu une très belle variété de jougs et surtout d’attelages joug/timon avec la richesse linguistique qui va avec. C’est aussi dommage pour celles et ceux qui, depuis quelques années, s’intéressent à ces pratiques, dressent, fabriquent, taillent pour des attelages d’aujourd’hui.

Michel Nioulou a eu l’extraordinaire initiative de créer un blog que beaucoup connaissent aujourd’hui et qui permet un lien moderne entre les personnes que ces techniques intéressent.

Nous en avons parlé. Il s’avère que ce blog permet de lancer la présente proposition : motiver une équipe de personnes pour un travail collectif. Chacun(e) dans sa région ou son secteur pourrait se donner pour objectif d’étudier les jougs et les techniques qui vont avec dans ce secteur bien délimité.

Un premier jet de plan pourrait être le suivant :

  • Le joug, pièce de bois (essences de bois utilisées, formes, etc….).
  • Les différentes parties du joug avec terminologie locale.
  •  Le système d’attache au timon avec terminologie.
  • Les jougs particuliers : extensibles pour la vigne ou le maïs, à trois têtes, à une tête, etc…
  • Les accessoires du joug, coussins de cuir, de paille, de jonc, les lanières, etc…
  • La fabrication d’un joug et ses étapes.
  • La décoration (sur-jougs, peintures, tailles du bois au ciseau, etc…).
  • Le travail avec les bêtes, le dressage, la conduite, les races de travail, etc…
  • Les fabricants de jougs connus.

Il faudrait que ceci soit accompagné de photos anciennes et contemporaines, de cartes postales anciennes, de croquis, de dessins, de textes précis tout en restant techniquement accessibles.

Par ailleurs, pour les personnes qui ne souhaitent pas s’investir trop lourdement, elles peuvent envoyer une ou des photos d’un ou plusieurs jougs en leur possession. Ceci en donnant quelques précisions si elles les ont : dimensions, essence de bois, noms des parties du joug, fabricant quand il est connu, région précise d’utilisation.

Je me propose d’en être le coordonnateur et, bien sûr, nous sommes ouverts à d’autres suggestions, compléments, etc… A partir du moment où une équipe se sera constituée, il faudrait travailler avec des dates butoirs. C’est le plus efficace. Quand c’est possible, il faudrait proposer une collaboration avec des musées régionaux qui ont souvent une collection de jougs plus ou moins importante (comme à Villard-de-Lans par exemple, dans le Vercors).

Enfin, cela pourrait déboucher sur une publication (par souscription par exemple).

Pour me contacter :

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Léonnie Biteau (85)

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Léonnie Biteau est une jeune passionnée d’attelages de boeufs. C’est aussi une photographe émérite .

Elle nous présente aujourd’hui son parcours.

Merci à elle pour ce texte ainsi que pour sa précieuse, régulière et importante collaboration au site en nous faisant partager ses clichés.

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Je m’appelle Léonnie, et en octobre 2016, je suis allée à la rencontre du monde des bouviers pour faire un reportage photo. Ces toucheurs de bœufs transmettent leur savoir et leur passion aux jeunes de l’association dans un célèbre parc en France .

On m’accueille volontiers, je suis la seule femme cette année-là. J’ai la chance d’apprendre en même temps que de faire des clichés.

Les premiers bœufs que j’ai menés sont Heureux et Hasard. J’ai mordu à l’hameçon. Après la première année, le reportage est fini et je signe à nouveau pour les années qui suivent.

A la fin de l’été 2018, j’entends pour la première fois parler de « la Fête de la Vache Nantaise » 

On recherche des bénévoles pour tenir un stand afin de présenter la traction bovine. Je me porte volontaire pour les trois jours en septembre. Je ne sais pas à quoi m’attendre.

Merveilleusement bien accueillie, j’ai rencontré beaucoup de passionnés de toute la France. On est continuellement en échange sur des sujets très variés, des remises en question sur certaines pratiques. Beaucoup de moments forts, de souvenirs notamment avec la grande attelée (jusqu’à cinq paires en même temps!). Le prochain rendez-vous est donné dans quatre ans.

Quelques mois plus tard, je suis en Alsace et plus précisément à l’Ecomusée d’Alsace d’Ungersheim. Tous les ans, à la même période pendant le pont du jeudi de l’Ascension, le site accueille le rassemblement national des bouviers

Beaucoup de surprises, des personnes venant de toutes les régions de France et des différents pays alentours. On vient chercher des réponses ou découvrir cette pratique singulière dans l’échange.

Fin 2019, j’ai envie de découvrir d’autres techniques, gagner en expérience et rencontrer de nouvelles personnes.

Sur le site « Attelages Bovins d’Aujourd’hui », j’avais repéré une annonce assez particulière. Une personne cherchait quelqu’un pour l’aider à dresser une paire de Highlands de trois ans, pas si loin de chez moi.

Je me suis lancée, et j’y suis allée. J’ai découvert un travail au joug-cadre et l’instauration d’une base pour démarrer le dressage. Un jour, le propriétaire me fait la proposition de me céder ses bœufs. C’était inattendu, je ne pensais pas acquérir une paire à quelques mois de mes vingt-trois ans. J’accepte après réflexion de me lancer dans l’aventure. Je vais pouvoir grandir avec eux, apprendre, évoluer. Dans les prochaines années j’aimerais sortir, faire des animations et quelques événements autour de chez moi, montrer cette paire atypique et sensibiliser les personnes sur la traction animale et la relation que j’ai avec Caramel et Vigoureux, mes Highlands.

En quatre ans, j’ai fait beaucoup de chemin, mais une chose est sûre. Je n’ai jamais été aussi heureuse de m’adonner à cette passion. Ainsi le hasard fait bien bien les choses.

Travail du sol avec des bovins Vosgiens au printemps 2020 dans la famille Durand, Gentioux Pigerolles (23)

Pascal Durand travaille avec les bovins Vosgiens de son père Joseph à la reprise de parcelles au printemps 2020 en Creuse.

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