« la traction animale, une pratique moderne pour une ruralité durable », Mandray (88) 2013

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Karine Huguenot, était présente sur les journées de Mandray en 2013

« La traction animale, une pratique moderne pour une ruralité durable » réalisée par le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges dans le cadre de l’expérimentation participative et délibérative sur le Patrimoine Culturel Immatériel.

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Témoignages de professionnels, de formateurs, de personnes ressources, d’élus et d’habitants et démonstrations de traction chevaline et bovine recueillis lors de la journée de découverte de la traction animale à Mandray le 26 mai 2013.

Cette journée était organisée en partenariat avec la commune de Mandray, les professionnels de la traction animale, l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation, des centres de formation et des associations locales. 

Cette action était proposée dans le cadre de l’expérimentation participative et délibérative sur le Patrimoine Culturel Immatériel portée par le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges où un jury-citoyen a sélectionné la pratique de la traction animale présentée par Emmanuel Fleurentdidier, praticien, pour représenter le Patrimoine Culturel Immatériel de la Déodatie.

Emile Fleurentdidier, Saint-Dié (88)


Emile à l’écomusée d’Alsace

Emile Fleurentdidier a toujours été au contact des animaux de travail dans sa famille et en particulier avec Emmanuel Fleurentdidier, son père. Vers l’âge de 8 ans (il en a 15 aujourd’hui) il mène seul sa première paire de boeufs.

Il travaille, en leur parlant la langue Vosgienne, soit avec les animaux de son père, soit avec Moris, le boeuf de Karine Huguenot.

Débardage, transport du fumier et autres denrées, Emile pratique toutes sortes de travaux avec les boeufs. On peut signaler aussi qu’il attelle à l’écomusée d’Alsace.   

C’est sans doute le plus jeune bouvier en France aujourd’hui. Son petit frère, Elian commence aussi à cotoyer

En débardage avec Moris, un boeuf Vosgien de trois ans

Elian, le petit frère de 7 ans, n’est pas loin derrière!!

Karine Huguenot à Lusse dans les Vosges (88)

 


Karine Huguenot , par ce petit texte, nous présente sont exploitation et sa démarche. Elle utilise un boeuf Vosgien en solo.

« Je suis à la tête d’une petite exploitation de montagne en légumes de saison et en quasi-autonomie. Les terrains y sont très pentus et donc difficiles à travailler. De nombreuses parcelles auparavant cultivées sont devenues des friches depuis l’arrivée des tracteurs. Le seul moyen pour moi si je souhaitais travailler les terrains qui m’entourent était la traction animale. J’ai tenté de me familiariser avec les chevaux de trait, l’âne… mais la découverte du boeuf l’a emporté : l’approche de l’animal fut plus facile, le contact meilleur, c’est un animal calme, plus lent et qui correspond mieux à mes attentes. L’aspect financier n’a pas été négligeable non plus car entre l’achat de l’animal lui-même et le matériel qui sert à atteler, on peut diviser le prix par dix par rapport à l’achat d’un cheval de trait et son harnachement. Je travaille avec un seul boeuf, il a trois ans, il effectue du travail du sol, le débardage, la conduite de fumier sur les parcelles et tous les petits travaux qui ne sont pas possibles à bras d’homme. Les sols sont respectés, la structure et la fertilité en sont améliorées : pas de tassements et un enrichissement de ceux-ci par le fumier. Et point non négligeable : le rapport avec l’animal. Il existe une relation avec votre animal qui ne sera jamais celle que vous avez avec votre tracteur ! Et puis le carburant c’est le foin ! Entre les problèmes de pollution, d’énergie, de finances que la société actuelle (que l’on appelle « moderne ») nous fait vivre, cette alternative est à mon sens le passage obligé pour l’avenir d’une agriculture respectueuse et vivrière. Car travailler avec un boeuf est loin d’être une démarche passéiste même si quelques organisateurs de manifestations aiment nous solliciter pour mettre en valeur l’agriculture d’autrefois. Le seul hic aujourd’hui est que les institutions en place vous aident à financer de gros tracteurs et du matériel démesuré mais ne vous aident pas dans ce genre de projet, mais en cherchant un peu, quelques papys ont encore au fond de leur grange de quoi assouvir la passion des nouveaux(elles) bouvier(e)s ! »

 

Karine huguenot fait également un accueil à la ferme en gîte rural.