Sébastien Bonnot attelle pour le plaisir.
Après avoir emménagé dans la ferme de son grand-père, il a dressé depuis 2007 plusieurs paires de bovins, comme il se l’était toujours promis.
Après avoir travaillé avec une paire de boeufs Salers qu’il a vendus en 2011, il termine le dressage d’une paire de femelles Salers.
Voici la présentation de son parcours qu’il nous a communiquée:
« L’envie de travailler avec des bovins me tenait à cœur depuis longtemps car j’ai passé tous les jours sans école de mon enfance, chez mes grands parents.
Ceux-ci avaient une petite exploitation agricole avec quelques vaches, une basse-cour…L’entretien des vaches m’a toujours plu et les récits que me faisaient mes aïeuls des travaux effectués avec les bœufs ou les vaches ont aiguisé ma curiosité.
Lorsque les conditions professionnelles l’ont permis, mon épouse Béatrice et moi avons aménagé l’ancienne grange en maison d’habitation et nous avons racheté des bovins en 2007.
Il s’agissait d’une paire de veaux Salers nés en 2006 que j’ai commencé à dresser dès l’âge de 8 mois. Pour me guider dans cette entreprise, deux voisins âgés et mon grand-père m’ont prodigué leurs conseils.
Le dressage a mis du temps car je ne lie que le samedi et le dimanche, à condition que la météo et le planning familial le permettent…Mais finalement, je n’étais pas trop mécontent du résultat. Ils obéissaient à la voix et suivaient correctement. Il faut noter que je fais cela tout seul. A deux, je pense que cela avancerait plus vite.
J’ai vendu cette paire de bœufs en septembre 2011 à un éleveur qui en cherchait une pour travailler et faire des démonstrations en foire (j’avais moi-même fait une douzaine de sorties avec mes bœufs).
Ce qui m’a poussé à les vendre, c’est la quatrième grossesse de mon épouse Béatrice (nous avons quatre garçons). Du coup je n’avais plus le temps de faire travailler mes boeufs, et lorsque je les liais, il fallait à chaque fois tout reprendre.
Vous pouvez les voir sur cette vidéo, car un voisin m’avait filmé à l’improviste pendant que je ramassais de la fougère avec un autre voisin.
Après cet épisode, le virus ne m’avait pas quitté.
J’avais acheté une génisse Salers en 2010. Elle a eu deux filles, une en mai 2011 et l’autre en mai 2012. Le petit dernier ayant un peu grandi, je me suis mis à dresser les deux sœurs. J’ai dressé l’ainée en solo (ce qui n’est pas le plus facile!), puis lorsque la deuxième a été assez grosse, je les ai mises en paire.
Pour l’instant, l’aînée travaille pas mal, mais la plus jeune (18 mois), qui est très douce au pré, reste vive et nerveuse avec le joug. Mais c’est l’âge qui veut ça, il faut qu’elle mûrisse.
Aujourd’hui elles tirent la herse, la canadienne ou des petites billes de bois. Je vais sans tarder leur faire essayer la remorque sur pneu. Vous les verrez sur les photos ci-jointes qui datent du 23 décembre.
Vous pourrez constater que les enfants participent aussi au dressage!
Voici donc rapidement un aperçu de mon parcours. Je pourrais vous en écrire plusieurs pages mais j’ai essayé de résumer l’essentiel. »




