Image issue du site « Les promenades de Bergisel » J-M Laurent
Pierre Parra participe à de nombreuses fêtes sur le Massif Central avec ses deux paires de boeufs Salers, l’une noire et l’autre rouge.
Allez voir le site « Les promenades de Bergisel » avec de nombreuses et belles photos de Pierre Parra en cliquant ici ou en le lisant en dessous :
Les promenades de Bergisel : Dédicace à Pierre Parra
16 Juin 2013
Depuis de nombreuses années Pierre Parra rêvait de monter ses boeufs Salers noirs au milieu du volcan cantalien, et plus précisément au buron de Rombières. J’ai cru lire dans son regard une joie discrète ! Vous avez raison d’être fier !

Pierre Parra débouche sur la prairie du buron de Rombières

Pose avec les contreforts du puy Mary en arrière-plan

La même avec le Griou et le Griounou









LES BOEUFS
J’ai deux grands boeufs dans mon étable,
Deux grands boeufs blancs marqués de roux ;
La charrue est en bois d’érable,
L’aiguillon en branche de houx.
C’est par leur soin qu’on voit la plaine
Verte l’hiver, jaune l’été ;
Ils gagnent dans une semaine
Plus d’argent qu’ils n’en ont coûté.
S’il me fallait les vendre,
J’aimerais mieux me pendre ;
J’aime Jeanne ma femme, eh bien ! j’aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.
Les voyez-vous, les belles bêtes,
Creuser profond et tracer droit,
Bravant la pluie et les tempêtes
Qu’il fasse chaud, qu’il fasse froid.
Lorsque je fais halte pour boire,
Un brouillard sort de leurs naseaux,
Et je vois sur leur corne noire
Se poser les petits oiseaux.
S’il me fallait les vendre,
J’aimerais mieux me pendre ;
J’aime Jeanne ma femme, eh bien ! j’aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.
Ils sont forts comme un pressoir d’huile,
Ils sont doux comme des moutons ;
Tous les ans, on vient de la ville
Les marchander dans nos cantons,
Pour les mener aux Tuileries,
Au mardi gras devant le roi,
Et puis les vendre aux boucheries ;
Je ne veux pas, ils sont à moi.
S’il me fallait les vendre,
J’aimerais mieux me pendre ;
J’aime Jeanne ma femme, eh bien ! j’aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.
Quand notre fille sera grande,
Si le fils de notre régent
En mariage la demande,
Je lui promets tout mon argent ;
Mais si pour dot il veut qu’on donne
Les grands boeufs blancs marqués de roux ;
Ma fille, laissons la couronne
Et ramenons les boeufs chez nous.
S’il me fallait les vendre,
J’aimerais mieux me pendre ;
J’aime Jeanne ma femme, eh bien ! j’aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.
Pierre Dupont (1821 – 1870)
Allez voir aussi l’article sur Le blog de LilyFlore ou en le lisant juste en dessous.
452 ♥ Rencontre royale avec un attelage de vaches Salers
Bonjour tout le monde.
En vacances en Corrèze à la limite du Cantal, je me suis rendue à la ville de Salers (attention ne pas prononcer le S final, sinon vous encourez les plus vifs reproches des cantalous ou cantaliens de la région ou de ceux qui ont quitté la région).
Quelle ne fut pas ma surprise de doubler un attelage de bœuf de la race des Salers, vache d’une superbe couleurs acajou mais ceux-là sont tout noirs, avec des cornes magnifiques en forme de lyre. .
Jetez un oeil sur les cornes de ces bêtes superbes, le parapluie est lui aussi de sortie, car ce jour là le temps était un peu humide. Nous nous garons vite fait sur le côté, ce qui me permet de les prendre en photo et de parler au propriétaire qui accepte de poser avec eux. une force tranquille émanait de ces bêtes qui obéissent au doigt et a la voix de leur maitre, le baton que tient le propriétaire est pour faire sérieux mais il ne s’en sert aucunement.
Une fête avait lieu dans la ville, ce qui m’a permis cette rencontre royale.
Juste pour le plaisir j’ai recherché quelques informations sur cette race qui a été remise à l’honneur par Ernest Tyssendier d’Escous suite à une sélection et des croisements judicieux. C’est une vache très robuste d’une taille assez imposante : 700 à 750 kg pour les femelles avec 1,40 m de hauteur au garrot.
D’après ce qui m’a été dit sur place on ignore pourquoi de temps en temps au milieu du cheptel nait une vache totalement noire, cela va jusqu’aux muqueuses.
Cette vache n’a pas de problème de vertige ce qui lui permet de vivre les mois d’estivages sur les pentes ardues du Cantal, avec son veau qui est donc élevé sous la mère. Cette race est élevée aussi bien pour sa viande de grande qualité que pour son lait très riche, ce qui nous donne un gouteux fromage AOC qui se nomme et oui vous avez gagné c’est le salers (toujours sans prononcer le s fatidique).
Le lait est récolté seulement de la fin de l’été au début de l’automne, et le fromage est fait que pendant cette période. C’est une méthode totalement artisanale on est loin des grandes laiteries industrielles.
Cette vache a aussi une particularité c’est que pour la traire il faut laisser le veau commencer la tétée, le vacher attache le veau à la patte avant de la mère ce qui la rassure.
Il trait la vache que sur 3 trayons, le 4ème est pour le veau pour qu’il finisse son repas. C’est aussi une vache qui a la faculté de mettre bas sans l’aide de l’homme, les catalous vous disent que le record est une vache de 28 ans qui donna naissance à 25 veaux sans aide humaine.
J’espère que vous avez aimé ces photos de reprise .
♦♣♦
Je ne suis pas en grande forme, rien de trop grave, quelques problèmes de jeunesse qui fout le camp mais…je me soigne.
J’espère vous retrouver prochainement avec la visite de la ville de Salers qui est superbeet que j’ai particulièrement apprècié et je souhaite vous faire partager cette jolie ville.








