Article issu de l’Eclaireur du Pays de Bray, Mars 2014
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Toutes photos issues du site de la Dépêche de l’Eclaireur du Pays de Bray
Ses bœufs ramassent le bois en forêt de Lyons
Frédéric Iehlé est un amoureux des animaux et particulièrement des bœufs normands. Il remet au goût du jour une pratique ancestrale : l’utilisation des bovins pour le bois.
Les deux animaux regroupent le bois en divers endroits après que les pièces intéressantes aient été identifiées et regroupées. L’ONF peut ainsi évaluer le nombre de stères récoltées en vue de la réalisation du contrat.
Dur au début
Les deux bœufs normands, issus d’un élevage de Bosc-Hyons, sont encore en phase d’apprentissage. « Cela a été un peu dur au début, mais ça va de mieux en mieux ! sourit Frédéric. Il a fallu notamment les apprendre à tourner. Et lorsqu’ils voient un peu d’herbe, ils s’arrêtent parfois pour brouter… »
L’éleveur a eu cette idée en se remémorant de vieux souvenirs. « Lorsque j’étais petit, j’avais vu des vaches sortir du fumier dans le Cantal. Je suis retombé sur des photos et me suis dit : pourquoi ne pas recommencer ? » Mais cette démarche n’a rien d’un regret du temps passé ou d’une certaine nostalgie. Il s’agit plutôt d’un plaisir pour les deux hommes, et la mise en œuvre d’une certaine philosophie.
Auxiliaires
« Ce que je fais avec ces animaux est la preuve que ces boeufs peuvent encore être des auxiliaires et non pas uniquement des arbres à viande ou des animaux de batterie« , lâche Frédéric. L’homme est scandalisé de voir encore trop souvent des bovins dans les prés en hiver, pataugeant dans la boue. “Je connais plusieurs exemples de traitements, au sens des conditions de vie, qui ne sont pas normales. Les bœufs ont une capacité de compréhension mais aussi d’attachement. « Ils sont loin d’être idiots! » insiste Frédéric Iehlé.
Bref, le Brayon essaie d’opposer ce qu’il obtient de ses bovins dans un environnement calme à ce que les bœufs d’élevage subissent aujourd’hui. Je suis bien conscient que ce que je fais n’est pas soumis aux contraintes économiques de l’élevage, mais il y a tout de même des limites qui ne devraient pas être dépassées ».
L’homme aime ses animaux. Certains l’ont peut-être d’ailleurs croisé en train de se « promener » avec ses deux bœufs. Frédéric habite en effet à quelques pas de la parcelle de forêt sur laquelle ils s’affairent. « Je viens à pieds, nous parcourons la distance en quelques minutes», conclut-il. De quoi permettre de multiplier les sorties.
Nicolas Demollien



