Jérome de Juriew, travail de la vigne avec un boeuf au collier en Champagne, article publié dans l’Union

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“Le bœuf est un animal très polyvalent, avec un caractère tranquille ».
Un prestataire d’Orbais-l’Abbaye remet au goût du jour le labour avec un bœuf, à l’allure et au travail différents du cheval. Présent dans une parcelle à Fossoy, dans l’Aisne, Jérôme de Juriew revient sur cette activité insolite particulièrement prisée des viticulteurs.
Hector, 3ans, est un bœuf croisé entre un Vosgien et un Ferrandais. Il fait ses débuts dans le monde du labour viticole, ici dans une vigne de Fossoy.

« Huot », « Dia », « Ho », les cris de Jérôme De Juriew résonnent pour guider Hector, dernier arrivé dans la famille du prestataire champenois. Ce bœuf de trois ans a entamé son apprentissage pour travailler le sol aux côtés des juments, chevaux et mules. Sur les terres de Benoît Déhu, à Fossoy dans l’Aisne, Hector a fait ses premiers pas dans le monde de la traction animale.

Désherbage et décavaillonnage

« Il s’agit d’un croisement entre un Ferrandais et un Vosgien, explique Jérôme de Juriew. Je l’ai acquis auprès d’un des derniers bouviers français, Philippe Kuhlmann, en Alsace. Il n’avait pas encore été conditionné à travailler dans quelque activité et apprend donc très vite. »

D’un poids d’environ 900 kilos, Hector présente l’avantage de ne pas être trop large et peut donc passer sans soucis dans les vignes étroites champenoises. Avançant à une cadence différente du cheval, il apporte une puissance décuplée et est utilisé pour décompacter le sol mais aussi pour des opérations telles que le décavaillonnage.

« Cela fait neuf ans que nous travaillons avec Jérôme pour labourer le sol d’une parcelle de meuniers de 50 ares conduite en bio, informe Benoît Déhu, viticulteur. C’est une manière de valoriser notre terroir. Le travail est plus long qu’au tracteur, mais il y a moins de tassement, et une précision accrue. »

Pour travailler les 50 ares du viticulteur, sur tous les rangs, Jérôme de Juriew a besoin d’une bonne matinée, soit un peu plus de 4 heures. Pourvu d’un canadien agricole, Hector désherbe mécaniquement les adventices qui ont poussé à une vitesse accrue cette année au vu des conditions météorologiques.

« Finalement, le bœuf est animal très polyvalent, avec un caractère tranquille, estime Jérôme de Juriew. Il faut faire attention et le ménager, car il peut se blesser et boiter. Avec un bon entretien, il peut travailler jusqu’à 13 ans sans problème. »

Pour maintenir ses animaux en forme toute l’année, le prestataire d’Orbais-l’Abbaye les utilise l’hiver pour entretenir les bords de rivière ou encore s’occuper des espaces naturels.

« Je réfléchis également à intégrer des lamas, à la fin de l’année, pour débroussailler des sites protégés, révèle l’amoureux des bêtes. J’aime diversifier mes activités. Pour moi, c’est une passion avant tout. »

Une réflexion sur « Jérome de Juriew, travail de la vigne avec un boeuf au collier en Champagne, article publié dans l’Union »

  1. Bonjour, je viens de planter des vignes et j ai des vaches races anciennes laitières. Je souhaite travailler avec 1 boeuf dans mes vignes que j ai éduqué au licol. Je travail déjà avec deux ânes normands mais je suis bloquée car je ne sais pas ou trouver des colliers adaptés aux bovins. Pourriez vous m aider? Merci pour ce que vous faites et merci de votre réponse.

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